Élaborant depuis 2006 des « machines de visions » au fort pouvoir dramaturgique, Nadia Lauro et Latifa Laâbissi signent cette nouvelle pièce ensemble, avec l’envie de mêler leurs champs d’influence et « d’ouvrir l’espace à l’action et l’action à l’espace ». Avec la collaboration de cinq comédiens de la Compagnie de l’Oiseau-Mouche (Roubaix), Pourvu qu’on ait l’ivresse s’appréhende comme une dernière danse rituelle, celle qui compte par son insistance et son irréversible détermination à avoir lieu.
Mêlant les genres, redéfinissant les formats, les créations de Latifa Laâbissi font entrer sur scène un hors-champ multiple où se découpent des figures et des voix. La mise en jeu de la voix et du visage comme véhicule d’états minoritaires devient indissociable de l’acte dansé dans Self portrait camouflage (2006) et Loredreamsong (2010). Poursuivant sa réflexion autour de l’archive, elle crée Écran somnambule et La part du rite (2012) autour de la danse allemande des années 20. Accueillie au Vivat, sa dernière création Adieu et merci (2013) continue à creuser dans l’inconscient de la danse en construisant une minutieuse chorégraphie de traces et d’inclinations mettant le spectacle en abyme.
Pourvu qu’on ait l’ivresse | création
Latifa Laâbissi & Nadia LauroConception et réalisation Latifa Laâbissi et Nadia Lauro. Avec Jonathan Allart, David Amelot, Jessicat Batut, Caroline Leman, Hervé Lemeunier, Paula Pi, Florian Spiry. Lumière Yves Godin. Son Manuel Coursin. Régie lumière Anthony Merlaud. Diffusion sonore Jérémie Sananes.
Production Figure project et Compagnie de l’Oiseau-Mouche-Roubaix. Coproduction Nanterre-Amandiers Centre dramatique national. Coproduction en cours : Festival d’Automne – Paris, le Triangle Cité de la danse – Rennes, CCN de Grenoble.Amandiers de Nanterre
Du 24 au 27 mars 2016
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