Après une formation au Conservatoire de Cergy-Pontoise, Ève Pereur a intégré l’ERACM [École Régionale d’Acteurs de Cannes-Marseille]. Depuis la rentrée 2020, elle est comédienne au sein de la troupe du Théâtre National de Nice, sous la direction de Muriel Mayette-Holtz. Elle sera Phèdre dans la mise en scène de la directrice du TNN, à l’occasion du premier festival de Tragédies qui se déroule du 19 juin au 5 juillet 2024.
Avez-vous le trac lors des soirs de première ?
Je suis très traqueuse. Je me demande très souvent avant de rentrer sur scène pourquoi je fais ce métier. Je me dis aussi que je vais mourir d’une crise cardiaque à force d’être sans cesse dans des états de stress paroxystique. Les soirs de première sont particulièrement anxiogènes parce que c’est la première fois qu’on sort de notre cocon de travail et qu’on met le spectacle à l’épreuve du public ,qui est le dernier acteur manquant, celui avec qui nous n’avons jamais répété.
Comment passez-vous votre journée avant un soir de première ?
Normalement. J’y pense, c’est dans un coin de ma tête. Mais si je devais être tétanisée de peur dès le matin, mon cœur aurait déjà laché. Les 3 heures de trac juste avant de jouer, me suffisent déjà bien assez!
Avez-vous des habitudes avant d’entrer en scène ? Des superstitions ?
Ça dépend des pièces. Chaque spectacle a ses exigences. C’est l’aventure humaine et le travail qu’on a fourni pendant les semaines de répétitions qui déterminent ma préparation.
Première fois où je me suis dit « je veux faire ce métier ? »
En CM1 quand mon professeur Monsieur Albucher m’autorisait toutes les semaines à faire mes petits spectacles devant la classe.
Premier bide ?
Sans doute en racontant une blague. Je les raconte mal, je ris avant la fin.
Première ovation ?
En jouant du Hanock Levin au conservatoire de Cergy-Pontoise.
Premier fou rire ?
Je ne sais pas, je ris tout le temps. La semaine dernière j’ai eu les larmes aux yeux en me mordant les lèvres pour contrôler un fou rire naissant en plein numéro de Madame Irma. C’est une voyante que j’ai inventée, qui lit l’avenir dans la socca.
Premières larmes en tant que spectatrice ?
Salle d’attente de Krystian Lupa
Première mise à nue ?
Quand j’ai chanté pour la première fois. Je me suis sentie toute nue.
Première fois sur scène avec une idole ?
Avec Joséphine De Meaux dans Le Feuilleton Goldoni mis en scène par Muriel Mayette-Holtz.
Première interview ?
Pour France 3 télévision quand je jouais Angélique dans L’Épreuve de Marivaux.
Premier coup de cœur ?
Pakita, c’est une fée rousse à lunette. Ma mère m’a emmené voir tous les spectacles quand j’étais petite. J’avais même la cassette audio.
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