Le Festival TNB 2013 se déroulera du 15 au 25 novembre et rassemblera près d’une vingtaine de propositions, se jouant des formats, des disciplines et des genres, sachant ouvrir de nouveaux dialogues avec le théâtre, la danse, le cinéma, les arts plastiques et la musique.
Le cœur des missions du TNB, Centre Dramatique National, est de soutenir la création artistique, sa pratique et sa passation d’une génération à l’autre.
Elle s’incarne par la présence, pour cette 7e édition, de 7 artistes associé·es : Patricia Allio, Gisèle Vienne, Latifa Laâbissi, Xavier Veilhan, Madeleine Louarn, Valérie Mréjen, Vincent Macaigne. Ensemble, par leur regard, leur travail, leur talent, elles et ils nous aident à déplacer le TNB vers de nouveaux imaginaires artistiques et géographiques.
Le déplacement, c’est justement l’expérience proposée par la compagnie australienne Back to Back Theatre en ouverture du Festival avec The Shadow Whose Prey the Hunter Becomes. Créée il y a plus de 30 ans, elle est composée de comédiennes et comédiens en situation de handicap. Leurs créations questionnent la « norme ». La compagnie a été récompensée par le Prix international Ibsen en 2022 qui distingue l’innovation artistique dans le monde du théâtre.
Un travail qui trouve un formidable écho avec celui de Madeleine Louarn, qui au même moment, à l’autre bout de la planète commençait son aventure avec ce qui deviendra la troupe Catalyse jusqu’à la création du Centre National pour la Création Adaptée à Morlaix en 2021. Nous l’inviterons à dialoguer avec Tamara Searle (directrice de tournée de Back to Back Theatre) pour évoquer leurs parcours singuliers et la place des artistes en situation de handicap sur les plateaux. Cette esthétique de la fragilité sera également explorée avec le chorégraphe Bernardo Montet avec Vignette(s), le dernier film de Patricia Allio Brûler pour Briller et les concerts After Ubu des groupes Choolers Division et Astéréotypie.
Nous poursuivrons l’exploration de notre fil rouge autour de la guerre d’Algérie (commencée en septembre avec le temps fort autour de la création des Paravents d’Arthur Nauzyciel), de la décolonisation et de son histoire. Les artistes, Joséphine Serre avec le diptyque Amer M. et Colette B., Yasmine Yahiatène avec La Fracture et Gurshad Shaheman avec Les Forteresses reconstitueront des histoires intimes, familiales, percutées par la « grande Histoire ». Ensemble, elles et ils nous raconteront les conséquences sur celles et ceux qui restent, celles et ceux qui partent, ce que nous recevons en héritage et ce que nous transmettons. La cinéaste Mila Turajlić fera parler les archives à l’aide d’images inédites en retraçant la naissance du mouvement des pays non-alignés au début des années 1960. Vincent Collet, quant à lui, apportera une vision contemporaine et collective de la justice avec Justice·s.
Le réel s’incarnera dans la fiction, qui elle-même se réinventera sous nos yeux à la manière de poupées gigognes. Ainsi Vincent Macaigne explorera avec joie et démesure la figure de Richard III d’après Shakespeare, Marion Siéfert avec Daddy traversera l’écran pour nous plonger dans la réalité pas si virtuelle des jeux vidéo, Pascal Kirsch mettra en scène le dialogue impossible entre Francis Bacon du côté des vivants et son amant George Dyer du côté des morts, Raphaëlle Rousseau, quant à elle, convoquera le fantôme de Delphine Seyrig, véritable icône, jusqu’à l’incarner, sans oublier Mélissa Barbaud qui avec sa performance « post-it » L’Agrume nous racontera l’histoire d’une histoire, celle de Valérie Mréjen et son histoire d’amour avec Bruno.
En utilisant la science-fiction comme un socle, Gisèle Vienne avec Extra life déploiera tout son vocabulaire formel au service d’une force émotionnelle intense. Une hybridation des formes entre arts visuels, théâtre, danse, musique, que l’on retrouvera également chez Xavier Veilhan avec Tout l’univers ou Latifa Laâbissi et Antonia Baehr avec Cavaliers impurs.
Le Festival TNB, c’est cette occasion rare de se confronter à la diversité des esthétiques : vivre le temps d’une soirée l’intimité de la salle Paradis (Carte blanche à Lou Doillon), participer à la Lecture slamée de Lisette Lombé, ou encore écouter Pierre Maillet dans Une vie d’acteur nous raconter la naissance de sa vocation en découvrant le film Tootsie à 11 ans. De l’enfance, il sera encore question, avec la circassienne Chloé Moglia qui s’adresse aux plus jeunes avec O.
Nous vous convions pour cette nouvelle édition, avec les 11 lieux partenaires de Rennes, de sa métropole et d’Ille-et- Vilaine à une exploration curieuse, audacieuse et joyeuse.
En collaboration avec
Le Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne ; L’École européenne supérieure d’art de Bretagne ; Le Frac Bretagne ; Le Grand Cordel MJC ; Lillico Rennes ; Le Musée des beaux-arts ; La Paillette ; Le Théâtre l’Aire Libre · Le joli collectif ; Théâtre de Poche – Hédé-Bazouges / Scène de territoire pour le théâtre ; Les Trans ; Le Triangle, Cité de la dan
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