Bernard Crombey : « Quand je suis entré pour la première fois au cours René Simon, mon cœur a explosé et implosé en même temps »

Bernard Crombey dans Monsieur Motobécane

Bernard Crombey reprend à partir du 3 novembre au Théâtre de Belleville, Monsieur Motobécane, spectacle créé en 2009 au Théâtre du Rond-Point. Un spectacle qui a marqué sa carrière, tout comme ses rencontres avec les metteurs en scène Robert Manuel ou François Billetdoux à ses débuts. Passionné de la langue française, il a adapté au théâtre Robert Desnos et Daniel Pennac. Voici son Soir de Première.

Avez-vous le trac lors des soirs de première ?
Une seule raison d’avoir le trac… Peur que trois portables sonnent en même temps et le risque de perdre la prochaine réplique.

Comment passez-vous votre journée avant un soir de première ?
Je marche une heure au milieu des arbres comme tous les jours… et la mémoire reste verte.

Avez-vous des habitudes avant d’entrer en scène ? Des superstitions ?
Ne pas oublier d’aller faire pipi.

Première fois où je me suis dit « je veux faire ce métier ? »
J’ai vu l’immense acteur « Jacques Dufilho » dans « Le Gardien » de Harold Pinter… Je me suis dit: « Ah ! J’aimerais tant être à sa place …! »

Premier bide ?
Ma première création au théâtre du Lucernaire pour une adaptation de l’œuvre du poète Robert Desnos « Rrose Sélavy ». Une personne dans la salle le premier jour. J’ai joué. ( Mais fini complet à la dernière…)

Première ovation ?
« Monsieur Motobécane » pour la création au théâtre du Rond-Point.

Premier fou rire ?
Dans une comédie sur les grands boulevards… Il y avait peu de spectateurs qui riaient dans la salle. Un des comédiens de la pièce est venu se faufiler discrètement au milieu du public par le fond de la salle, et s’est mis à rire comme un fou à toutes les répliques censées être drôles. Nous nous en sommes aperçus… Fou rire général entre nous sur la scène.

Premières larmes en tant que spectateur ?
Je ne me rappelle pas précisément des premières mes de mes dernières… c’était pour « Les Chatouilles ou la dans de la colère » avec André Bescond.

Première fois sur scène avec une idole ?
Je me suis retrouvé plusieurs fois sur scène avec d’excellents comédiens plus connus que moi… mais j’ai un faible au théâtre pour Patrick Chesnais avec qui j’ai joué trois pièces. C’est peut-être aussi lorsque j’ai joué au cinéma dans « Buffet Froid » de Bertrand Blier aux cotés de Michel Serreau, Gérard Depardieu, Bernard Blier et Jean Carmet… Là, j’ai eu l’impression de porter le regard sur des «grands ».

Première interview ?
Pour le film d’Alain Cavalier « Le Plein de Super » pour lequel j’ai un des rôles principaux et écrit le scénario en collaboration avec le réalisateur.

Premier coup de cœur ?
Rentrer dans un cours de théâtre… À l’époque le cours René Simon… Et le cœur explose et implose en même temps.