Musicienne, réalisatrice, actrice au cinéma, à la télévision, au théâtre, Helena Noguerra est aussi autrice. Sa dernière pièce, Un dernier rêve pour la route, est mise en scène cette semaine au Rond-Point à Paris par Catherine Schaub.
Avez-vous le trac lors des soirs de première ?
Oui , je tremble de peur. Les premières sont un cauchemar.
Comment passez-vous votre journée avant un soir de première ?
La journée se passe à répéter. A revoir le texte, les mouvements, les déplacements, et ce, dans tous les sens. A l’endroit à l’envers … A se demander si votre amour ne va pas oublier de vous envoyer des fleurs. Si les amis et la famille vous aimeront toujours après…. Si la profession continuera de croire en vous. Et puis il y a surtout la joie de faire ce que l’on aime et la Conscience du bonheur de vivre en jouant
Avez-vous des habitudes avant d’entrer en scène ? Des superstitions ?
Pas vraiment. Je crois que je respire. Que je répète les premiers mots de la pièce avec la certitude qu’ils entraîneront derrière eux les autres…. Comme une petite cascade.
Première fois où je me suis dit « je veux faire ce métier ? »
Je crois que j’étais enfant. C’était Devant un film. C’est certain. Je regardais la télé et je voulais être tout. Je me suis dit qu’être actrice me permettrais de l’être un peu. Un peu de tout. De comprendre ce qui nous meut. J’ai hésité entre psy ou actrice.
Premier bide ?
Ha ha c’est toujours un bide et un succès à la fois !
Première ovation ?
Je crois que c’est dans la « Reine de la piste » Disons que cela a dû arriver avant, en concert, ou dans une pièce plus collégiale mais je me souviens surtout de celle de juin dernier. j’étais avec mon ami Philippe Eveno qui m’accompagne sur scène depuis plus de 20 ans au Théâtre de la Ville et nous venions de jouer cette pièce écrite par Pierre Notte. C’était comme une première fois. Le monologue coupé par des chansons avec mon ami sur scène si attentif….c’était une performance. Alors les applaudissements, les gens debout…c’était vraiment vraiment une première fois!
Premier fou rire ?
Hooooo il y en a tant. Mais j’ai beaucoup rit dans la pièce que j’ai écrite avec Barbara d’Alessandri « Et après ». Mise en scène par Dominique Farrugia, nous étions Anne de Petrini, Valérie Bonneton et Florence Thomassin, souvent au bord du fou rire. J’étais tellement fan de Valérie que j’avais du mal à garder mon sérieux.
Premières larmes en tant que spectatrice ?
Ohhhh la la. Difficile à dire…. Je me souviens surtout des dernières. C’était la semaine dernière. Devant Philippe Pierre Brossolette et Ariane Ascaride interprétant Gisele Halimi. Chaque fois que je conscientise la difficulté d’être femme je pleure. Cela m’est aussi arrivé en regardant « Mad Man ». Être femme C’est une épreuve.
Première mise à nue ?
La reine de la piste ! Un monologue si dramatique qu’il était une sorte de mise à nu. Il a fallu arrêter d’être timide. Il a fallu assumer d’être comédienne. C’était une sorte d’affranchissement. Je dois remercier Pierre Notte pour ce cadeau. Mais aussi Marcial di Fonzo Bo qui m’a fait jouer auparavant avec Catherine Hiegel ou Karin Viard et avec qui j’ai beaucoup appris. Emmanuel de Marcy Motta qui a co-produit cette pièce avec Marcial et Daniel Benoin.
Daniel qui est le premier à avoir osé me mêler aux grands du théâtre. C’est grâce à lui que j’ai joué aux côtés de Christiane Cohendy . Ces trois hommes correspondent a trois facettes de mon parcours.
Première fois sur scène avec une idole ?
En duo à taratata avec Julio Iglesias.
Première interview ?
Je crois que c’était « Lunettes noires pour nuit blanches » Thierry Ardisson. J’étais avec Pierre et Gilles qui avaient réalisé mon premier clip pour mon premier single « Lunettes noires » Il y avait aussi mon amie Fifi Chachnill qui avait fait les costumes.
Premier coup de cœur ?
Ce devait être pour une pièce dans l’émission « Au théâtre ce soir ». Puis Pina Baush. Mes parents m’emmenaient souvent au théâtre ou voir de la danse.
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