Bénédicte Cerutti



photo Simon Gosselin

Après des études d’architecture, elle entre en 2001 à l’école du Théâtre National de Strasbourg. Elle intègre la troupe du TNS en 2004 et joue dans les spectacles de Stéphane Braunschweig. Ces dernières saisons, elle est mise en scène par Chloé Dabert, notamment dans Girls and Boys et Le firmament. Elle retrouve cette semaine à l’Odéon, Stéphane Braunschweig qui lui confie le rôle-titre d’Andromaque. 

Avez-vous le trac lors des soirs de première ?
Alors oui, c’est affreux, je suis tétanisée les soirs de première, j’ai des trous de texte… Et puis çà passe au fur et à mesure des représentations.

Comment passez-vous votre journée avant un soir de première ?
J’essaie de finir les cadeaux de première à temps, je traîne. J’essaie vainement de penser à autre chose.

Avez-vous des habitudes avant d’entrer en scène ? Des superstitions ?
Non surtout pas, j’ai trop peur que mes superstitions se transforment en TOC. Alors je ne m’attache à aucun rituel.

Première fois où je me suis dit « je veux faire ce métier ? »
Je faisais de la danse, beaucoup. En fin d’année on se produisait dans un théâtre et c’est l’ambiance des coulisses qui m’a séduite. Passer la journée, cachée, en-dehors du temps pour préparer un spectacle. Ce pas de côté m’a ravie.

Premier bide ?
J’ai oublié !

Première ovation ?
J’ai oublié aussi !

Premier fou rire ?
Premier spectacle premier fou rire. Le comédien principal s’est pris les pieds dans la lanière d’un sac par terre, il n’arrivait pas à se dégager… çà durait. Ça a suffi pour nous plier.

Premières larmes en tant que spectateur, spectatrice ?
La casa de la fuerza d’Angelica Lidell. Ce spectacle m’a mise dans un état second, j’ai pleuré en continu toute la représentation. C’est d’une beauté et d’un désespoir fous.

Première mise à nue ?
Pendant les répétitions de la mouette mise en scène par Thomas Ostermeier. Il s’appuie sur la technique Meisner qui amène à un dépouillement total.

Première fois sur scène avec une idole ?
La première fois c’était avec Marina Foïs, je faisais une reprise de rôle. C’est une bête de scène, elle est incroyablement au présent.

Premier coup de cœur ?
Alors je ne sais plus mais mon dernier coup de cœur, c’est Joyce Carol Oates.