Comédien, musicien et metteur en scène, Antonin Chalon intègre la Classe Libre du Cours Florent en 2013, puis le Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris en 2015. Au théâtre, il joue sous la direction de Zabou Breitman, Emmanuel Demarcy-Mota, Daniel Benoin et Simon Falguières dans Le Nid de Cendres, qu’il retrouve dans Molière et ses masques, une pièce itinérante qui passe cette semaine par le Printemps des Comédiens de Montpellier.
Avez-vous le trac lors des soirs de première ?
Évidemment ! Le trac nous accompagne souvent d’ailleurs, même après la première, avant chaque représentation. Avec le temps, on arrive à mieux l’appréhender pour qu’il soit un allié et pas un frein.
Comment passez-vous votre journée avant un soir de première ?
Je revois bien mon texte, les notes du metteur en scène et mes déplacements. J’essaye de me projeter face au public pour anticiper au mieux mon ressenti au moment de la représentation.
Avez-vous des habitudes avant d’entrer en scène ? Des superstitions ?
Je fais en général des exercices de respiration, qui aident à la détente. Je redis le texte de certaines scènes plus compliquées pour être sûr de ne pas me tromper ou avoir de trous !
Première fois où vous vous êtes dit « Je veux faire ce métier » ?
Quand j’avais 14 ans, je suis allé voir Le Roi Lear au Théâtre de la Ville, à Paris. En entrant dans la salle, j’ai vu ce fabuleux plateau et je me suis dit : « Un jour, je rêve de jouer sur cette scène ». Ça a été un déclic.
Premier bide ?
Lorsque j’étais au CNSAD, on avait des cours de clown, et l’exercice a été très périlleux pour moi ! J’avais préparé un numéro qui a fait un flop. Pas le meilleur souvenir de ma vie.
Première ovation ?
Je crois que c’était à la première de Logiquimperturbabledufou. Je me souviens que la salle s’était levée comme un seul homme à la fin. La sensation était magique. Un sentiment d’avoir partagé quelque chose de fort avec le public.
Premier fou rire ?
C’était lors d’un spectacle qu’on a présenté au CNSAD, avec deux camarades, Charly Fournier et Mathilde Charbonneaux. On jouait une pièce de Tennessee Williams, Le Paradis sur terre, et nos rôles étaient très exubérants. On a eu beaucoup de mal à garder notre sérieux en jouant.
Premières larmes en tant que spectateur ?
Je crois que c’était en voyant la pièce Des fleurs pour Algernon avec Grégory Gadebois. Le texte, la mise en scène et le jeu m’avaient complètement pris aux tripes et j’en étais sorti bouleversé.
Première mise à nu ?
C’était en travaillant une scène pour un concours. Je travaillais le rôle de l’instituteur dans La Réunification des deux Corées, et lors de la séance, j’avais senti que j’arrivais à libérer des choses et à m’exposer complètement. C’était vertigineux et merveilleux.
Première fois sur scène avec une idole ?
Lorsque j’ai joué le rôle de Cléante dans L’Avare avec Michel Boujenah. C’était un bonheur de partager le plateau avec lui, une vraie rencontre humaine et artistique qui restera.
Première interview ?
C’était pour ma première mise en scène : Léonie est en avance.
Premier coup de cœur ?
Germinal que j’avais vu au Festival d’Avignon en 2013. J’avais été impressionné et inspiré par la liberté, l’intelligence et l’inventivité des artistes.
Laisser un commentaire
Rejoindre la discussion?N’hésitez pas à contribuer !