Parallèlement à ses études de latin et d’histoire, et à sa formation au Conservatoire d’art dramatique du 7e arrondissement de Paris, David Wahl travaille successivement dans plusieurs théâtres et écrit ses premiers textes. Depuis 2013, il se consacre pleinement à l’écriture et à l’interprétation des Causeries, formes littéraires et scéniques par lesquelles il tisse des liens entre différents domaines trop souvent séparés : théâtre et sciences, recherches savantes et récits populaires, savoirs et curiosités. Avec Olivier de Sagazan, il présente Nos cœurs en Terre au Théâtre de la Tempête.
Avez-vous le trac lors des soirs de première ?
Oui, sinon c’est mauvais signe.
Comment passez-vous votre journée avant un soir de première ?
Je répète, je m’allonge, je répète, je m’allonge, je répète, je m’allonge.
Avez-vous des habitudes avant d’entrer en scène ? Des superstitions ?
Trois petites prières. Et trente pompes.
Première fois où je me suis dit « Je veux faire ce métier » ?
D’écrivain ? Depuis qu’on me lit des histoires.
Premier bide ?
C’était ma toute première date en tournée du Traité de la boule de cristal. Le programmateur n’avait pas vraiment compris de quoi parlait le texte. Il pensait qu’il s’agissait d’une séance de voyance ou de magie. Les gens, autant que moi, étaient dépités de ce quiproquo. J’ai expédié le texte en 35 minutes, en improvisant des coupes invraisemblables. Le dernier mot dit, je suis allé m’enfermer derrière la première porte que j’ai trouvée. C’était celle du local à papier toilette. J’y suis resté seul, longtemps.
Première ovation ?
C’était au Quartz, la Scène nationale de Brest, là où j’ai créé tous mes spectacles. Mon lieu chéri d’origine.
Premier fou rire ?
Avec ma partenaire, collaboratrice et metteuse en scène Gaëlle Haüsermann. C’était pour Histoires de fouilles, notre spectacle jeune public. On le jouait dans une école toute neuve. En manœuvrant l’une de nos machines de théâtre pendant une représentation, elle a détruit un mur, fait un énorme trou dans une paroi de Placo. Les enfants étaient estomaqués : « Regardez, maîtresse, ce qu’elle a fait », « Maîtresse, elle a défoncé le mur »… On ne pouvait plus se concentrer. Les profs riaient autant que nous.
Premières larmes en tant que spectateur, spectatrice ?
Jules César de Castellucci.
Première mise à nue ?
Dès qu’on est en face du public, on est à nu.
Première fois sur scène avec une idole ?
Ce n’est pas une personne à proprement parler. C’est un lieu. La Grande Galerie de l’Évolution du Muséum d’Histoire naturelle de Paris. J’ai eu la chance d’y donner des représentations de La Visite curieuse et secrète de la mer et de ses abysses. Enfant, ce lieu m’avait tellement émerveillé. Une sorte d’illumination qui s’est gravée en moi pour toujours. Jamais je n’aurais cru y faire résonner mes mots un jour.
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