Simon Abkarian : "Le théâtre est une mise à nu perpétuelle"

Simon Abkarian est de retour au Théâtre du Soleil. Il met en scène Electre et les Bas-fonds, une pièce qu’il a écrite pour 14 comédiennes-danseuses et 6 comédiens-danseurs à partir du 25 septembre. Nous sommes dans le quartier le plus pauvre d’Argos. C’est le premier jour du printemps, on y célèbre la fête des morts, prostituées, serveuses, esclaves, les femmes se préparent pour le grand soir. « Il revient, bienvenu, cet automne dans nos murs, ces murs qui ont vu, en lui, l’acteur s’épanouir » dit Ariane Mnouchkine. Il a joué dans L’Histoire terrible mais inachevée de Norodom Sihanouk roi du Cambodge, L’Indiade ou l’Inde de leur rêve et Les Atrides. D’ailleurs dans les souvenirs qu’il nous confie, le Théâtre du Soleil est toujours présent.

Avez-vous le trac lors des soirs de première ?
Le trac le jour de la première? Non. Elle est la continuation d’un travail. Je ne redoute pas le public.

Comment passez-vous votre journée avant un soir de première ?
La veille d’une première j’essaie de bien dormir.

Avez-vous des habitudes avant d’enter en scène ? Des superstitions ?
Oui toujours. Des petits rituels il en faut. Et ça commence dès l’arrivée au théâtre.

Première fois où je me suis dis « je veux faire ce métier ? »
Je ne me le suis jamais vraiment dit. Ce fut une passion conjuguée à un travail qui a grandit au fil du temps…

Premier bide ?
Je n’ai jamais connu de bide au théâtre. Des pièces qui n’ont pas très bien marché oui.

Première ovation ?
Les Atrides d’Ariane Mnouchkine

Premier fou rire ?
Les fou rire sur scène c’est pas mon truc. En général j’évite.

Premières larmes en tant que spectateur ?
Aux bouffes du nord pour le spectacle « L’Homme qui… » De Peter Brook. Avec entre autre Maurice Bénichou.

Première mise à nue ?
Le théâtre est une mise à nu perpétuelle. Pourvu que cela soit fait derrière le voile du Jeu.

Première fois sur scène avec une idole ?
Avec mon fils

Premier coup de cœur ?
Le cycle des Shakespeare du théâtre du soleil en 1984 à Los Angeles

Propos recueillis par Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr