Astrid Bas sera Phèdre, dans la mise en scène de Georges Lavaudant au Printemps des Comédiens. Elle retrouve pour l’occasion l’un de ses metteurs en scène fétiches. Elle a joué aussi sous la direction d’Anatoli Vassiliev, d’Yves Beaunesne…Voici son interview Soir de Première.
Avez-vous le trac lors des soirs de première ?
Je ne sais pas si on appelle ça le trac : mais je ressens plutôt une excitation avec parfois l’étrange sensation d’être ailleurs.. Il m arrive parfois d’ avoir envie de vomir aussi mais je suis plutôt heureuse ce jour-là.
Comment passez vous votre journée avant un soir de première ?
Je me laisse aller ..
Avez-vous des habitudes avant d’entrer en scène ? Des superstitions ?
Non pas d’ habitude. Juste une vieille tradition un peu superstitieuse mais ancienne. Je n’aime pas voir du vert dans un théâtre.
Première fois où je me suis dit « je veux faire ce métier ? »
A l’école, j’avais 8 ans, j’ai joué une extrait de Scapin devant les élèves de ma classe, ils étaient morts de rire, et ca m’a étonné et puis plus tard j’avais 13 ans et j ai assisté a une représentation avec Roland Bertin, et j’ai une une révélation, c’était magique poétique. La première fois que j’allais au théâtre. Je me suis dis que j’aimerais être là sur scène avec les acteurs. Plus tard, bien plus tard après le conservatoire, le hasard a fait que je me suis retrouvée sur scène avec Roland, qui jouait mon père dans La Princesse Maleine, mis en scène par Yves Beaunesne. C’était merveilleux cette rencontre avec lui aussi.
Premier bide ?
Je n ai pas de souvenir de bide. Quand on joue on est avec d’autres acteurs, des lumières, des costumes, on s’inscrit dans une mise en scène, ça n’est pas comme un seul en scène, où l’on a une confrontation directe avec le public. Je me souviens d’une pièce très défendue par la critique, Qu’une tranche de pain, mise en scène par Bruno Bayen au Théâtre de la Bastille. Mais un jour, c’était un samedi, il n’y avait que 8 spectateurs dans la salle. Avec les amis acteurs, on a rigolé, on a bien joué et puis le spectacle a fait son travail de bouche à oreilles. Il y a eu plus de monde. C’était un très joli spectacle.
Première ovation ?
La même chose que pour le bide , on est pas tout seule sur scène, mais je me souviens d’un gros succès avec La mort de Danton de Buchner, Hôtel Feydeau, Cassandre de Krysta Wolf, L’Orestie ou La Rose et la hache, toutes des mises en scène Georges Lavaudant.
Premier fou rire ?
Le premier fou rire en scène avec Dominique Valadié dans La Princesse Maleine, elle jouait ma mère et Roland Bertin mon père. Dominique adore faire des blagues sur scène. Elle n’arrêtait pas. Elle a été ma professeure aussi au Conservatoire, et je suis restée proche d’elle.
Premières larmes en tant que spectatrice ?
A une présentation de saison d’une classe de Dominique Valadié au Conservatoire et ensuite Frères et sœurs de Lev Dodine à l’ Odéon. Mais aussi Pina Bausch, et Fanfare au Théâtre de l’Odéon dans une mis en scène par Georges Lavaudant.
Première mise à nue ?
Des que l’on est sur un plateau, je crois.
Première fois sur scène avec une idole ?
Je n’ ai pas d’idole .. il y a des gens que j’aime et ce n’ est pas sur scène que c’est arrive, c’est au cinéma avec Catherine Deneuve, que j’ai vu jouer toute petite.
Je devais être psychanalysée par elle dans un film de Benoît Jacquot, sous une tente, dans un jardin à Saint-Tropez. Elle jouait Marie Bonaparte, j’ ai adoré ce moment. Elle était adorable
Première interview ?
Avec Télérama en sortant du conservatoire
Premier coup de cœur ?
Au cinéma ( petite ) tous les films de Truffaut. Au Théâtre en 1991, Le Théâtre du soleil une découverte, un lieu incroyable : la cartoucherie de Vincennes avec toutes les disciplines et les lieux de recherches théâtrales et de danse qui peuvent être pratiquées.
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