Marie-Sophie Ferdane : « J’ai commencé en faisant des matchs d’improvisation. Les bides étaient sanctionnés par un coup de sifflet. Ca rend modeste ! »

photo Christophe Raynaud de Lage

Marie-Sophie Ferdane est de retour sur scène au Théâtre 14 avec La 7e vie de Patti Smith, d’après Claudine Galea, un spectacle de Benoît Bradel. Nous renouons également avec notre rubrique, Soir de Première qui s’était brutalement arrêtée en mars 2020 ! 

Avez-vous le trac pour les premières ?
Oui et de plus en plus.

Comment passez-vous votre journée avant un soir de première ?
Je promène mon enclume.

Avez-vous des habitudes avant d’entrer en scène ? Des superstitions ?
Rien que je puisse raconter. A part celle de m’endormir partout.

Première fois où je me suis dit « je veux faire ce métier ? »
Apres une représentation étudiante, dans un gymnase. Je regardais le décor se démonter. Je me suis dit que je ne voulais pas que ca s’arrête.

Premier bide ?
J’ai commencé en faisant des matchs d’improvisation. Les bides étaient sanctionnés par un coup de sifflet. Ca rend modeste!

Première ovation ?
L’ opéra de quat’ sous mis en scène par Christian Schiaretti au Théâtre national de la Colline. Les gens faisaient la queue en chantant les airs de la pièce. C’était très joyeux.

Premier fou rire ?
Je ne me souviens plus du premier. Mais le dernier c’était la semaine dernière avec Stanislas Nordey dans Architecture de Pascal Rambert. Pendant une valse très sérieuse, les yeux dans les yeux.

Première larmes en tant que spectateur ?
En voyant jouer Marieff Guittier, Christiane Cohendy, Dominique Valadié, Dominique Reymond…

Première mise à nue ?
La Dame aux camélias d’Alexandre Dumas dans la mise en scène d’Arthur Nauzyciel.

Première fois avec une idole ?
Idole le mot est fort ! Mais jouer avec Adèle Haenel dans La Mouette de Tchekhov, c’était fort. J’avais vu tous ses films. La puissance de cette jeune femme.

Première interview ?
Quand je suis entrée à la Comédie française, pour Le Misanthrope de Molière, une équipe de Japonais est venue m’ interviewer. Je n’ai jamais su ce qu’ils avaient écrit du coup !

Premier coup de cœur ?
Nada Strancar, ma professeure de théâtre. Intelligence, calme, détermination, douceur. Je pense très souvent à elle.