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Marie NDiaye et les enfants terribles

A voir, Agenda, Les critiques, Nice, Paris, Théâtre

Adama Diop et Christine Cohendy @ Elisabeth Carecchio

Le metteur en scène Christophe Perton travaille actuellement à l’adaptation pour le cinéma de « Trois femmes puissantes » le roman de Marie NDiaye. Leur collaboration date de la Comédie de Valence (Hilda en 2005). L’année dernière il a monté la version anglaise de « Rien d’humain », « Nothing Human » au New York Theater Workshop. C’est dire si le monde de la romancière n’a pas de secret pour lui. Alors il a souhaité prolonger ce « parcours d’écriture ». Pour « Les grandes personnes » il réunit sur scène une distribution éclatante. Il y a d’abord deux grandes comédiennes du théâtre français, Christiane Cohendy et Evelyne Didi. Elles ont débuté ensemble dans les années 70 avec Alain Françon et André Marcon au théâtre éclaté d’Annecy. Elles sont tout simplement sublimes dans leur rôle de mère. Les pères ne sont pas en reste : Roland Depauw et Jean-Pierre Malo sont eux aussi convaincants. Et puis il y a Vincent Dissez, dans le rôle d’un instituteur, fils unique, pédophile. Un Vincent Dissez inquiétant, envoutant comme toujours. La distribution est complétée par Stéphanie Béghain, la fille morte, et deux jeunes comédiens très prometteurs : Adama Diop et Aïssa Maïga. 

Vincent Dissez et Aïssa Maïga @ Elisabeth Carecchio

La pièce de Marie NDiaye ausculte la vie quotidienne de deux familles. Il y a Éva et Rudi (Christine Cohendy et Roland Depauw), Georges et Isabelle (Evelyne Didi et Jean-Pierre Malo). Éva et Rudi portent le deuil de leur fille et le poids du retour de leur fils adoptif qui sent en lui ses parents naturels réclamer la mort de ses parents adoptifs. Pour Georges et Isabelle la vie semble plus facile, en apparence. Leur fils chéri (Vincent Dissez) vient tous les soirs après la classe leur rendre visite. Ce fils, malade, se confie, mais ils refusent d’entendre les actes horribles qu’il inflige à ses élèves. Avec beaucoup de simplicité, sans discours moralisateur, Marie NDiaye traite de sujets sensibles : l’adoption, la pédophilie. Son écriture est teintée de mystère, bien mise en valeur par quelques effets de mise en scène. Des panneaux noirs descendent des cintres et viennent couper les scènes. Le public les voit descendre. Il sait que l’action va changer, qu’elle va progresser. Il y a aussi un peu d’âme vaudou dans la pièce. La fille morte (Stéphanie Béghain) est présente, blanche, presque translucide. Le fils adoptif (Adama Diop) souhaite faire sortir les démons qui hantent son corps. Et le maitre (Vincent Dissez) disparaît mystérieusement, envouté par la mère de famille d’une de ses victimes (Aïssa Maïga) qui le transforme en rapace. Et pas pour de faux, pour de vrai. Attention à vos têtes en haut de la salle ! 

Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr 

Les grandes personnes de Marie NDiaye 

mise en scène Christophe Perton 

scénographie Christian Fenouillat et Christophe Perton 

création sonore Fred Bühl 

création lumière Kevin Briard 

création costumes Sylvie Skinazi 

assistante scénographie Catherine Floriet 

assistante à la mise en scène Mirabelle Ordinaire 

avec Stéphanie Béghain, Christiane Cohendy, Roland Depauw, Évelyne Didi, Adama Diop, Vincent Dissez, Aïssa Maïga, Jean-Pierre Malo 

Production SCÈNES&CITÉS, La Comédie de Genève – Centre dramatique, La Colline – théâtre national, avec le soutien du ministère de la Culture et de la Communication / DRAC Rhône-Alpes, de la région Rhône-Alpes, le texte a reçu l’Aide à la création du Centre national du Théâtre 

Le texte est à paraître aux Éditions Gallimard le 17 février 2011. 

Théâtre de la Colline du 4 mars au 3 avril 2011 

Grand Théâtre du mercredi au samedi à 20h30, le mardi à 19h30 et le dimanche à 15h30 

Théâtre de Nice les 8 et 9 avril 2011 

Comédie de Genève du 12 au 21 avril 2011 

6 mars 2011/par Stéphane Capron
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