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Soir de Première avec Odille Lauría

À la une, Lorient, Théâtre
Odille Lauría
Odille Lauría

Photo Eunice Chao

Formée à l’École nationale d’art théâtral de Mexico et à l’École régionale d’acteurs de Cannes, Odille Lauría a joué sous la direction de Martin Acosta, Bruno Boëglin, Catherine Marnas, Nadia Vonderheyden, Anais Cintas, Guillermo León, Xavier Valery Gaultier, Julien Duval et Jacques Rebotier. Elle se trouve à l’origine de projets théâtraux réalisés entre la France et le Mexique et propose l’adaptation à la scène de textes littéraires, concourant ainsi activement à la diffusion du théâtre contemporain mexicain en France. Sa participation à la nouvelle création d’Emmanuel Meirieu, Monarques, s’inscrit dans cette lignée d’un art théâtral conçu et vécu entre les deux pays.

Avez-vous le trac lors des soirs de première ? 

Bien sûr, le doute m’envahit dès le premier jour des répétitions. Est-ce que je serai capable à nouveau ? Et puis, le jour d’une première, j’ai la respiration agitée, j’ai soif, le cœur qui bat à toute vitesse, une circulation d’énergie et de tremblements inexplicables, et ça, après 30 ans de métier… Il y a des choses qui ne changent pas. Mais je ne le subis plus, j’accepte… et puis j’y vais !

Comment passez-vous votre journée avant un soir de première ? 

Cela dépend de la création. Je fais mon training et parfois, le matin, nous sommes encore sur les derniers détails, des raccords… Ensuite, je fais une marche à l’air libre, une sieste courte si possible. Et je n’aime pas du tout manger copieusement ce jour-là. En général, les jours de spectacle, je fais un bon petit déjeuner-brunch pour garder l’énergie là où il faut.

Avez-vous des habitudes avant d’entrer en scène ? Des superstitions ? 

Oui, je parcours mon texte à l’infini sur mon cahier de notes et dans ma tête. Je révise ma partition, je vérifie maintes fois mes accessoires, costumes, etc. Et j’ai des rituels amenés directement du théâtre mexicain, que je garde précieusement comme un trésor secret.

Première fois où vous vous êtes dit « Je veux faire ce métier » ?

Très petite, je devais avoir 7 ans, à l’école primaire, à Mexico. On avait des « classes publiques », des mises en scène très simples basées sur le contenu de l’année scolaire : les tables de multiplication, une chanson en anglais, un événement historique. Mais avec des personnages et des costumes. J’ai adoré ! Il y avait surtout les concours d’oratoire, où mon grand plaisir était d’apprendre des poèmes de José Marti et de Léon Felipe et de les partager avec le public. La scène était un second chez moi. Avec Léon Felipe, j’ai commencé à comprendre l’exil, comment le politique affecte profondément nos existences.

Premier bide ?

En dernière année de licence, je jouais La rosa de papel de Ramón María del Valle-Inclán, et mon personnage, Floriana, venait de mourir. J’étais par terre, immobile, les yeux fermés. Et alors, j’ai entendu un éclat. C’était le décor de la pièce jeune public qui se jouait le matin sur la même scène, un immense « arbre de vie » en terre cuite qui se trouvait suspendu et qui, soudain, s’est décroché et est tombé au beau milieu de notre petite maison. Au théâtre, on peut justifier plein d’accidents sur scène, mais un arbre géant qui s’écrase comme ça, c’était compliqué à assumer.

Première ovation ? 

En 1999, au Théâtre du Conservatoire, à Paris, quand j’ai joué Alors, entonces, dans une mise en scène de Catherine Marnas. Ce fut un échange de théâtre et d’amitié entre les jeunes comédiens du Conservatoire et nos deux écoles à Mexico – le CUT et l’ENAT. Il y avait une joie énorme qui se dégageait de ce spectacle et le public nous le rendait bien aux applaudissements.

Premier fou rire ?

Ah, les premiers fous rires, je ne m’en souviens pas, mais les derniers, c’était lors de la création de l’adaptation de Candide par Julien Duval et Carlos Martins. Quel plaisir, chaque jour de répétition, avec plein de fous rires entre tous les membres de la troupe, acteurs et créateurs !

Premières larmes en tant que spectatrice ? 

À Mexico, au Teatro Santa Catarina, en Coyoacán, en regardant La casa de Bernarda Alba de Federico García Lorca. Je ne me rappelle plus qui avait fait la mise en scène, j’avais seize ans à l’époque. Mais ce fut une douleur dans la poitrine, comme si j’y reconnaissais les histoires de ma famille, et tant d’histoires de matriarcat douloureuses autour de moi. Cet enfermement et cette condamnation de la féminité… Plus tard, déjà en France, j’ai eu la chance d’assister à une répétition publique de May B, le spectacle emblématique de Maguy Marin, à Lyon. Ce fut aussi une claque émotionnelle.

Première fois sur scène avec une idole ?

Avec la puissante Julieta Egurrola et l’incomparable Daniel Giménez Cacho, dans Eva Perón de Copi, mise en scène par Catherine Marnas au Teatro Orientacion, à Mexico, en 2002 ; puis, en France, avec le grand poète de la scène Bruno Boëglin, dans sa version des Bonnes de Genet, où il jouait Madame.

Première interview ? 

Dans mon souvenir, ça a été rocambolesque. Nous étions au Théâtre de la Croix-Rousse, à Lyon, avant la première des Bonnes. Une jeune journaliste, sûrement bien intentionnée, ne cessait de s’adresser à moi comme si j’étais Brésilienne. Elle confondait le Mexique avec le Brésil. Ce qui comptait, c’est que j’étais « latina ».

Premier coup de cœur ?

Les chorégraphies de Pina Bausch et les mises en scène du Théâtre du Soleil et de l’Odin Teatret, regardées en VHS à la médiathèque de l’École nationale de théâtre de Mexico. À dix-sept ou dix-huit ans. Ce sont des expériences qui nous marquent pour le reste de nos vies. Et, si je peux ajouter mon dernier coup de cœur, Les Forteresses de Gurshad Shaheman, vu il y a quelque temps déjà, au Centre Pompidou.

13 octobre 2025/par L'équipe de sceneweb
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