À Clamart, il y a deux hôpitaux renommés, Antoine Béclère pour ses avancées dans le domaine de la procréation, Percy, hôpital militaire, pour ses services spécialisés dans les soins aux blessés de guerre. A Percy, on accueille les jeunes et moins jeunes soldats victimes des guerres d’aujourd’hui, celles qui se passent loin d’ici, qui ne disent pas forcément leur nom, dont les enjeux ne sont pas forcément clairs pour ceux qui y sont envoyés.
Maintenant que notre armée est une armée de métier, ce sont des engagés que l’on y envoie pour des missions plus ou moins longues. Des garçons (et des filles) préparés, entraînés, armés pour affronter d’autres combattants et qui, dans ces conflits, sont confrontés à des ennemis parfois invisibles mêlés à la population qu’ils sont chargés de protéger, en Afghanistan particulièrement.
Alors ils doutent, de leur mission, de leur préparation, de leurs armes, de leur corps surentraîné. Et puis, dans ces guerres que l’on nous annonce propres, il y a des morts dont
on parle beaucoup mais aussi de nombreux blessés dont on parle beaucoup moins. Des blessés du corps et de l’âme. A l’hôpital, ils sont soignés, rééduqués, accompagnés mais la blessure est ailleurs souvent, dans leur vie qui a basculé, dans cette trahison du corps, dans le regard de ceux qu’ils aiment.
Dans le hall de l’hôpital Percy, j’ai croisé de ces jeunes soldats en fauteuil roulant, à leur côté, une jeune femme, des enfants, dans leur regard des questions. J’ai entendu des médecins dire leur malaise face à ces regards. Et j’ai eu envie d’écouter ce que ces blessés revenus d’Afghanistan ou d’ailleurs avaient à dire de leurs blessures, de leur rapport à leur corps
abîmé, de leurs rêves éclatés. Il m’a semblé que les écouter, c’était donner un sens à leur engagement et à leurs blessures. On entendra aussi ceux qui sont également atteints par ces blessures, amis, compagnes, compagnons, enfants, parents…
Il n’est pas question pour moi et pour Laurent Brethome de faire avec ces paroles recueillies. Note d’intention de Françoise du Chaxel.
Plus forte la vie
D’après des témoignages de soldats hospitalisés à l’Hôpital d’instruction des Armées Percy (Clamart)
UN ÉVÈNEMENT INITIÉ PAR LE THÉÂTRE JEAN ARP
SCÈNE CONVENTIONNÉE DE CLAMART
AVEC
Des habitants de la ville de Clamart (à partir de 11 ans)
Laurent Brethome, metteur en scène
Françoise du Chaxel, auteur dramatique
Mickaël Le Mer, chorégraphe
Petra Korosi, comédienne
Ferdinand Barbet, comédien
Charlotte Caron, comédienne et assistante mise en scène
Laurent Morato, vidéaste
Philippe de Poulpiquet, photographe grand reporter
Adèle Bensussan, stagiaire coordinatrice
SAM 17 MAI À 18H
DIM 18 MAI À 15H
Théâtre éphémère
Angle de la rue d’Estienne d’Orves et de l’avenue Victor Hugo
92140 Clamart
Représentations Gratuites
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