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Mélodie Richard, lumineuse Bérénice

À la une, A voir, Besançon, Les critiques, Paris, Théâtre, Toulouse

photo Elisabeth Carrechio

Célie Pauthe a trouvé en Mélodie Richard une Bérénice éclatante qui illumine sa mise en scène. C’est un volcan d’amour qui relègue au second plan tous les autres personnages de la pièce.

Le sable de Césarée recouvre le plateau, le vent l’a poussé dans le cabinet romain de la demeure de Titus. Césarée, ville portuaire de Judée sur la côte méditerranéenne, dont Bérénice est la reine. Césarée, titre d’un documentaire de Marguerite Duras tourné en 1979, récif filmique sur fond de travelling dans les jardins des Tuileries. Ce film a été le déclencheur du projet de Célie Pauthe, son envie de monter ce classique, elle qui est habituée aux textes plus contemporains. Duras imagine le retour de Bérénice sur les rives de la Méditerranée. Chacun des actes de la pièce est découpé par un extrait du court métrage. La voix de Duras en écho aux alexandrins de Racine, idée magnifique de Célie Pauthe; elle éclaire les vers.

Mélodie Richard incarne une Bérénice joyeuse, enivrée de son amour pour Titus, rieuse et insouciante. Son cœur se soulève tandis que celui des hommes qui l’entourent reste de marbre. Mélanie Richard rayonne. Elle tire vers le haut ce spectacle et relègue ses partenaires loin derrière. Les personnages masculins (Mounir Margoum en Antiochus et Clément Bresson en Titus) sont beaucoup plus éteints. Les alexandrins appuyés paraissent démodés par rapport à ceux magnifiés par le jeu tout en éclat de Mélanie Richard.

La mise en scène de Célie Pauthe ronronne parfois. L’austérité qui règne sur le plateau est heureusement balayée par la grâce de Mélodie Richard, dont le jeu au départ badin prend les accents du drame racinien au fur et à mesure des actes. On a aimé également dans le spectacle la présence de Mahshad Mokhberi, comédienne iranienne dans le rôle de Phénice. Inconnue en France, elle est membre de la troupe franco-iranienne Utopia, dirigée par Tinouche Nazmjou. Elle a interprété à Téhéran des pièces françaises, en version bilingue, dont notamment J’étais dans ma maison et j’attendais que le pluie vienne de Jean-Luc Lagarce. Rien que pour elle, et pour le couple qu’elle forme avec Mélodie Richard, on ne peut avoir que de la tendresse pour ce spectacle, si seulement les garçons étaient à la hauteur, ce serait parfait.

Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr

Bérénice de Jean Racine
Mise en scène Célie Pauthe
Avec
Clément Bresson Titus
Marie Fortuit Arsace
Mounir Margoum Antiochus
Mahshad Mokhberi Phénice
Mélodie Richard Bérénice
Hakim Romatif Paulin

Collaboration artistique Denis Loubaton
Assistanat à la mise en scène Marie Fortuit
Scénographie Guillaume Delaveau
Lumières Sébastien Michaud
Costumes Anaïs Romand
Musique et son Aline Loustalot
Vidéo François Weber
Production

Production CDN Besançon Franche-Comté.
Spectacle créé au CDN Besançon Franche-Comté le 24 janvier 2018.
Durée: 2h15

> 24 janvier au 2 février 2018 CDN Besançon Franche-Comté – Création
> 16 au 20 mars 2018 Théâtre National de Toulouse Midi-Pyrénées
> 11 mai au 10 juin 2018 Odéon – Théâtre de l’Europe

13 mai 2018/par Stéphane Capron
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2 réponses
  1. Jean Muller
    Jean Muller dit :
    19 décembre 2017 à 9 h 38 min

    Jean Racine est vraiment un génie de son temps. Ses pièces sont intemporelles.

    Répondre
  2. Denieul
    Denieul dit :
    1 février 2020 à 21 h 51 min

    Bonsoir
    Je viens d’assister à la représentation de Bérénice au grand T à Nantes.
    Merci pour l’intelligence et la sobriété de votre mise en scène , votre direction d’acteurs et votre distribution.
    Il y a bien longtemps que je n’avais pas entendu un texte classique aussi vivant et aussi respectueux de Racine
    Il y a 60 ans que je vais au théâtre et j’ai été émue aux larmes par un texte que je connais par cœur ! Bravo
    Anne Denieul

    Répondre

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