• Facebook
  • Twitter
  • Accueil
  • Qui sommes-nous ?
  • Newsletter
  • Politique de confidentialité
  • Contact
Sceneweb
  • À la une
  • Les critiques
    • Coup de coeur
    • A voir
    • Moyen
    • Décevant
  • les interviews
  • En bref
  • Thèmes
    • Théâtre
    • Danse
    • Opéra
    • Théâtre musical
    • Cirque
    • Marionnettes
    • Jeune public
  • Génération Sceneweb
  • Festivals
  • Rechercher
  • Menu Menu
Vous êtes ici : Accueil1 / Actu2 / Christophe Rauck : « Nanterre-Amandiers est le théâtre d’une ville, ma...

Christophe Rauck : « Nanterre-Amandiers est le théâtre d’une ville, mais aussi un théâtre du Grand Paris »

Actu, Nanterre, Théâtre
Christophe Rauck
Christophe Rauck

Photo Larissa Guerassimtchouk

Tout juste arrivé à la tête de Nanterre-Amandiers, le metteur en scène détaille son projet très ancré sur le territoire. Pour surmonter les défis qui l’attendent, des travaux à l’équation économique en passant par la diversité des publics, il pourra compter sur quatre artistes associés de choix : Tiphaine Raffier, Anne-Cécile Vandalem, Julien Gosselin et Joël Pommerat.

Après le Théâtre du Peuple, le Théâtre Gérard-Philipe et le Théâtre du Nord, pourquoi avoir voulu prendre la direction de Nanterre-Amandiers ?

Christophe Rauck : Lorsque j’ai appris que Philippe Quesne partait et que les travaux de rénovation allaient se faire, je me suis dit qu’il serait intéressant d’entrer dans ce lieu emblématique par ce biais-là, de pénétrer, en quelque sorte, dans la grande histoire de cette institution par la petite porte. Ce projet de rénovation est, à mes yeux, une façon de tourner la page, d’ouvrir un nouveau chapitre, après quarante ans d’aventures qui, notamment à partir de Patrice Chéreau, ont fait des Amandiers ce qu’ils sont aujourd’hui.

Pour autant, après sept années passées à sa tête, me résoudre à quitter le Théâtre du Nord était difficile. Je pensais sincèrement aller au terme de ces trois mandats qui m’ont tant nourri sur les plans artistique et humain. Lors de la création de La Faculté des rêves, il y a quelques mois, tout s’est si bien passé que j’ai même cru, à un moment, que je n’allais pas réussir à écrire un projet pour Nanterre. Et puis le premier confinement est arrivé, ce spectacle n’a pas pu partir en tournée, et j’ai finalement eu le temps et la tranquillité suffisante pour me mettre au travail et imaginer de nouvelles choses.

Les travaux à venir ont suscité une vive inquiétude au sein de l’équipe des Amandiers en début d’année dernière. Comment allez-vous gérer cette période délicate ?

Comme la plupart des choses sont déjà décidées, nous allons suivre le mouvement, tout en gardant un oeil sur la maîtrise d’ouvrage, en étroite collaboration avec la Ville et l’architecte. Le déménagement devrait commencer à la fin du mois d’avril, les travaux en juin-juillet et le théâtre provisoire ouvrir ses portes, dans l’actuel atelier, au mois de septembre. Si la question des bureaux, qui seront aménagés dans la tour juste en face du théâtre, est résolue, celles de l’atelier et de la salle de répétitions restent en suspens et devront être rapidement réglées. En principe, cette rénovation d’ampleur devrait prendre deux ans ou deux ans et demi. Ce geste architectural apporte aux Amandiers bien plus que de nouveaux costumes. Il y aura une salle en plus, des logements, une salle de répétitions, une librairie flambant neuve, et même un nouveau sens de circulation avec une entrée par le bas où se situera le restaurant.

Votre projet est-il taillé pour ce nouvel espace ?

Ce que j’aime avec les CDN, c’est leur inscription sur un territoire. Cela oblige à travailler avec le passé et l’histoire du lieu, mais aussi avec ceux du territoire où il est implanté. J’ai forcément un vécu de directeur de théâtre, mais l’expérience est à chaque fois nouvelle car l’histoire est différente. Pour moi, Nanterre-Amandiers est le théâtre d’une ville, mais aussi un théâtre du Grand Paris. L’envisager ainsi me permet de sortir de la question de la concurrence qui est assez présente entre les théâtres parisiens. Plutôt que de rentrer dans une logique d’écuries, où chacun a ses poulains qu’il programme et prête aux autres, de tout faire pour trouver une pépite dans une mine d’or, je veux transformer la concurrence en émulation et ne pas restreindre la programmation à un entre-soi qui correspondrait uniquement à mon univers artistique.

