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Urfaust : le diable, c’est l’ennui

À la une, Décevant, Les critiques, Paris, Théâtre
photo - Antonia Bozzi

photo – Antonia Bozzi

Gilles Bouillon s’attaque à ce qui est la première esquisse littéraire du Faust de Goethe. « Urfaust » est en effet une œuvre de jeunesse, écrite en 1775 et exhumée à la fin du XIXe siècle. Moins tenue que les romans philosophiques qui y feront suite, cette pièce, qui est à l’affiche jusqu’à la fin du mois de janvier à la Tempête, se perd dans un verbiage éreintant.

Faust a tout étudié : la théologie, le droit, la philosophie et la médecine. Ne lui reste que la magie – au sens le plus néfaste du terme – pour assouvir sa soif de savoir. Il laisse alors s’installer en lui Méphisto, avatar maléfique avec lequel il quitte sa paisible retraite pour se lancer dans une sorte de « road trip » destructeur où la victime sera Marguerite, figure de l’innocence pieuse.

Avec un tel auteur, qu’est-ce qui ne va pas ? Ce n’est pas la faute des comédiens tant la distribution a déjà fait ses preuves : Juliette Poissonnier et Vincent Berger en tête. Mais le texte de Goethe est sans doute un peu vert, trop long dans sa description des sentiments. Parfois, les métaphores font naître de belles visions mais elles sont effacées par l’excès littéraire du texte. Tout est dit, peu de choses sont jouées. La pièce est composée de 19 tableaux, certains coupent toute dynamique à une action naissante : la joute rhétorique entre Faust et son disciple, l’épanchement de Faust lors de sa première visite dans l’intérieur de Marguerite, à l’insu de cette dernière. On ne s’étonne pas que Goethe ait passé sa vie à réécrire son œuvre. Si la suite que l’on connaît n’existait pas, on est en droit de se demander si cette œuvre aurait eu une quelconque importance.

Pour ne rien ajouter au plaisir du spectateur, l’histoire prise pour ce qu’elle est est assez niaise. Le second degré est transparent. Gilles Bouillon semble en avoir conscience puisqu’il ajoute de la complexité dans le jeu de ses personnages. Ce qui ne marche pas, Vincent Berger est un Méphisto maladroit, pas très malin, plus gentleman Lucifer que monsieur Belzébuth. Son jeu allant franchement vers le comique enlève tout sérieux au drame de l’intrigue. La longueur des scènes est finalement la seule chose effroyable dans ce « Urfaust ».

Hadrien VOLLE – www.sceneweb.fr

Urfaust de GOETHE / traduction JEAN LACOSTE, JACQUES LE RIDER
texte publié aux ÉDITIONS BARTILLAT / mise en scène GILLES BOUILLON / dramaturgie BERNARD PICO / décor NATHALIE HOLT / costumes HÉLÈNE KRITIKOS / lumières MARC DELAMÉZIÈRE / musique ALAIN BRUEL / assistante à la mise en scène ALBANE AUBRY / avec FRÉDÉRIC CHERBOEUF, VINCENT BERGER, MARIE KAUFFMANN, JULIETTE POISSONNIER, ÉTIENNE DUROT, BAPTISTE CHABAUTY.
Production Compagnie Gilles Bouillon. En coréalisation avec la Scène nationale d’Angoulême et le Théâtre de la Tempête. La Compagnie G. Bouillon est subventionnée par le Ministère de la Culture et de la Communication.
Durée: 1h50

Scène Nationale d’Angoulême
lun. 05 mar. 06 mer. 07 jeu. 08 ven. 09 déc. 19h

Théâtre de la Tempête à Paris
Du 11 janvier au 5 février 2017

12 janvier 2017/par Hadrien Volle
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