Marie Torreton a été formée durant quatre ans par Jean-Luc Galmiche au Conservatoire d’art dramatique du XVIIIe arrondissement de Paris. Au théâtre, elle a joué et mis en scène Chroniques des jours entiers, des nuits entières de Xavier Durringer et a été mise en scène par Claudia Stavisky et Anne-Marie Étienne. Dans Prière aux vivants, elle retrace les années de déportation de Charlotte Delbo, résistante française envoyée à Auschwitz en janvier 1943.
Avez-vous le trac lors des soirs de première ?
Oui. Beaucoup.
Comment passez-vous votre journée avant un soir de première ?
J’aime arriver très en avance au théâtre. Mon stress s’apaise immédiatement dans l’enceinte du théâtre.
Avez-vous des habitudes avant d’entrer en scène ? Des superstitions ?
Oui. J’ai l’habitude d’arriver en avance si je peux, et je me prépare toujours dans le même ordre. J’ai besoin d’installer une routine répétitive et qui ne change pas. Je ne sais pas si c’est une superstition, mais je vais toujours sur le plateau avant de jouer. C’est presque indispensable pour moi.
Première fois où vous vous êtes dit « Je veux faire ce métier » ?
Enfant, en allant voir Les Fourberies de Scapin à la Comédie-Française.
Premier bide ?
Un soir dans Mais n’te promène donc pas toute nue ! de Feydeau. Je jouais une scène avec mon partenaire qui, d’habitude, faisait hurler de rire toute la salle et, ce soir-là, personne ne réagissait, un silence de mort. C’était très déstabilisant.
Première ovation ?
Sur le spectacle La Vie de Galilée. Je me souviens d’un soir particulièrement émouvant au moment de la Covid, entre deux confinements, où jouer et aller au théâtre était presque un acte de résistance. Le texte, en écho avec l’actualité, résonnait particulièrement et le public était debout.
Premier fou rire ?
Le soir du « premier bide » justement. Je jouais cette scène avec mon meilleur ami. Une scène particulièrement cocasse où mon personnage montre sa piqure de guêpe sur les fesses à un journaliste croyant qu’il est docteur. C’était tellement gênant dans ce silence glacial qu’en croisant le regard déconfit de mon ami, nous sommes partis en fou rire.
Premières larmes en tant que spectatrice ?
Je crois que c’était quand j’étais toute petite en voyant mon père [Philippe Torreton, NDLR] dans le rôle de Scapin. À la fin du spectacle, il était délaissé par tous, le front ensanglanté, bandé, il restait seul sur le plateau et ça m’avait rendu très triste.
Première mise à nu ?
Dans mon seul en scène que je joue actuellement, Prière aux vivants. C’est la première fois que je suis seule sur scène.
Première fois sur scène avec une idole ?
Cela ne m’est pas encore arrivé.
Première interview ?
Sur La Vie de Galilée, pour la radio. J’étais d’ailleurs à la Scala entre deux répétitions.
Premier coup de cœur ?
Isabelle Adjani dans Marie Stuart au Théâtre Marigny. J’avais 9 ans. J’ai le souvenir que je pleurais en l’applaudissant tant son talent m’avait bouleversée.
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