La rencontre avec Brigitte Jaques-Wajeman qui a été sa professeure à l’ENSATT a été déterminante dans la carrière de Maria de Medeiros qui partage la scène avec Philippe Clevenot dans Elvire Jouvet 40, l’un des spectacles les plus marquants des années 80. Si elle tourne beaucoup au cinéma, elle n’en oublie pas pour autant la scène. Elle sera cette semaine au Théâtre Hébertot pour la reprise des Parents terribles, dans la mise en scène de Christophe Perton, spectacle créé en 2020 au Théâtre national de Nice.
Avez-vous le trac lors des soirs de première ?
Un trac terrible.
Comment passez-vous votre journée avant un soir de première ?
Dans une grande angoisse, mais en faisant semblant que tout va bien.
Avez-vous des habitudes avant d’entrer en scène ? Des superstitions ?
Toujours m’échauffer, que le corps soit prêt à danser, boire du thé et manger du gingembre cru pour la voix.
Première fois où je me suis dit « je veux faire ce métier ?”
Tous les soirs, avant de commencer la représentation, je me dis : “Pourquoi ai-je choisi ce métier?”, et en sortant de scène, je me dis que c’est le plus beau, le plus extraordinaire des métiers.
Premier bide ?
Le bide comme le succès est relatif. Tous les acteurs pensent certains soirs avoir été très mauvais, alors que le public est ravi.
Première ovation ?
Elvire, Jouvet 40 de Brigitte Jaques.
Premier fou rire ?
Une tragédie de Corneille, un beau jeune homme en jupette courte de centurion, un déclic. La tragédie flirte dangereusement avec le comique. De même que la grande comédie visite le tragique.
Premières larmes en tant que spectatrice ?
Caravansérail d’Ariane Mnouchkine, et presque tous les spectacles de Tiago Rodrigues. Je crois que Bovary est celui où j’ai sangloté pendant presque toute la représentation.
Première mise à nue ?
Nous sommes costumés, protégés par nos personnages, mais nous sommes nus.
Première fois sur scène avec une idole ?
Elvire, Jouvet 40 de Brigitte Jaques, avec Philippe Clévenot. J’étais une très jeune comédienne face à cet immense acteur. J’ai appris de lui que chaque soir au théâtre est un saut dans l’abîme, la convocation d’un miracle.
Première interview ?
J’avais 15 ans, je débutais au cinéma.
Premier coup de cœur ?
Mistero Buffo de Dario Fo. Je devais avoir moins de 10 ans. Ce spectacle a enchanté mon enfance et je me souviens encore de certaines des chansons.
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