Christine Citti débute sa carrière au théâtre avec Patrice Chéreau au sein de son école du des Amandiers à Nanterre. Avant une grande carrière au cinéma et à la télévision, elle joue sur les planches sous la direction de Maurice Bénichou, Alfredo Arias, Jorge Lavelli.. Christine Citti est toujours actrice, mais elle est aussi autrice. Après Ils n’avaient pas prévu qu’on allait gagner, Jean-Louis Martinelli crée cette semaine au Théâtre Liberté de Toulon sa nouvelle pièce, Dans la fumée des joints de ma mère. Voici son interview Soir de Première.
Avez-vous le trac lors des soirs de première ?
Oui oui oui et même les autres jours ! J’ai une petite plaque de trac qui apparaît sur mon cou quelques jours avant la première…. Mystère du corps et de l’esprit… Là, elle est bien là, fidèle !
Comment passez-vous votre journée avant un soir de première ?
J’essaie de dormir la nuit précédente mais… ce sont souvent des nuits à refaire le texte, le parcours…
La journée j’essaie de respirer. J’essaie de transformer le trac en joie. J’écris à mes camarades de jeu.
Avez-vous des habitudes avant d’entrer en scène ? Des superstitions ?
J’allume une bougie de Sainte Rita (elle « veille » sur les acteurs, les prostitué(e)s et les causes désespérées….) Je mets le peignoir de ma grand-mère. Je parle peu Je me prépare.
Première fois où je me suis dit « je veux faire ce métier ? »
J’avais sept ans et la chorale de mon école communale chantait en ouverture d’un concert hommage à Francis Poulenc à la salle Pleyel. Trac et adrénaline j’ai adoré.
Premier bide ?
Un monologue au Petit Mathurin…. Un soir il y avait deux personnes… pas ensemble. Je me suis lancée et en fait c’est une représentation que j’ai adoré jouer. A la fin, je n’ai pas salué. Je suis descendue les embrasser et on a bu un verre ensemble. Mais bon… c’est difficile une salle vide.
Première ovation ?
Les Trois Sœurs mise en scène de Maurice Benichou dans le in au Festival d’Avignon.
J’avais 24 ans, j’étais entourée par des grand-e-s actrices, acteurs (Arestrup, Alvaro, Murillo, Virlogeux….) J’aimais jouer Irina et le travail avec Benichou était formidable. Alors, les « ovations » c’étaient magique sous le ciel étoilé de l’île de la Barthelasse.
Premier fou rire ?
Je crois avec Jean Marc Bory dans La Locanderia mise en scène par Alfredo Arias.
Premières larmes en tant que spectateur ?
Avec le lycée, Madeleine Renaud dans Harold et Maud
Première mise à nue ?
Là maintenant. Dans la fumée des joints de ma mère me met à nue même si je suis bien cachée par les personnages, etc…
Première fois sur scène avec une idole ?
On va dire La Ronde à l’Odéon mise en scène d’Alfredo Arias Plusieurs « idoles » Christine Fersen, Christine Murillo, Michel Aumont, Michel Duchaussoy, Danièle Lebrun !!!! Et moi, 23 ans, bébé.
Première interview ?
7 à paris un journal que les moins de 40 ans ne connaissent pas!
Premier coup de cœur ?
Peut-être pas le premier mais le plus fort et déterminant : avec le lycée, aller voir Molière D’Ariane Mnouchkine
Laisser un commentaire
Rejoindre la discussion?N’hésitez pas à contribuer !