Formée au Conservatoire National de Région de Perpignan, Claire Rappin intègre en 2007 l’école du Théâtre National de Strasbourg. Elle est mise en scène par Stéphane Braunschweig, Richard Brunel, Céline Champinot, Maxime Kurvers et Pauline Ringeade, qu’elle rencontre au TNS, et qu’elle retrouve pour SILENCE VACARME, créé au Théâtre de La Manufacture, CDN de Nancy Lorraine. Prenant appui sur les souvenirs et la biographie de Claire Rappin, la pièce est un voyage à l’écoute des lieux qui la constituent – montagnes, jardins, sentiers – et des vivants qui les peuplent.
Avez-vous le trac lors des soirs de première ?
Toujours. Et toujours plus. Et pas seulement les soirs de premières. Et je l’aime bien ce trac. Je l’attends comme un Rendez-Vous.S’il tarde à arriver ça m’inquiète même un peu. Il est mon partenaire particulier.
Comment passez-vous votre journée avant un soir de première ?
Comme un RDV amoureux. Comme un jour de fête. A Penser aux présences du soir, à celles qui n’y seront pas. A Préparer des surprises, des cadeaux, des mots. A slalomer entre l’adrénaline, le trac, l’excitation. Mais très souvent surtout … en raccord ! Parce qu’il n’y a jamais assez de temps pour faire un spectacle.
Avez-vous des habitudes avant d’entrer en scène ? Des superstitions ?
Comme dirait Jojo, mon ami Suisse : « c’est d’être superstitieux qui porte malheur». Alors oui j’en ai. Mais se sont mes secrets et mon habitude est sans doute de me répéter la phrase de Jojo en boucle. Comme un « bouclier » magique!
Première fois où je me suis dit « je veux faire ce métier ? »
J’étais enfant. J’ai grandit dans un village, Corneilla de la rivière où tous les enfants faisaient du théâtre. On jouait ensuite les spectacles pour tout le village. C’était un moment d’une importance extraordinaire. Je me souviens de me dire « pourvu que je puisse faire ça le plus longtemps possible ».
Premier bide ?
Quand on m’a suggéré de le prendre bien ou de bien le prendre. C’était au Samovar. L’école de clown à Bagnolet. Avant je ne connaissais pas bien ce mot je crois. Ou je m’en faisais un fausse idée, je ne sais pas. En clown on te dit toujours « prends le bide ». Ça veut dire qu’un raté c’est toujours un cadeau! Il faut juste le savoir pour pouvoir le partager.
Première ovation ?
Quand j’ai accepté de prendre bien ou de bien prendre le bide !
Premier fou rire ?
Au théâtre des Célestins à Lyon. Un carnage. On était 14 sur scène et il n’y en avait pas un pour rattraper l’autre. Interminable! Le spectacle s’appelait Les criminels. Voilà.
Premières larmes en tant que spectatrice ?
Ça c’est dur parce que je pleure beaucoup. Mais le premier souvenir qui me vient est un spectacle de Claude Régy « comme un chant de David »
Première mise à nue ?
Mère courage de Brecht, un travail de mise en scène de Pauline Ringeade au TNS. Et ensuite Madame Bovary, mis en scène par Mathias Moritz.
Première fois sur scène avec une idole ?
SILENCE VACARME avec ma mère, ma grand-mère, ma fille et toutes les femmes auxquelles je penserai toujours en jouant ce spectacle.
Première interview ?
Je ne me souviens pas, alors je vais dire celle là.
Premier coup de cœur ?
… m’a fait rougir !
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