Vanasay Khamphommala, artiste queer, metteuse en scène, dramaturge, chanteuse vient au théâtre par la musique et fait ses premiers pas sur scène à l’Opéra de Rennes. En 2014, elle devient dramaturge du Centre dramatique de Tours, dirigé par Jacques Vincey, puis artiste associée. Elle présente cette semaine à Théâtre national de Bordeaux, ສຽງຂອງຍ່າ (la voix de ma grand-mère), sa dernière création.
Avez-vous le trac lors des soirs de première ?
En général non. Je suis impatiente et heureuse. En revanche, je trouve la décompensation à l’issue des premières très pénible.
Comment passez-vous votre journée avant un soir de première ?
Dans un nuage de sauge — je ne suis pas superstitieuse, mais je passe ma vie à faire des rituels.
Avez-vous des habitudes avant d’entrer en scène ? Des superstitions ?
Je cherche le calme. J’aime le côté rituel de la préparation : l’habillage, le maquillage, retrouver l’équipe. Je prépare des méditations spécifiques pour chaque spectacle. Et la sauge, donc.
Première fois où je me suis dit « je veux faire ce métier ? »
À l’Opéra de Rennes quand j’avais 12 ans. Je chantais dans une production de LA FLÛTE ENCHANTÉE, on répétait jusqu’à une heure du matin. Il y avait un équilibre entre l’endroit et l’envers du décor, le calme et l’excitation, qui m’enivrait.
Premier bide ?
Encore à venir ? Je suis résiliente et j’ai tendance à l’amnésie à ce sujet… Et pour citer Rihanna : « never a failure, always a lesson ».
Première ovation ?
Encore à venir ? Ça dépend du critère et je ne suis pas sûre que ce soit ce que je cherche.
Premier fou rire ?
Je ne m’en souviens plus. Le plus mémorable, c’était avec Caritia Abell et Théophile Dubus sur le travail de L’INVOCATION À LA MUSE, le premier projet de Lapsus chevelü. On a vraiment beaucoup ri.
Premières larmes en tant que spectatrice ?
Je ne m’en souviens plus non plus. Mais je me souviens de l’émotion très particulière devant SAIGON de Caroline Guiéla-Nguyen : pleurer devant ces récits, ces personnages, ces interprètes. Ça a débloqué quelque chose. Et la dernière fois : en entendant mon père chanter lors d’une veillée dans son village natal, au Laos.
Première mise à nue ?
Encore à venir — et ce n’est pas faute de m’être mise à poil !
Première fois sur scène avec une idole ?
Natalie Dessay dans ÉCHO. Quand j’étais adolescente, je voulais être elle. Après notre rencontre sur UND, travailler ensemble, au sein de cette équipe, était merveilleux et surréaliste.
Première interview ?
Quand je chantais, quand j’étais enfant. Je devais être très sûre de moi : j’étais persuadée que j’allais devenir chanteuse lyrique — j’étais bien naïve !
Premier coup de cœur ?
La troisième Leçon de Ténèbres du Mercredi Saint de François Couperin.
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