C’est pour cela que vos artistes associés participeront, à tour de rôle, à l’élaboration de la programmation ?

La proposition de compagnonnage que j’ai faite à Tiphaine Raffier, Anne-Cécile Vandalem, Julien Gosselin et Joël Pommerat, au-delà de leurs créations respectives, va nous permettre d’être plus curieux, de faire bouger les lignes esthétiques, d’explorer de nouveaux territoires. En tant que directeur et metteur en scène, l’enjeu est de développer un projet artistique en restant ouvert aux autres. Il faut avoir conscience qu’à l’échelle individuelle nous restons petits dans notre tête, que le théâtre est beaucoup plus grand que nous. Pour réussir à aller à l’extérieur de nous-mêmes, nous devons impérativement travailler ensemble.

Diriger un théâtre de banlieue impose un défi de taille : faire venir les spectateurs parisiens, mais aussi le public local. Comment comptez-vous résoudre cette équation ?

Lorsque je suis arrivé au TGP, nous avons donné des Monteverdi. A l’époque, certaines personnes m’ont traité de fou, mais finalement tout le monde est venu et la ville de Saint-Denis s’est apaisée par rapport à son théâtre car elle l’a reconnu comme un lieu lui appartenant. Dire « Je serai plus égalitaire que celui qui était là avant » ne m’intéresse pas. Le projet de Philippe Quesne se tenait dans un paysage culturel parisien et grand parisien. Il a fait en sorte que les artistes trouvent un lieu pour grandir et s’épanouir. Son projet était multi-formes et organisé selon une logique de séries courtes. Pour tenter d’aller chercher un autre public, je vais miser sur des séries beaucoup plus longues, sans dire que je ferai mieux que lui.

Selon moi, la question de la durée d’exploitation est capitale car tout le monde n’est pas initié au théâtre. Il faut du temps pour que le bouche-à-oreille se fasse. Dans son histoire, Nanterre a toujours porté une action, une modernité, avec un projet différent, complémentaire. Pour s’enrichir ensemble, le mélange est fondamental. Il faut du théâtre parisien dans un théâtre qui n’est pas de centre-parisien, des gens qui aiment le théâtre pour faire venir ceux qui ne le connaissent pas. Nous avons besoin, à la fois, du public parisien et du public local pour donner de la puissance à l’implantation du lieu sur son territoire.

La fin du second mandat de Philippe Quesne fut émaillé par un conflit avec le maire de Nanterre, Patrick Jarry, qui tirait à boulets rouges sur son projet artistique. Quelle sera votre méthode pour apaiser le climat, y compris au sein de l’équipe du théâtre ?

Ma nomination à l’unanimité des membres du jury, dont la mairie fait partie, montre une certaine bienveillance à mon égard, ce qui est capital car il est très difficile de travailler lorsqu’on a des problèmes avec le maire. Parce qu’ils sont implantés sur des territoires, incarnés par les édiles, les CDN ne peuvent pas aller contre eux. Quand Gérald Darmanin a été élu maire de Tourcoing [l’Idéal Ciné, la deuxième salle du Théâtre du Nord, est située à Tourcoing, NDLR], les mois suivants furent très compliqués, mais, petit à petit, tout s’est apaisé quand, de part et d’autre, les armes ont été déposées.

Vous portez aussi un projet différent, que d’aucuns qualifient de « vieux théâtre »…

Il y a quelques temps, certains imaginaient une guerre entre les contemporains et les classiques, aujourd’hui, d’autres l’imaginent entre les formes contemporaines et les textes, sauf que nous n’avons aucun intérêt à faire la guerre. Il est certain que j’aime les textes et que, pour moi, le théâtre est pluridisciplinaire. Je ne peux pas faire le même projet que Philippe Quesne, mais je ne dis pas que tout ce qui s’est passé avant n’existe pas. Je souhaite simplement que le théâtre se stabilise économiquement, puisse vivre correctement, notamment avec une grande salle qui fonctionne car elle en est le poumon. Dans la salle transformable, qui va véritablement le devenir, et dans la nouvelle salle de 200 places, nous pourrons sans doute oser des choses plus expérimentales. Avec Nathalie Pousset et Anne-Marie Peigné, nous allons mobiliser notre expérience et notre savoir-faire pour insuffler une vision qui englobe, à la fois, le territoire, l’équipe et les artistes, et porter la petite musique de Nanterre jusqu’aux oreilles du public.

Propos recueillis par Vincent Bouquet – www.sceneweb.fr

8 janvier 2021/0 Commentaires/par Vincent Bouquet
Mots-clés : Christophe Rauck
Partager cet article
  • Partager sur Facebook
  • Partager sur Twitter
  • Share on WhatsApp
  • Partager sur Pinterest
  • Partager sur LinkedIn
  • Partager par Mail
0 réponses

Laisser un commentaire

Participez-vous à la discussion?
N'hésitez pas à contribuer!

