La rédaction vous présente ses meilleurs vœux pour cette année 2023, qui s’annonce une nouvelle fois riche sur les planches. Voici une sélection de 20 artistes qui vont faire l’actualité pendant ce mois de janvier, au cours duquel plus de 200 créations vont voir le jour sur l’ensemble du territoire.
Lucie Berelowitsch met en scène Les géants de la montagne de Pirandello -création au TnBa
Les liens d’amitié forts entre la metteuse en scène et l’Ukraine ont pris, avec l’invasion russe, une forme d’urgence. Elle a été l’une des premières artistes en France à se mobiliser pour acceuillir des artistes ukrainien.ne.s dont les Dakh Daughters.
Suliane Brahim dans Oncle Vania, mise en scène de Galin Stoev au ThéâtredelaCité – CDN Toulouse Occitanie
Autour de Sébastien Eveno et Suliane Brahim, Galin Stoev, le directeur du ThéâtredelaCité réunit également deux sociétaires honoraires de la Comédie-Française, Catherine Ferran et Andrzej Seweryn.
Emilie Capliez met en scène Des femmes qui nagent de Pauline Peyrade à La Comédie de Colmar
Elles sont plus d’une centaine à traverser cet ambitieux projet d’écriture mené par Pauline Peyrade, autrice associée à la Comédie de Colmar. De Gena Rowlands à Karidja Touré, en passant par Adèle Haenel et Chantal Akerman, actrices et réalisatrices composent ce portrait d’une femme aux mille facettes, aux mille regards, qui se fragmente tout au long du spectacle, à travers des témoignages et des scènes de films cultes.
Emilie Charriot met en scène Un sentiment de vie de Claudine Galea au TNS avec Valérie Dréville
Passionnée par l’art du jeu, qui est au centre de son travail, elle rencontre ici Valérie Dréville, actrice associée au TNS dans cette pièce de Claudine Galea qui trace ici un chemin sensible entre passé et présent, elle qui a grandi entre un père né en Algérie, militaire ayant participé à la Seconde Guerre mondiale, à l’Indochine et une mère française et anticolonialiste.
Simon Delétang met en scène La Mort de Danton de Büchner avec la troupe de la Comédie-Française
Fresque extrêmement documentée, La Mort de Danton peint une génération d’hommes et de femmes engagés dans un combat social qui causera leur perte. Simon Delétang situe sa mise en scène dans une esthétique XVIIIe siècle où les ors de la royauté resplendissent toujours. Un espace unique évolutif permet de suivre les dix-sept artistes au plateau dans les nombreux lieux où se joue le destin de Danton, ce jouisseur de la vie, fervent opposant à la Terreur de Robespierre.
Anaïs de Faria dans Puisque c’est comme ça je vais faire un opéra toute seule de Claire Diterzi au CentQuatreParis dans le cadre du festival Les Singulier·es
La soprano partage sur le ton de la confidence la colère, la révolte de son héroïne dont le prénom russe promet à lui seul un voyage. Celui-ci sera immobile, de même que bien des épopées que nous avons tous vécues ces derniers temps.
Françoise Gillard fête les 50 ans de carrière d’Alain Souchon à la Comédie-Française
Souchon solitaire mélancolique ou Souchon nonchalant, Souchon si féminin et dandy séducteur, cet éternel adolescent pétri de doutes savoure ses succès à l’écart de la frénésie consumériste. Son parcours unique de flâneur charismatique irrigue cette Ballade conçue et mise en scène par Françoise Gillard: « J’ai désiré réunir un plateau inter-générationnel, précise-t-elle, composé de six comédiennes de la Troupe, accompagnées par deux musiciens et une musicienne. Je me suis rendu compte que tout le monde avait en tête une des chansons de Souchon, souvent rattachée à un moment de vie. Ce qui me touche le plus dans sa personnalité, c’est d’avoir ainsi traversé les époques, l’air de rien…»
Leïla Ka à Suresnes Cités Danse
A Suresnes Cités Danse, elle présente ce solo ainsi que C’est toi qu’on adore, un duo malmené par une force imaginaire prend place. Et Se faire la belle, dans lequel elle apparaît enracinée puis, d’un coup, ballotée par ses pulsions sur une partition électro enveloppante.
Mehdi Kerkouche ouvre Suresnes Cités Danse avec Portrait
Ce Portrait, aux allures d’exploration entre l’image du cadre et les liens qu’on nous impose, offre une réponse empreinte de nostalgie et d’émotions à la question de l’héritage familial.
