Thomas Blanchard se forme au Conservatoire national supérieur d’art dramatique (promotion 2001) dans la classe de Jacques Lassalle puis de Daniel Mesguisch. Il est un temps pensionnaire de La Comédie-Française de juin 2006 à juin 2007. Il se partage entre cinéme et théâtre. En cette rentrée, il partage la scène du Théâtre de l’Atelier avec Emmanuelle Bercot dans Together de Denis Kelly, une mise en scène de Mélanie Leray.
Avez-vous le trac lors des soirs de première ?
Si ce n’était que les soirs de première… mais ça ne disparaît pas… Cela fait partie du jeu. Et cela ne va pas en s’arrangeant en vieillissant.
Comment passez-vous votre journée avant un soir de première ?
J’aimerais être calme et serein, faire des choses un peu intéressantes … Mais non : excité et hagard, le texte en boucle à tourner en rond chez moi.
Avez-vous des habitudes avant d’entrer en scène ? Des superstitions ?
Plus trop non. J’ai arrêté la cigarette et les superstitions. J’inhale juste un spray au fluor qu’on trouve en pharmacie pour me donner un petit coup de fouet énergisant… mon «pschitt-pschitt».
Première fois où je me suis dit « je veux faire ce métier ? »
Aucun souvenir de ça. J’ai toujours voulu faire cela.
Premier bide ?
Lors de ma deuxième année en cours de théâtre, je devais avoir 8 ans.
La première année on avait présenté un petit spectacle du style Hansel et Gretel. Beau succès d’estime. Parents ravis.
La deuxième année le spectacle c’était des improvisations… et autant vous dire que ce n’était pas très concluant, les impros d’un groupe de gamins de 8 ans… le public était affligé. Suffisamment pour bien le ressentir. Assez formateur en fait.
Première ovation ?
Cyrano de Bergerac mise en scène de Jacques Weber à la Mc93 Bobigny en 2001.
La pièce agit presque toute seule. Le public est immédiatement là avec ce texte.
Jacques a eu l’idée de la monter avec des très jeunes gens. Et l’équipe géniale : Marina Hands, Xavier Gallais, Loïc Corbery… Je jouais De Guiche.
Jacques était magnifique de transmission, de bienveillance et d’attention.
Un grand cadeau qu’il nous a fait.
Premier fou rire ?
Avec Laure Calamy, on jouait Un chapeau de paille d’Italie (mise en scène d’Olivier Balazuc). Une scène de retrouvailles de deux amants qui s’écharpent comme des chats. Impossible de tenir.
Premières larmes en tant que spectateur ?
La Valse de Raimund Hogue.
Première mise à nue ?
Le nom de Jon fosse mise en scène de Christian Colin. Un texte qui vous y amène.
Première fois sur scène avec une idole ?
J’ai joué avec tellement de partenaires géniaux, j’ai eu de la chance. Mais je pense à Christine Fersen avec qui j’ai joué deux fois pendant mon court passage à la Comédie Française. Très impressionnante.
Première interview ?
La Roche Mag (La Roche Sur Yon Magazine )
Premier coup de cœur ?
Les premiers spectacles marquants : Iphigenie auf Tauris de Goethe par K.M.Gruber, Forever Young d’après T. Williams par Frank Castorf à Bobigny, Café d’Edward Bond par Alain Françon, Pour un oui ou pour non de N. Sarraute par Jacques Lassalle à la Colline, des spectacle de Boris Charmatz… Et le dernier coup de cœur très récent, Baùbo de Jeanne Candel.
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