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Gaël Baron

#SDP, Saint-Etienne, Théâtre
Gaël Baron
Gaël Baron

Photo Gérard Watkins

Gaël Baron a fait ses classes au Conservatoire national supérieur d’Art dramatique. Il a joué des textes de Jean-Luc Lagarce, Bruno Meyssat, François Bon, Sarah Kane, Pasolini, Bernard-Marie Koltès, Stanisław Wyspiański, Werner Schwab dans des mises en scène de Stanislas Nordey, Bruno Meyssat, Jean-Pierre Vincent, Claude Régy, Daniel Jeanneteau et Gérard Watkins, qu’il retrouve à La Comédie de Saint-Étienne pour la création de À condition d’avoir une table dans un jardin.

Avez-vous le trac lors des soirs de première ?

« Ah mon vieux copain ! Te revoici ! Fidèle au poste ! »

Comment passez-vous votre journée avant un soir de première ?

Je cherche à faire. Faire mon lit, faire ma toilette, faire mon déjeuner, faire du texte, re-faire en le visualisant ce que je fais sur scène. Au ras du concret. Les actions, les actions. Je marche. J’entends. Je vois. Je respire.

Avez-vous des habitudes avant d’entrer en scène ? Des superstitions ?

Quelque chose, un geste, un mot, inventé à chaque fois avec les camarades, et qui s’institue doucement. Manière de reliement. Façon d’y aller ensemble.

Première fois où vous vous êtes dit « Je veux faire ce métier » ?

C’est lointain, et proche en même temps : à chaque fois que je voyais, enfant, des « grand·es » qui, sur quelques tréteaux que ce soit, m’amusaient en s’amusant. Homo ludens !

Premier bide ?

Aucun souvenir. Même s’il y a peu de spectateur·rices, même si cela semble raté à d’aucun·es, j’aime à miser sur ce qui peut advenir, toujours de nouveau. Bide ou pas.

Première ovation ?

La seule, l’unique : à sept ans, environ, avec un copain, nous imitions Joe Dassin en chantant L’été indien, devant les autres enfants du centre aéré réuni·es en auditoire. Succès !

Premier fou rire ?

Corneille. La Veuve. Dans la mise en scène de Christian Rist. Une merveilleuse blague de dernière, ingénieuse et poétique, concoctée par l’équipe technique, qui m’a totalement pris de court, cueilli, face public. J’éclate de rire. Irrépressible, atroce et délicieux. Impossible de dire le vers. Et Jacques Bonnaffé, élégant, hilare et bienveillant, d’enchaîner.

Premières larmes en tant que spectateur ?

Face aux Lumières de la ville de Charlie Chaplin. Comme un « besoin de consolation […] impossible à rassasier ». Et devant Fra Diavolo de Stan Laurel et Oliver Hardy. Larmes de rire, pipi culotte.

Première mise à nu ?

Avec mon camarade Laurent Ziserman, au Conservatoire, dans la classe de Madeleine Marion, tant aimée. Fondateur. Son jugement radical sur ce qu’on lui avait présenté : « Je n’ai rien compris ! ». Il faut recommencer, parce qu’au théâtre : « On n’apprend pas. On s’exerce ! », dit-elle. On recommence, donc. C’est Tête d’Or. Claudel. Laurent joue Simon, je joue Cébès. Je dois me lancer. Monologue. Je tremble, comme une pauvre petite flamme de bougie. Au bord du vide. Les premiers mots. « Me voici / Imbécile, ignorant / Homme nouveau devant les choses inconnues… »

Première fois sur scène avec une idole ?

Oh là, là ! « Idole » ! Ce mot l’aurait fait rire, sûrement… Pas sur une scène, mais sur le seuil : je suis allé attendre Denise Péron à la sortie des artistes du Châtelet, où elle jouait dans la mise en scène par Giorgio Strehler de L’Opéra de quat’sous. Elle me fascinait. Je la guettais dans ses petits rôles à la télévision. Étrange et familière. Et elle était du Faust Salpêtrière de Klaus Michael Grüber, que je n’avais pas vu, mais qui m’obsédait. Je voulais en parler avec elle, qu’elle me raconte. Elle m’a regardé. J’avais 16 ans. « Allez, viens ! » Elle m’a emmené au Zimmer, le bar le plus proche, et s’est souvenue pour moi de ces répétitions qui l’accompagnaient toujours, m’a fait ce cadeau. Et, ce faisant, elle m’offrait un grand « Oui », et tient ma main depuis. Reconnaissance éternelle envers toi, Denise.

Première interview ?

Aucun souvenir non plus. Il n’y en a pas eu tant que cela, mais je les oublie. À part celle, belle, avec Christophe Triau, pour Théâtre/Public, mais c’était plus comme une conversation, attentive, entre amoureux du théâtre et du jeu.

Premier coup de coeur ?

Je raconterais cela : un bout de répétition du Malade imaginaire que la troupe du Théâtre des Pays de Loire, emmenée par Jean Guichard, était venue travailler dans la salle de spectacle qui jouxtait le collège où j’allais. J’entre sans y être autorisé, et me cale dans un petit coin d’ombre. Les actrices et les acteurs qui arpentent cinq répliques ; l’attente ; les reprises ; jouer, ne pas jouer, et rebelote. Artisanal. Et cette impression de voir scintiller l’envers du miroir. Coup de coeur ! Le collège s’appelait Jean Vilar.

6 octobre 2025/par L'équipe de sceneweb
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