Adeline d’Hermy
Après une formation en danse contemporaine au Conservatoire régional de Lille, Adeline d’Hermy se tourne vers le théâtre. Elle intègre la Classe Libre du Cours Florent, puis le Conservatoire national supérieur d’art dramatique, dans les classes d’Alain Françon et de Dominique Valadié. Elle entre à la Comédie-Française en 2010 et est nommée 530e sociétaire en 2016. Elle incarnera Nina dans La Mouette de Tchekhov, mise en scène par Elsa Granat.
Avez-vous le trac lors des soirs de première ?
Oh oui, j’ai un trac immense ! C’est à la fois euphorisant et terrible. Je balance entre une peur atroce et une sensation de vie intense. Je me dis : « Mais pourquoi ? Pourquoi je fais ce métier ? »
Comment passez-vous votre journée avant un soir de première ?
J’essaie de faire la grasse mat’, si je peux, de me détendre, de faire les cadeaux de première à la dernière minute, d’adresser des petits mots aux copains ; et puis, je fais plusieurs italiennes.
Avez-vous des habitudes avant d’entrer en scène ? Des superstitions ?
Je m’allonge au sol, sur le dos, très longtemps, et ne me relève que lorsqu’il faut entrer en scène. Je ne sais pas pourquoi.
Première fois où vous vous êtes dit « Je veux faire ce métier » ?
Lors de mon premier cours de théâtre en stage d’entrée au Cours Florent. Une révélation totale.
Premier bide ?
Au Cours Florent, en première année, où nous avions des échéances chaque trimestre. J’ai passé une scène à hurler tellement j’avais peur. Le professeur qui m’évaluait s’est bouché les oreilles et a fait la grimace.
Première ovation ?
Dans le Off d’Avignon, à l’occasion du Dindon mis en scène par Fanny Sidney.
Premier fou rire ?
Le premier, je ne m’en souviens pas. Je ris très très facilement sur scène, ce qui est un problème (rires). Mais l’un des plus mémorables était avec Éric Ruf et Éric Genovese, à Avignon. On faisait une lecture à la Maison Jean Vilar, et tout a raté. Je riais tellement que je ne pouvais plus parler, plus du tout. C’était génial.
Première mise à nu ?
Lorsque j’ai interprété Casimir dans un spectacle de danse à l’âge de 5 ans. J’ai eu l’impression que je jouais ma vie.
Première fois sur scène avec une idole ?
J’ai eu la chance de jouer avec Dominique Valadié que j’admire énormément. C’était dans Solness le constructeur d’Ibsen mis en scène par Alain Françon à La Colline.
Premier coup de cœur ?
Le premier spectacle que j’ai vu : L’Hôtel du Libre-Echange de Feydeau, également mis en scène par Alain Françon à La Colline. J’avais tellement ri. Anne Benoît était exceptionnelle. Je ne savais pas que je travaillerai avec lui quelque temps après.
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