• Facebook
  • Twitter
  • Accueil
  • Qui sommes-nous ?
  • Newsletter
  • Politique de confidentialité
  • Contact
Sceneweb
  • À la une
  • Les critiques
    • Coup de coeur
    • A voir
    • Moyen
    • Décevant
  • les interviews
  • En bref
  • Thèmes
    • Théâtre
    • Danse
    • Opéra
    • Théâtre musical
    • Cirque
    • Marionnettes
    • Jeune public
  • Carnets de création
  • Festivals
  • Rechercher
  • Menu Menu
Vous êtes ici : Accueil1 / Les critiques2 / A voir3 / Didier Ruiz en quête de spiritualité

Didier Ruiz en quête de spiritualité

À la une, A voir, Bobigny, Les critiques, Paris, Théâtre

photo Emilia Stefani-Law

Fidèle à son procédé de la « parole accompagnée », Didier Ruiz met en scène dans Que faut-il dire aux Hommes des femmes et des hommes aux spiritualités diverses. Leurs témoignages variés forment une riche mosaïque au sujet unique : l’amour. Nous avons pu en voir une répétition ; en attendant que le spectacle commence sa tournée, la MC93 diffuse en ligne ce samedi deux documentaires consacrés au metteur en scène.

À l’occasion du dernier Festival d’Avignon, en juillet 2019, Didier Ruiz créait TRANS (més enllà), où il mettait en scène des personnes transgenres. C’est là, raconte-t-il dans le dossier de Que faut-il dire aux Hommes, que s’impose l’idée de travailler avec des femmes et des hommes de foi. Tout part d’une rencontre avec deux frères dominicains familiers du festival, Thierry et Charles : leur échange sur les notions de genre, d’engagement et de liberté le marque. Le dialogue se poursuit au-delà du festival avec Thierry, qui vient alors d’être nommé producteur de l’émission Le Jour du Seigneur sur France Télévision. Une aubaine pour le metteur en scène, qui peut ainsi avoir facilement accès à des représentants de toutes les religions. Cette genèse explique la grande parenté entre Que faut-il dire aux Hommes et TRANS (més enllà), ainsi qu’avec Une longue peine (2016) – des documentaires de Stéphane Mercurio sur ces créations seront diffusées en ligne par la MC93 à partir de 21h – où Didier Ruiz mettait en scène des ex-détenus condamnés à de longues peines. Ces trois pièces forment en effet un triptyque consacré aux invisibles, aux marginalisés.

Le dernier volet de cet ensemble aurait dû rencontrer se jouer en public en ce mois de janvier à la MC93. Comme il est devenu habituel depuis quelques temps, c’est devant une salle clairsemée de professionnels que nous avons pu découvrir une répétition de cette pièce qui repose d’une manière particulièrement aiguë sur la rencontre.  Porté par des femmes et des hommes dont le théâtre n’est pas le métier, Que faut-il dire aux Hommes souligne l’étrange et la tristesse de la période que traverse le spectacle vivant. Selon son procédé de la « parole accompagnée » qu’il pratique avec sa Compagnie des Hommes depuis une vingtaine d’années, Didier Ruiz laisse à ses interprètes une marge d’improvisation, une liberté qui permet à leur parole de garder le naturel de la confession, du verbe spontané. Il pose ainsi la question du rapport entre le théâtre et le monde, entre la vie et sa représentation. Tout en creusant à chaque fois un sujet précis : ici, le rapport à l’au-delà, à l’invisible, et la manière dont il s’exprime dans un quotidien contemporain.

