Claude Degliame retrouve Jean-Michel Rabeux, l’un de ses metteurs en scène fétiche dans Un sentiment de vie, la dernière pièce de Claudine Galea au Théâtre de la Bastille, un texte d’amour filial où s’entrelacent musique et littérature. Claude Degliame, comédienne incontournable du théâtre français, a croisé les plus grands metteurs en scène, de Georges Wilson à Jacques Lassalle, de Claude Régy à Antoine Vitez. Voici son interview Soir de Première.
Avez-vous le trac lors des soirs de première ?
J’aimerais vraiment bien savoir qui ne l’a pas. En tout cas, moi oui.
Comment vous passez votre journée avant un soir de première ?
Je « m’italianise » tout le spectacle et je me fais « tout mou ». Sinon, surtout, faire RIEN.
Avez-vous des habitudes avant d’entrer en scène ? Des superstitions ?
Oui. A toutes les questions genre : comment tu vas ? Je ne réponds jamais.
Première fois où je me suis dit « je veux faire ce métier ? »
A dix ans, en voyant Le Cid de Jean Vilar avec Gérard Philipe au TNP
Premier bide ?
Phèdre de Jean Racine, mise en scène Jean Michel Rabeux à La Maison des Arts de Créteil en 1986
Première ovation ?
Phèdre de Jean Racine, mise en scène Jean Michel Rabeux à La Maison des Arts de Créteil en 1986
Premier fou rire ?
Dans le Concile d’amour de Oscar Panizza mise en scène par Georges Lavelli au Théâtre de Paris en 1969. On avait des costumes somptueux de Léonor Fini. Dans un moment de silence total de tout le monde sur le plateau, Claude Aufaure chuchote à Paul Le Person : « Tu as quelque chose qui pend entre les jambes. » (Il s’agissait d’un fil minuscule). On a failli devoir arrêter la représentation.
Premières larmes en tant que spectateur ?
Robert Hirsch dans Le fil à la patte à La Comédie Française, tellement je trouvais ça beau de pouvoir faire rire avec tant de génie.
Première mise à nue ?
Premier vrai spectacle de ma vie. Lumières de Bohême de Valle Inclan dans une mise en scène de Georges Wilson au TNP en 1963. Ça ne faisait que commencer.
Première fois sur scène avec une idole ?
Maria Casares, dans La Célestine de Fernando Rojas, mise en scène de Jean Gillibert au Théâtre de Chateauvallon en 1972. Immense rencontre avec Maria que j’ai retrouvée à plusieurs reprises
Première interview ?
Aucun souvenir.
Premier coup de cœur ?
Oum Kalthoum à l’Olympia en 1967. Cassée en deux.
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