Isabelle Lafon dans Je pars sans moi au Théâtre de la Colline
Avec Je pars sans moi, Isabelle Lafon et la comédienne Johanna Korthal Altes tissent le fil de nos « folies » singulières, de nos voix intérieures pour tenter d’approcher ces moments de désarrois mentaux plus ou moins aigus, plus ou moins longs, susceptibles de tous nous concerner. Accepter avec fragilité de voir le lointain dans le proche. Laisser un vent de folie souffler jusqu’à nous bousculer.
Frédéric Leidgens met en scène Un d’après Le Roman d’un être de Bernard Noël aux Célestins puis joue dans Fin de Partie au Théâtre de l’Atelier.
Comme le fit à une autre époque Alberto Giacometti avec son ami Jean Genet, le peintre franco-polonais ouvrit son atelier à Bernard Noël, revenant avec lui sur le projet qui l’occupa les 45 dernières années de sa vie : peindre des suites de chiffres blancs (sur des toiles à fond noir, puis de plus en plus clair), afin de fixer le mouvement des minutes, des secondes.
Radouan Leflahi dans Dom Juan ou le festin de Pierre de Molière dans la mise en scène de David Bobée au Théâtre du Nord.
En ce début d’année, il sera donc Dom Juan. Après Roméo et Juliette, Lucrèce Borgia, Hamlet ou Peer Gynt, David Bobée poursuit son travail de revisitation des grandes figures littéraires et historiques afin d’écouter ce qu’elles ont encore à nous apprendre.
Les filles de Simone : Claire Fretel, Tiphaine Gentilleau et Chloé Olivères mettent en scène Derrière le hublot se cache parfois du linge au Théâtre du Rond-Point.
Après avoir exploré le thème de la maternité dans leur première pièce, puis évoqué les injonctions qui pèsent sur les corps des femmes, le collectif se penche désormais sur le couple : comment la vie conjugale hétérosexuelle et parentale est-elle, encore aujourd’hui, empreinte d’inégalités ?
Marie Levavasseur met en scène L’Affolement des biches – création au Théâtre d’Angoulême.
L’Affolement des biches s’inscrit dans la lignée des oeuvres qui interrogent la famille à l’heure où une crise soudaine, un événement imprévu, fait vaciller les équilibres. Ce sujet n’a de cesse d’inspirer les artistes – cinéastes en tête, et l’on pense immédiatement à Arnaud Desplechin ou André Téchiné. Pour cette première pièce écrite et mise en scène à destination de tous (à partir de 14 ans), Marie Levavasseur rassemble époux, enfants, conjoints et petite-fille autour de la grand-mère morte subitement.
Gaël Leveugle dans Un homme à l’Echangeur et Les lettres d’amour de la religieuse portugaise au Théâtre Dunois.
Seul en scène, Gaël Leveugle trouve dans Les Lettres d’amour d’une religieuse portugaise une matière inattendue pour déployer une singulière poétique de l’extase, du débordement. À rebours de tout naturalisme, il ouvre un fascinant chemin au cœur de l’un des premiers textes à décrire les mouvements d’une psyché féminine.
Julie Ménard – Deux textes de l’autrice à l’affiche au Rond-Point et au Théâtre de l’Union à Limoges.
Maëlle Poésy met en scène Inoxydables au Rond-Point. Elle est choisie par le Département de la Seine-Saint-Denis et ses théâtres partenaires pour leur nouvelle commande d’un texte jeune public Glovie mis en scène d’Aurélie Van Den Daele.
Edouard Montoute dans L’amour médecin de Molière, une mise en scène de Jean-Louis Martinelli au Théâtre du Jeu de Paume à Aix-en-Provence
Le comédien guyanais revient au théâtre. Attiré par la comédie, il est admis en Classe libre au Cours Florent et apparaît pour la première fois à l’écran en 1990 dans Jean Galmot, aventurier, un film dont l’action se déroule en Guyane française. Au théâtre, il a beaucoup travaillé avec Xavier Durringer.
Fanny Soriano invitée d’honneur de la Bienne des arts du cirque de Marseille
Après le triptyque consacré à la nature composé de Hêtre (2015), Phasmes (2017) et Fractales (2019), Fanny Soriano démarre un nouveau cycle de spectacles autour des relations humaines avec Éther (2021) et Brame (2022).
Ces cinq pièces seront jouées durant la BIAC, à Marseille, au Village Chapiteaux, au ZEF, à la Criée, à Cavaillon, à Eygalières, à Vitrolles, à Château-Arnoux, à Briançon, et jusqu’au Musée Fernand Léger à Biot. Ensemble,« Sur la route de Fanny », découvrons l’univers singulier de cette talentueuse autrice et metteuse en scène de cirque internationalement reconnue.
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