L’équation du théâtre et du monde s’est posée à nous, professionnels, d’une certaine façon. Elle se posera autrement lorsque la pièce pourra rencontrer un public à l’image des interprètes de la pièce : hétérogène, riche de cultures et de pensées diverses. Les personnes et leurs paroles seront toutefois les mêmes, passionnantes. Les sept interprètes de la pièce se livrent par bribes, en un ballet très précis d’allers et venues sur le plateau nu, percé seulement de tiges qui ne cessent de monter, de grimper vers on ne sait quoi. Les mots d’une pasteur protestante originaire du Kenya croisent ainsi ceux d’un frère et père dominicain qui vit dans un couvent parisien, d’un jeune français bouddhiste, d’un avocat juif pratiquant à la retraite, d’un chamane clown, d’une religieuse devenue coach en entreprise et d’un plasticien musulman.

Pas question toutefois de dialogue interreligieux dans Que faut-il dire aux Hommes. Si le dispositif mis en place par Didier Ruiz traduit bien sûr un désir de cohabitation pacifique entre les religions, là n’est pas le sujet de la pièce. Et c’est heureux. Comme avec les anciens détenus d’Une longue peine ou les personnes transsexuelles de TRANS (més enllà), l’artiste évite tous les écueils possibles dans une pareille démarche de mise en scène d’un réel sujet à débats. Aucun moralisme chez Didier Ruiz, pas le moindre bon sentiment. Si l’on devine le travail d’écriture et de montage nécessaire à la création de sa pièce, il n’est mis au service d’aucun message : la scène est lieu de cohabitation et de neutralité. Ce qui chez Didier Ruiz rime avec écoute, avec curiosité. Qu’ils parlent de Dieu ou de sexualité, les femmes et les hommes sont dans ses créations des êtres dont la complexité, les doutes et les libertés éclairent un mystère commun. En creusant sur la durée un même geste, le metteur en scène questionne avec profondeur une époque tournée vers l’éternelle nouveauté.

Anaïs Heluin – www.sceneweb.fr

Que faut-il dire aux Hommes

Mise en scène : Didier Ruiz

Collaboration artistique : Tomeo Vergés

Dramaturgie : Olivia Burton

Assistanat à la mise en scène : Céline Hilbich

Scénographie : Emmanuelle Debeusscher assistée de Floriane Benetti

Costumes : Solène Fourt

Lumière : Maurice Fouilhé

Musique : Adrien Cordier

Avec : Adel Bentounsi : Marie-Christine Bernard, Olivier Blond, Eric Foucart, Grace Gatibaru Jean-Pierre Nakache, Brice Olivier

Théâtre de Chevilly-Larue (94)

Le 9 février 2021

Châteauvallon, scène nationale, Ollioules (83)

Le 18 février 2021

Théâtre de la Coupole, Saint-Louis (68)

Le 17 mars 2021

Théâtre de la Bastille (75)

Du 4 au 20 mai 2021

15 janvier 2021/0 Commentaires/par Anaïs Heluin
Mots-clés : Adel Bentounsi, Brice Olivier, Didier Ruiz, Eric Foucart, Grace Gatibaru, Jean-Pierre Nakache, Marie-Christine Bernard, Olivier Blond
Partager cet article
  • Partager sur Facebook
  • Partager sur Twitter
  • Share on WhatsApp
  • Partager sur Pinterest
  • Partager sur LinkedIn
  • Partager par Mail
0 réponses

Laisser un commentaire

Participez-vous à la discussion?
N'hésitez pas à contribuer!

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Participez à la cagnotte pour nous soutenir

Notre collection sur l’histoire du théâtre

Notre collection CàJ

Un minute de danse par jour avec Nadia Vadori-Gauthier

Dans le moteur de recherche, plus de 13000 spectacles référencés

On vous invite au spectacle, soyez les premiers informés !

Vérifiez votre boîte de réception ou vos indésirables afin de confirmer votre abonnement.

