20 têtes d’affiche pour la rentrée 2019

Voici nos vingt têtes d’affiche pour cette rentrée 2019, certaines sont très connues, d’autres beaucoup moins. Un mélange qui correspond à la ligne éditoriale de sceneweb qui est de rendre de compte de la diversité du spectacle vivant en France, dans toutes ces disciplines. Bonne rentrée à toutes et à tous.

Birane Ba

Dernier pensionnaire de la Comédie-Française, entré le 25 février 2019, pour la reprise du rôle-titre dans Bajazet de Racine mis en scène par Éric Ruf, il sera Rugby dans La Puce à l’oreille de Feydeau, nouvelle mise en scène de Lilo Baur à partir du 21 septembre à la Salle Richelieu.

 

 

 

 

Maud Blandel

Lignes de conduite de Maud Blandel, finaliste de Danse élargie 2016, puise sa force dans la tarentelle, liée aux anciennes cérémonies de transe rituelle en Italie du Sud. Pièce formelle pour 4 danseuses, Lignes de conduite choisit de retracer l’évolution du phénomène de possession afin d’interroger poétiquement ce qu’a produit la spectacularisation de telles pratiques. Elle est présentée au Théâtre des Abbesses.

 

 

 

Steven Cohen

Steven Cohen avait présenté en juin 2017 au hTh, dans le cadre du festival Montpellier Danse, une performance poignante : put your heart under your feet… and walk / à Elu où drame intime et hybris tragique se complètent pour évoquer la douleur liée à la perte de l’être aimé. Le spectacle arrive enfin à Paris dans la cadre du Festival d’Automne.

 

 

 

 

Philippe Decouflé

Avec Tout doit disparaître, du 27 septembre au 6 octobre 2019 à Chaillot – Théâtre National de la Danse, Philippe Decouflé invite le public à une déambulation dans le théâtre et dans l’histoire passée et présente de la Compagnie DCA. Une sorte de surprise-partie unique.

 

 

 

 

Adama Diop

Il a grandi à Dakar au Sénégal, il s’est formé en France au Conservatoire de Montpellier, puis à Paris. Stéphane Braunschweig lui a confié le rôle-titre de Macbeth à l’Odéon en 2018. Repéré dans Les grandes personnes de Marie Ndiaye puis dans 2666 de Julien Gosselin, il fait partie de l’aventure Bajazet, le nouveau spectacle de Frank Castorf créé en français, au Vidy Théâtre de Lausanne en octobre, avant une première française au au Grand Théâtre de Provence à Aix puis à la MC93 à Bobigny dans le cadre du Festival d’Automne. .

 

 

Cyril Gueï

Acteur et réalisateur français d’origine ivoirienne, Cyril Gueï a joué récemment dans Neige de Orhan Pamuk dans la mise en scène Blandine Savetier. On a pu le voir au début se sa carrière dans des mises en scènes de Peter Brook ou de sa fille Irina. Il sera Othello dans l’Othello de Aurore Fattier présenté au Théâtre des Célestins à Lyon.

 

 

 

 

Anouk Grinberg

Anouk Grinberg est l’un des sept témoins de La fin de l’homme rouge, la création d’Emmanuel Meirieu d’après le roman de Svetlana Alexievitch, La fin de l’homme rouge ou le temps du désenchantement. La pièce est reprise au Théâtre des Bouffes du Nord. Elle incarne la mère d’Igor dont le fils de 14 ans a mis fin à ses jours. Remarquable comme toute la distribution, magnifiquement bien dirigée par Emmanuel Meirieu, baignée dans de très belles images projetées sur les murs de cette salle désaffectée qui rappellent l’imagerie de la propagande soviétique.

 

 

Audrey Fleurot

Sa carrière a connu une accélération grâce à ses rôles récurrents dans les séries télévisées Kaamelott, Un village français et Engrenages, Audrey Fleurot revient au théâtre, ses premiers amours. Tout d’abord dans Jo avec Didier Bourdon et Dominique Pinon au Théâtre du Gymnase, pièce popularisée par le film de Jean Girault avec Louis de Funès, Claude Gensac et Bernard Blier. Un peu plus tard en mars 2020, elle va créer Bug de Tracy Letts au Théâtre des Célestins de Lyon dans une mise en scène d’Emmanuel Daumas.

 

 

Clotilde Hesme

Rocky Balboa, mentor imaginaire d’une jeune étudiante en médecine. Emmanuèle Bernheim l’avait imaginé dans une de ses nouvelles que portent Clotilde Hesme et Fabien Gorgeart à la scène. L’actrice boxe les mots de l’écrivaine passionnée par la figure de Sylvester Stallone. Un spectacle présenté au 104 dans le cadre du Festival d’Automne à Paris

 

 

 

Huming Hey

Bob Wilson lui a confié le rôle mythique de Mowgli dans son Jungle Book, repris au 13e Art dans le cadre de la saison du Théâtre de la Ville. Il a joué sous la direction de Mathieu Touzé et de Pascal Rambert, mais aussi dans la série phénomène de Netflix, Osmosis. Son corps ondule sur la scène, léger comme une bulle, traversant avec agilité l’espace, il passe de l’enfance à l’âge adulte avec brio. Il sera aussi l’un des artistes associés de la nouvelle direction du Théâtre 14.

