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Dominique Blanc sort Marie de son silence

À la une, Les critiques, Moyen, Paris, Théâtre

Le Testament de Marie © Ruth Walz

Dominique Blanc porte la voix de Marie, mère de Jésus, dans l’adaptation du roman de Colm Tóibín, Le testament de Marie. Le rôle a été créé à Broadway par Fioana Shaw (présente pour la première à l’Odéon). La pensionnaire de la Comédie-Française remplit l’espace dans une mise en scène de Deborah Warner qui ne convainc qu’à moitié.

Le public est invité à monter sur la scène avant le début du spectacle. Il déambule dans le décor, il est invité à prendre des photos d’un vautour apeuré devant tant d’humains excités de fouler le plateau d’un des plus illustres théâtres de France. Il zigzague au milieu d’un olivier déraciné, d’une branche de rameau installée telle une relique dans une cage en verre. Les plus catholiques peuvent même se recueillir devant des petites bougies, de celles que l’on allume en offrande dans les églises ! Écran de fumée pour nous faire passer la pilule avant une mise en scène austère ? En tout cas beaucoup d’éléments du décor disparaissent avant que Dominique Blanc n’entre en scène. Avec beaucoup de courage elle porte le vautour et le raccompagne en coulisses.

D’une voix pincée et marquée, Dominique Blanc ne va cesser de s’agiter sur le plateau, dans une mise en scène rigoureuse et minutieuse. Toujours en mouvement, elle déplace des chaises, remplit des sceaux d’eau, pousse des tables. C’est une femme active, une femme moderne d’aujourd’hui, très loin de l’image que l’on peut se faire de Marie, mère de Jésus. C’est pourtant bien d’elle dont il s’agit. L’auteur irlandais Colm Tóibín donne la parole à cette femme que l’on a cru à jamais murer dans son silence.

Son texte se veut universel. Il raconte le cri d’une mère qui voit mourir son fils dans d’atroces supplices. Dans l’immensité du plateau, Dominique Blanc raconte la cruauté des hommes qui ont conduit son fils sur la croix, son fils qui « collectionne les désaxés », qui lui font croire qu’il est le fils de Dieu. Mais l’on ne peut s’empêcher de penser à tout ce que l’on a appris de la religion, à toutes les références catholiques de notre société judéo-chrétienne. Difficile de prendre du recul avec la bondieuserie et de prendre la hauteur nécessaire pour savourer le texte de Colm Tóibín d’autant que la mise en scène agitée Deborah Warner ne permet pas à l’esprit de se reposer. On se console en appréciant cet instant avec Dominique Blanc, l’une de nos plus grandes comédiennes, mais ce n’est pas suffisant pour en faire un spectacle inoubliable.

Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr

Le Testament de Marie
de Colm Tóibín
mise en scène Deborah Warner
création
avec Dominique Blanc, de la Comédie-Française
Traduction française Anna Gibson
Scénographie originale Tom Pye
Collaboration à la scénographie Justin Nardella
Lumière Jean Kalman
Costumes Chloé Obolensky
Musique, son Mel Mercier
Assistante mise en scène Alison Hornus
coproduction Comédie-Française / Odéon-Théâtre de l’Europe
Durée
environ 1h20

05 mai 03 juin 2017
Odéon 6e

8 mai 2017/par Stéphane Capron
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1 réponse
  1. Hervé6565
    Hervé6565 dit :
    22 mai 2017 à 11 h 45 min

    Une pièce sublime, comme toujours avec la Comédie Française !

    Répondre

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