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Carmen chantée et racontée à une seule voix par Rosemary Standley

A voir, Annecy, Dunkerque, Lausanne, Les critiques, Lyon, Montpellier, Moyen, Rennes, Strasbourg, Théâtre

© Dorothée Thébert Filliger

François Gremaud confie l’histoire de Carmen à la talentueuse chanteuse Rosemary Standley qui interprète avec fraîcheur et sagacité une version très condensée et encore perfectible de l’opéra de Bizet.

Il faut d’abord remarquer la forte expressivité de la ponctuation dans les titres des spectacles de François Gremaud. Après « Phèdre ! » et « Giselle… », voici que « Carmen. » avec son point final vient clôturer une trilogie que l’artiste suisse a consacré à des figures féminines et tragiques emblématiques du patrimoine littéraire et artistique. Sur le mode habituel de la conférence-spectacle qu’il semble particulièrement affectionner au risque de se répéter, c’est-à-dire une forme privilégiant le récit à l’action et la puissance de l’imaginaire à la simple monstration, Gremaud revisite l’histoire du subversif opéra composé par Georges Bizet d’après la nouvelle de Prosper Mérimée. Peter Brook qui, dans les années 1980, fut déjà un adaptateur légendaire de Carmen, définissait le théâtre comme ceci : «Je peux prendre n’importe quel espace vide et l’appeler une scène. Quelqu’un traverse cet espace vide pendant que quelqu’un d’autre l’observe, et c’est suffisant pour que l’acte théâtral soit amorcé. » Gremaud, à son tour, livre une version drastiquement dépouillée, débarrassée de tout artifice, anti-illustrative puisque la Séville haute en couleurs avec ses brigadiers et ses cigarières, l’auberge animée de Lillas Pastia, les montagnes reculées où s’évade le clan des contrebandiers, l’entrée de l’arène où la foule acclame en fanfare son toréador sont autant d’éléments consubstantiels à l’ouvrage qui ne se donnent à voir que par la force d’évocation de la performeuse narratrice.

Sans adopter un point de vue radicalement novateur comme le font nombre de metteurs en scène de théâtre à l’opéra, mais en privilégiant juste un petit ton blagueur « bas de gamme » parfaitement assumé auquel s’ajoutent quelques échos du texte à l’actualité, François Gremaud raconte Carmen par et pour le corps et la voix de Rosemary Standley. L’interprète de formation lyrique et grande amatrice de musique baroque, est davantage connue pour être la chanteuse folk des groupes Moriarty et Birds on a Wire. Accompagnée par cinq musiciennes ayant à charge de restituer une version condensée et revisitée (pour accordéon et saxophone entre autres) de la partition de Bizet, elle s’amuse à camper tous les rôles, masculins comme féminins, et alterner le parler et le chanter comme le veut l’opéra-comique. Elle le fait avec grâce, finesse, naturel, une certaine virtuosité combinée à une évidente simplicité. C’est ainsi qu’elle ramène à l’essentiel Carmen. Il lui suffit de ne faire qu’un geste évasif et délicat pour évoquer la fumée vaporeuse d’une cigarette, de s’adonner à quelques pas de danse pour suggérer le rythme effervescent de la habanera ou d’effectuer quelques moulinets de poignées pour figurer le maniement des castagnettes qui caractérise la provocante bohémienne. Derrière la suave douceur, il manque encore un brin de sanguine impulsivité et d’explosivité pour relever un jeu parfois encore un peu fragile et appliqué.

Christophe Candoni – www.sceneweb.fr

Carmen
Concept et mise en scène : François Gremaud

Avec : Rosemary Standley

Musiciennes interprètes (en alternance) :
Accordéon : Laurène Dif et Christel Sautaux
Harpe : Tjasha Gafner et Célia Perrard
Flûte : Héléna Macherel et Irene Poma
Violon : Sandra Borges Ariosa et Anastasiia Lindeberg
Saxophone : Bera Romairone et Sara Zazo Romero

Musique : Luca Antignani, d’après Georges Bizet
Texte : François Gremaud, d’après Henri Meilhac et Ludovic Halévy
Assistanat à la mise en scène : Emeric Cheseaux
Apports dramaturgiques : Benjamin Athanase
Direction technique 2b company & création lumière : Stéphane Gattoni – Zinzoline
Son : Anne Laurin
Administration, production, diffusion : Noémie Doutreleau et Michaël Monney

Production : 2b company
Coproductions confirmées : Théâtre de Vidy-Lausanne (CH) ; ThéâtredelaCité, Toulouse (FR) ; Espace 1789, Saint-Ouen (FR) ; Espace Jean Legendre, Théâtre de Compiègne(FR), Printemps des comédiens, Montpellier (FR)
Spectacle accueilli en résidence au TNB, Rennes (FR)
Soutiens : La 2b company est au bénéfice d’un Contrat de Confiance de la Ville de Lausanne et d’une Convention de Subvention du Canton de Vaud.

Loterie Romande
Pro Helvetia, Fondation suisse pour la culture
Fondation Leenaards
Ernst Göhner Stiftung
Fondation suisse des artistes interprètes SIS
Durée: 2h

Vu Printemps des Comédiens de Montpellier 2023
16 et 17 juin
Amphithéâtre Domain d’O
22h

Festival d’Automne
Théâtre de Suresnes Jean Vilar
22 Septembre à 20h30

Malakoff scène Nationale – Théâtre 71
3 et 4 Octobre à 20h

Théâtre de la Ville – Les Abbesses
18 au 22 Octobre à 20h (dim. 15h)

le 6 octobre 2023
Scène nationale Carré-Colonnes / FAB – Festival des Arts de Bordeaux

Espace 1789 / Saint-Ouen, Scène conventionnée danse
16 et 17 Novembre à 20h

le 24 novembre 2023
TNB, Rennes – CDN

le 28 novembre 2023
Théâtre de Grasse

le 29 novembre 2023
Théâtre d’Arles

le 30 novembre 2023
La Garance, Scène nationale de Cavaillon

du 19 au 23 décembre 2023
Célestins, Théâtre de Lyon

le 12 mars 2024
Les Théâtre de Compheiègne

le 14 mars 2024
Le Bateau Feu, Scène nationale Dunkerque

le 26 mars 2024
Le Reflet, Théâtre de Vevey (CH)

le 29 mars 2024
Bonlieu Scène nationale Annecy

du 9 au 13 avril 2024
Théâtre national Wallonie-Bruxelles (BE)

du 23 au 27 avril 2024
ThéâtredelaCité, CDN Toulouse Occitanie

du 21 au 26 mai 2024
Le Maillon, Théâtre de Strasbourg

18 octobre 2023/par Christophe Candoni
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