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Christophe Honoré: « Comment parler au nom des femmes ? »

À la une, Les interviews, Théâtre

@ sceneweb.fr Avignon 2012

Après « Nouveau Roman » sa mise en scène en 2012 au Festival d’Avignon, Christophe Honoré revient au théâtre avec une pièce passionnante « Violentes Femmes » qui s’appuie sur un fait divers tragique et sur plusieurs destins de femmes pour explorer notre rapport au féminisme dans une société patriarcale.

Il a répondu à une commande de Robert Cantarella.

Rencontre avec l’auteur, le cinéaste et l’homme de théâtre.

La pièce débute par un fait divers  tragique survenu en 1989, un homme tue des femmes dans une école au Canada. Aviez-vous des souvenirs de ce fait divers ?

C’est en travaillant autour des blogs masculinises que j’ai vu souvent le nom de Marc Lépine apparaître. Il était présent comme un martyr alors que c’est un serial killer qui a éliminé de jeunes étudiantes en les visant parce qu’elles étaient étudiantes et plus instruites que lui. Et j’ai trouvé qu’il était intéressant de partir de ce fait divers pour raconter une histoire autour du féminisme.

L’histoire de l’apparition est arrivée comment dans votre écriture ?

Je suis assez passionné par les apparitions mariales. Il s’agit de la dernière apparition à l’île Bouchard. Elle s’appelle Jacqueline et pas Madeleine comme dans la pièce. Après guerre elle a vu la vierge à l’âge de 12 ans et elle a passé sa vie à de maisons de retraite en maisons de retraite à redire un texte précis où elle raconte avec énormément de détails ce qui donne de la crédibilité à son récit comment elle a vu une belle dame dans une église.

C’est quoi être féministe quand on est un homme ?

C’est justement se dire qu’on ne peut jamais l’être. Ce n’est pas une pièce sur le féminisme. C’est une pièce sur un truc idiot que l’on ressent en étant homme et dès que l’on prétend parler au nom des femmes. En tant que cinéaste on me dit « vous écrivez des rôles pour des femmes » et cela m’a toujours mis mal à l’aise parce que c’est une pure posture d’artiste – en plus je suis un homosexuel qui parlerait bien des femmes. Donc j’ai cherché à parler des femmes en tant qu’homme qui ne se sent pas représentatif de tous les hommes

Il y a une autre apparition dans la pièce c’est Romy Schneider. J’imagine que vous l’adorez ?

C’est une icône je fais partie de cette génération qui au moment des Césars quand Miou-Miou n’est pas dans la salle pour le recevoir et que Romy Schneider monte sur scène à sa place pour expliquer que ce qu’elle a fait n’est pas bien, était de son côté. J’avais 11 ans. Aujourd’hui je trouve que Miou-Miou a raison ! J’avais une fascination car elle représentait la femme. C’est une des rares femmes dans le cinéma français qui à un moment a eu du pouvoir, celui de choisir ses partenaires et ses metteurs en scène. Et en travaillant sur ses mémoires et des entretiens, j’ai bien vu qu’elle a connu la montée du féminisme pour en être imprégnée. Cela me semblait intéressant que le texte soit traversé par différentes icônes de la vierge Marie à Romy Schneider en passant par Marc Lépine.

Propos recueillis par Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr

14 février 2015/par Stéphane Capron
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