Depuis l’année dernière, Olivier Py a ouvert la programmation aux spectacles tous publics et donc « jeune public » dans la chapelle des Pénitents blancs. Le metteur en scène Laurent Brethome a ouvert le 69ème festival d’Avignon avec « Riquet » d’après « Riquet à la houppe » de Charles Perrault. Le texte a été complètement réécrit par Antoine Herniotte. Le plasticien Louis Lavedan intervient en direct pendant le spectacle. Rencontre avec le metteur en scène après la première.
- Est-ce que c’est particulier de faire du théâtre pour la jeunesse ?
C’est s’adresser au public de demain. Cela remet en cause nos pratiques. Cela nous permet de nous réinterroger sur le message que l’on veut faire passer.
- Les enfants sont très réceptifs à la morale de l’histoire. Est-ce que cela vous touche ?
Dans le conte de Perrault, le message machiste ne me plaisait pas. Et chez nous dans ce travail avec Antoine Herniotte, l’auteur du texte, ce sont les femmes qui décident si elles ont envie de tel ou tel homme. Les femmes peuvent envoyer bouler leur père. Si je décide d’être une princesse je le décide si je veux. Il y a beaucoup de gens qui nous disent que c’est un spectacle militant et féministe. Je ne sais pas s’il est féministe mais il est conforme à ce que l’on a envie de défendre dans la société.
- Vous utilisez les marionnettes, le dessin, la peinture. Pourquoi ?
Dans tous les procédés techniques et technologiques, on a fait le choix d’utiliser des choses anciennes. A l’heure où les nouvelles technologies sont des grands mots à la mode dans le théâtre français on amène d’anciennes technologies avec Louis Lavedan. Et les enfants adorent. C’est un spectacle extrêmement ludique et qui ramène les adultes dans leur part d’enfance. Il n’y a rien de plus beau que de voir des adultes de 30 à 70 vous dire qu’ils ont aimé comme s’ils étaient des mômes.
- Propos recueillis par Stéphane Capron – www.sceneweb.fr
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