Valérie Dashwood
Valérie Daswood fait partie de la troupe du Théâtre de la Ville, elle a joué dans toutes les créations de Six personnages enquête d’auteur de Luigi Pirandello à Victor ou les Enfants au pouvoir de Roger Vitrac. Pour les fêtes, Emmanuel Demarcy-Mota propose deux voyages dans l’univers d’Alice d’après Lewis Caroll, des textes de Fabrice Melquiot. Valérie Daswood est de l’aventure. Voici son interview Soir de Première.
Avez-vous le trac lors des soirs de première ?
Toujours et pas qu’à la première! Mais il est vrai que celui-ci est particulier. Il est angoissant, exaltant, et nous réunit intensément dans cette première fois au public.
Comment passez vous votre journée avant un soir de première ?
En répétition, puis habillage, maquillage, ensuite des étreintes, des mains qui se serrent, et enfin dans la coulisse, seule concentrée sur le spectacle à venir.
Avez-vous des habitudes avant d’entrer en scène ? Des superstitions ?
Il fut un temps où c’était une cigarette lorsque j’étais complètement prête, « la dernière avant de jouer » et je mangeais un bonbon à la menthe juste derrière. J’ai gardé le bonbon à la menthe…
Première fois où je me suis dit « je veux faire ce métier ? »
Quand j’ai gagné le concours inter scolaire d’interprétation Marcelle Tassencourt pour Antigone d’Anouilh en seconde. La porte de tous les possibles s’est ouverte.
Premier bide ?
Dans Rhinocéros de Ionesco, monté par Emmanuel Demarcy-Mota. Je devais me lever d’une chaise frémissante de colère, et je suis tombé à quatre pattes.
Première ovation ?
Dans Six personnages en quête d’Auteur de Pirandello au Théâtre de la Ville en 2001, le soir de la première. Le mur de spectateurs du théâtre de la ville 1000 personnes dans la même émotion. A jamais gravée dans ma mémoire.
Premier fou rire ?
Au Théâtre des abbesses, dans Wanted Pétula de Fabrice Melquiot. Un partenaire s’était cassé la figure juste avant d’entrer sur scène. Gérald Maillet, Sandra Faure et moi ne pouvions presque plus parler tellement nous rions, impossible de se regarder, le public a compris et s’est mis à rire avec nous! C’était génial
Premières larmes en tant que spectatrice ?
Cyrano de Bergerac avec Jacques Weber, lorsqu’il lui lit-dit sa lettre à la fin. J’avais 12 ans et j’ai découvert avec surprise que l’on pleurait aussi au théâtre, c’était très fort, une révélation.
Première mise à nue ?
Dans Six personnages, et dans les deux sens du terme.
Première fois sur scène avec une idole ?
Tout(es)mes partenaires, plus âgés(es) étaient mes idoles, Hugues Quester, Alain Libolt, Laurence Roy, Michel Bauman, Marie-Armelle Deguy, Philippe Demarle, Serge Maggiani, Clotilde Mollet, Alain Rimoux. Leurs expériences, leurs talents, leurs connaissances ont été fondatrices pour moi.
Laisser un commentaire
Rejoindre la discussion?N’hésitez pas à contribuer !