Erwan Daouphars se forme au conservatoire du 5e arrondissement de Paris, puis à celui de Saint-Ouen, au Théâtre-École du Passage avec Niels Arestrup et enfin à l’ENSATT sous la direction d’Aurélien Recoing et de Redjep Mitrovitsa. Il fonde Le Denisyak avec Solenn Denis, et joue aussi sous la direction de Clément Poirée, Philippe Baronnet, Jean-Christophe Dollé, Sarah Capony…et cette semaine sous la direction de Raouf Raïs dans Du pain et des jeux au Théâtre 13 / Bibliothèque.
Avez-vous le trac lors des soirs de première ?
Toujours. Mais le but du jeu est d’avoir le bon trac. Pas le mauvais. C’est comme le cholestérol.
Comment passez-vous votre journée avant un soir de première ?
C’est en général des journées très agréables. Je sais que quelque chose d’important va se passer le soir même. Ça me met en joie ! Je fais des petits cadeaux de premières ou j’achète des roses pour dire à mes partenaires que je les aime.
Avez-vous des habitudes avant d’entrer en scène ? Des superstitions ?
Pierre brasseur disait à son fils Claude Brasseur avec qui j’ai eu la chance de jouer, « pisses et mouches toi ». Je trouve ça pas mal comme concept. Sinon je m’échauffe comme un malade comme pour monter sur un ring.
Première fois où je me suis dit « je veux faire ce métier ? »
Je crois que j’avais 16 ans. Je me suis dit qu’avec ce métier, je pourrais faire semblant de faire tous les autres.
Premier bide ?
Je n’ai jamais vraiment fait de bide. Ou alors les gens ont eu la gentillesse de ne pas me le faire sentir !
Première ovation ?
Bent de Martin Sherman mis en scène par mon ami Thérry Lavat. C’était notre spectacle de sortie de l’ENSATT. On a eu la chance de décrocher le Molière de la meilleure Création !
Premier fou rire ?
Avec Quentin Baillot dans Baal de Brecht. On était fou. C’était à celui qui allait faire décrocher l’autre en premier.
Premières larmes en tant que spectateur?
Le Journal de Nijinski mis en scène par Isabelle Nanty à l’Opéra Bastille avec mon professeur Redjep Mitrovitsa. C’est le plus beau spectacle que j’ai vu de ma vie.
Première mise à nue ?
Bent de martin Sherman … torse nu… face public. Face aux barbelés Nazis. Faisant l’amour à distance avec mon partenaire Yannis Baraban.
Première fois sur scène avec une idole ?
Jouer le fils de Claude brasseur. Dans Conversation avec mon père de Herb Gardner dans une mise en scène de Marcel Bluval. J’avais 25 ans…
Première interview ?
La première grosse interview devait être dans théâtral Magasine en 2007. Quand j’ai mis en scène Imagine toi avec Julien Cottereau.
Premier coup de cœur ?
Des coups de cœurs j’en ai eu plein. Je crois que je ne sais pas faire ce métier sans amour. J’ai une chance infinie de faire ce métier. Et de le faire qu’avec des gens que j’aime. Ça parait fou et naïf dit comme ça, mais c’est vrai.
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