Dans le moteur de recherche de sceneweb, plus de 13000 spectacles référencés

  • À la une
  • Les critiques
    • Coup de coeur
    • A voir
    • Moyen
    • Décevant
  • les interviews
  • En bref
  • Thèmes
    • Théâtre
    • Danse
    • Opéra
    • Théâtre musical
    • Cirque
    • Marionnettes
    • Jeune public
  • Carnets de création
  • Festivals

Commentaires récents

  • Davy dans Basil Twist met en scène Titon et l’Aurore avec ses marionnettes et Les Arts Florissants de William Christie
  • Raphy dans La poétique des parallèles de Frédéric Sonntag
  • Christine lidon dans Florence Caillon, artiste mi-cygne mi-castor
  • Parisel dans 5000 personnes assises avec distanciation : ce sera la jauge pour les festivals cet été
  • Laurence dans Les Président(e)s de région et les Maires des grandes villes de France demandent la réouverture de tous les établissements culturels recevant du public

Étiquettes

amour Anne Teresa De Keersmaeker Avignon ballet bio biographie Boris Charmatz cirque Comédie Française Coronavirus Covid 19 critique Danse David Bobee David Lescot durée Fabrice Melquiot festival Festival d'Avignon Festival d'Avignon 2017 génération sceneweb histoire interview Ivo van Hove jeune public marionnettes molière nomination Off Olivier Py opéra Pascal Rambert politique Portraits prix Robin Renucci Romeo Castellucci Shakespeare Stanislas Nordey Tchekhov Thomas Jolly théâtre Victor Hugo Wajdi Mouawad william shakespeare
© Sceneweb | Agence Digitale et Design : Limbus Studio - Maintenance Wordpress
  • Accueil
  • Qui sommes-nous ?
  • Newsletter
  • Politique de confidentialité
  • Contact
Faire défiler vers le haut

Ce site utilise des cookies. En continuant à naviguer sur le site, vous acceptez notre utilisation des cookies.

OKSavoir plus

Paramètres de la barre titre



Comment on utilise les cookies

Nous pouvons demander que les cookies soient réglés sur votre appareil. Nous utilisons des cookies pour nous faire savoir quand vous visitez nos sites Web, comment vous interagissez avec nous, pour enrichir votre expérience utilisateur, et pour personnaliser votre relation avec notre site Web.

Cliquez sur les différentes rubriques de la catégorie pour en savoir plus. Vous pouvez également modifier certaines de vos préférences. Notez que le blocage de certains types de cookies peut avoir une incidence sur votre expérience sur nos sites Web et les services que nous sommes en mesure d'offrir.

Cookies Web Essentiels

These cookies are strictly necessary to provide you with services available through our website and to use some of its features.

Because these cookies are strictly necessary to deliver the website, refuseing them will have impact how our site functions. You always can block or delete cookies by changing your browser settings and force blocking all cookies on this website. But this will always prompt you to accept/refuse cookies when revisiting our site.

We fully respect if you want to refuse cookies but to avoid asking you again and again kindly allow us to store a cookie for that. You are free to opt out any time or opt in for other cookies to get a better experience. If you refuse cookies we will remove all set cookies in our domain.

We provide you with a list of stored cookies on your computer in our domain so you can check what we stored. Due to security reasons we are not able to show or modify cookies from other domains. You can check these in your browser security settings.

Code de Suivi Google Analytics

These cookies collect information that is used either in aggregate form to help us understand how our website is being used or how effective our marketing campaigns are, or to help us customize our website and application for you in order to enhance your experience.

If you do not want that we track your visit to our site you can disable tracking in your browser here:

Autres services externes

We also use different external services like Google Webfonts, Google Maps, and external Video providers. Since these providers may collect personal data like your IP address we allow you to block them here. Please be aware that this might heavily reduce the functionality and appearance of our site. Changes will take effect once you reload the page.

Google Webfont Settings:

Google Map Settings:

Google reCaptcha Settings:

Vimeo and Youtube video embeds:

Other cookies

The following cookies are also needed - You can choose if you want to allow them:

Politique de Confidentialité

Vous pouvez lire plus sur nos cookies et les paramètres de confidentialité en détail sur notre Page de Politique de Confidentialité.

Politique de confidentialité
Accept settingsHide notification only