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Notre collection sur l’histoire du théâtre

Notre collection CàJ

Un minute de danse par jour avec Nadia Vadori-Gauthier

Dans le moteur de recherche, plus de 13000 spectacles référencés

On vous invite au spectacle, soyez les premiers informés !

Vérifiez votre boîte de réception ou vos indésirables afin de confirmer votre abonnement.

Dans le moteur de recherche de sceneweb, plus de 13000 spectacles référencés

  • À la une
  • Les critiques
    • Coup de coeur
    • A voir
    • Moyen
    • Décevant
  • les interviews
  • En bref
  • Thèmes
    • Théâtre
    • Danse
    • Opéra
    • Théâtre musical
    • Cirque
    • Marionnettes
    • Jeune public
  • Génération Sceneweb
  • Festivals

Commentaires récents

  • BECQUET dans Organiser, ou non, une présentation professionnelle : le « choix douloureux » des artistes
  • CAROL STYL dans Culturebox sur la TNT jusqu’à la réouverture des lieux culturels
  • Émile Biayenda dans L’appel de LA FACTORY//Fabrique à Avignon pour ouvrir les théâtres samedi 30 janvier
  • L.B.E Ouvrage.NET dans L’appel de LA FACTORY//Fabrique à Avignon pour ouvrir les théâtres samedi 30 janvier
  • Janvier-Cultures | Revue de presse Emancipation dans Une Hamlet au royaume des fous

Étiquettes

amour Anne Teresa De Keersmaeker Avignon ballet bio biographie Boris Charmatz cirque Comédie Française Coronavirus Covid 19 critique Danse David Bobee David Lescot durée Fabrice Melquiot festival Festival d'Avignon Festival d'Avignon 2017 génération sceneweb histoire interview Ivo van Hove jeune public marionnettes molière nomination Off Olivier Py opéra Pascal Rambert politique portrait prix Robin Renucci Romeo Castellucci Shakespeare Stanislas Nordey Tchekhov Thomas Jolly théâtre Victor Hugo Wajdi Mouawad william shakespeare
© Sceneweb | Agence Digitale et Design : Limbus Studio - Maintenance Wordpress
  • Accueil
  • Qui sommes-nous ?
  • Newsletter
  • Politique de confidentialité
  • Contact
Faire défiler vers le haut

Ce site utilise des cookies. En continuant à naviguer sur le site, vous acceptez notre utilisation des cookies.

OKSavoir plus

Paramètres de la barre titre



Comment on utilise les cookies

Nous pouvons demander que les cookies soient réglés sur votre appareil. Nous utilisons des cookies pour nous faire savoir quand vous visitez nos sites Web, comment vous interagissez avec nous, pour enrichir votre expérience utilisateur, et pour personnaliser votre relation avec notre site Web.

Cliquez sur les différentes rubriques de la catégorie pour en savoir plus. Vous pouvez également modifier certaines de vos préférences. Notez que le blocage de certains types de cookies peut avoir une incidence sur votre expérience sur nos sites Web et les services que nous sommes en mesure d'offrir.

Cookies Web Essentiels

These cookies are strictly necessary to provide you with services available through our website and to use some of its features.

Because these cookies are strictly necessary to deliver the website, refuseing them will have impact how our site functions. You always can block or delete cookies by changing your browser settings and force blocking all cookies on this website. But this will always prompt you to accept/refuse cookies when revisiting our site.

We fully respect if you want to refuse cookies but to avoid asking you again and again kindly allow us to store a cookie for that. You are free to opt out any time or opt in for other cookies to get a better experience. If you refuse cookies we will remove all set cookies in our domain.

We provide you with a list of stored cookies on your computer in our domain so you can check what we stored. Due to security reasons we are not able to show or modify cookies from other domains. You can check these in your browser security settings.

Code de Suivi Google Analytics

These cookies collect information that is used either in aggregate form to help us understand how our website is being used or how effective our marketing campaigns are, or to help us customize our website and application for you in order to enhance your experience.

If you do not want that we track your visit to our site you can disable tracking in your browser here:

Autres services externes

We also use different external services like Google Webfonts, Google Maps, and external Video providers. Since these providers may collect personal data like your IP address we allow you to block them here. Please be aware that this might heavily reduce the functionality and appearance of our site. Changes will take effect once you reload the page.

Google Webfont Settings:

Google Map Settings:

Google reCaptcha Settings:

Vimeo and Youtube video embeds:

Other cookies

The following cookies are also needed - You can choose if you want to allow them:

Politique de Confidentialité

Vous pouvez lire plus sur nos cookies et les paramètres de confidentialité en détail sur notre Page de Politique de Confidentialité.

Politique de confidentialité
Accept settingsHide notification only