 

 

 

Latifa Laäbissi

Habituée à nous interpeller sur des sujets sensibles, Latifa Laâbissi fait du corps le lieu du politique, pour interroger les rapports de pouvoir et de domination dans une pièce hybride créée pour quatre danseurs. White Dog créé au Festival de Marseille est une partition dansée : « Un pas de côté, un mouvement de recul, une esquive ou encore une torsion pour entrer le temps d’une ronde à quatre corps, dans une polyphonie de figures composites et entrelacées, afin de passer les frontières et d’éviter les ornières de nos assignations. » Le spectacle est repris au Centre Pompidou dans le cadre du Festival d’Automne.

 

 

La Ribot

Le Festival d’Automne invite La Ribot dans son édition 2019 en lui consacrant un Portrait. Autour de six propositions distinctes, le public est invité à parcourir plus de 26 ans de création artistique entre musées et plateaux de théâtre. Enfant de la Movida espagnole, La Ribot vit d’ailleurs comme elle bouge, en évitant l’inertie. Partie de son Espagne natale à la fin des années 1990 au motif qu’elle y voyait la danse stagner, elle s’est installée à Londres puis à Genève, et parcourt depuis le monde entier.

 

 

Abd al Malik

Entouré de jeunes comédiens et de fidèles de son univers, notamment Wallen et Bilal qui œuvrent à la musique, Abd al Malik apporte un souffle nouveau à la pièce d’Albert Camus, Les Justes, l’un des spectacles attendus de la nouvelle saison du Théâtre du Châtelet. Située dans le cadre de la révolution russe de 1905, cette tragédie musicale suit un groupe de terroristes qui cherchent à éliminer le Grand Duc lors d’un attentat. « Il ne sera pas tant question de modifier ou d’ajouter au texte d’Albert Camus mais plutôt d’en bouleverser radicalement l’interprétation. Je me propose donc de mettre en scène une véritable “tragédie musicale” explique le metteur en scène.

 

Daddy Moanda Kamono

Il suit la formation de l’Ecole d’art dramatique du Théâtre National de Bretagne de 2003 à 2006. Sous la direction de Stanislas Nordey, il joue dans Gênes 01 et Peanuts de Fausto Paravidino, Electre de Hugo von Hoffmansthal et Cris de Laurent Gaudé. Il joue aussi dans Topdog-Underdog de Suzan Lori Parks mis en scène par Philip Boulay, dans Le Jardin est tout blanc, textes de Alain Pierremont, Michel Simonot, Elsa Solal, mis en scène par Philip Boulay, dans Splendid’s de Jean Genet mis en scène par Cédric Gourmelon. Il sera Iago dans la version Othello mise en scène par Arnaud Churin au Théâtre des Abbesses.

 

Mathlide Monnier

Elle vient de quitter avant la fin de son mandat la direction du Centre National de la Danse à Pantin et retrouve le chemin des planches avec la reprise d’El Baile au Rond-Point, pièce créée en 2017 à Montpellier Danse. À l’origine il y a Le Bal, pièce sans parole créée en 1981 par le metteur en scène Jean-Claude Penchenat et la compagnie du théâtre du Campagnol, devenue par la suite un lm d’Ettore Scola.

 

 

 

Charlotte Ngandeu

Trois ans après La Dispute, Jacques Vincey met de nouveau en scène Marivaux avec L’île aux esclaves, en compagnie des cinq jeunes comédiens de l’ensemble artistique du T° dont fait partie Charlotte Ngandeu. Après avoir fait des études de jeu et de mise en scène à l’Université de FrancheComté, Besançon, où elle obtient un DEUST Théâtre, elle intègre la promotion 76 de l’Ensatt (Ecole Nationale Supérieure des Arts et techniques du Théâtre) à Lyon. Elle intègre en janvier 2018 l’ensemble artistique du CDN de Tours.

 

 

Joël Pommerat

Très riche actualité pour le metteur en scène en cette rentrée, tout d’abord à l’invitation de l’Opéra Comique, Joël Pommerat a écrit pour la première fois un livret d’opéra original, L’Inondation et il a choisi pour sujet cette nouvelle d’Evgueni Zamiatine, publiée en 1929. Puis on découvrira à La Coursive de La Rochelle en novembre avant une grande tournée, Contes et légendes une fable futuriste sur l’adolescence, dans laquelle humains et robots sociaux cohabiteraient.

 

 

Gweneth-Ann Rand

La soprano sera à l’affiche de 4.48 Psychosis à l’Opéra du Rhin dans le cadre du Festival Musica, qui change de direction artistique avec l’arrivée de Stéphane Roth. Philip Venables a mis en musique la pièce de Sarah Kane, un opéra qui a enthousiasmé la critique et bouleversé le public lors de sa création puis lors de sa reprise au Royal Opera House de Londres.

 

 

 

JoeyStarr

Il sera Elephant Man aux côtés de Béatrice Dalle en octobre aux Folies Bergère. C’est la première fois que la pièce est montée à Paris en France dans une adaptation et une mise en scène de David Bobée. La gueule cassée et sublime de JoeyStarr deviendra, le temps d’une soirée, le visage de notre rapport à la différence. C’est sa deuxième expérience au théâtre après Éloquence à l’Assemblée Nationale en 2017 au Théâtre de l’Atelier.

 

 

Sylvie Testud

Retour au théâtre pour Sylvie Testud dans L’Heureux Stratagème de Marivaux avec Eric Elmosnino au Théâtre Edouard VII dans une mise en scène de Ladislas Chollat.