A peine nommée rue de Valois, au Ministère de la Culture, le SYNDEAC présidé par Nicolas Dubourg a envoyé une lettre à Rima Abdul Malak pour lui demander d’engager les travaux nécessaires afin d’atteindre l’objectif de parité parfaite dans le champ culturel.
« Aux lendemains d’un quinquennat qui a fait de l’égalité entre les femmes et les hommes une grande cause nationale et à l’aube d’un nouveau quinquennat réitérant cette promesse (…), il reste, en effet, beaucoup à faire » explique le SYNDEAC dans son courrier qui rappelle les chiffres. Sur les 76 scènes nationales, 26 sont dirigées par des femmes contre 47 par des hommes (soit respectivement 35% et 64% – 3 lieux en vacance de direction), sur les 38 centres dramatiques nationaux : 15 sont dirigés par des femmes contre 20 par des hommes – et 3 binômes paritaires (soit respectivement 39%, 53% et 8%), sur les 19 centres chorégraphiques nationaux : 3 sont dirigés par des femmes contre 13 par des hommes (soit respectivement 16% et 68%) – les 3 autres étant dirigés par des collectifs et un binôme paritaire et plus aucun théâtre national n’est dirigé par une femme.
« Si plusieurs dispositifs et instances ont vu le jour au sein du ministère et des Drac comme au sein de plusieurs institutions nationales, la réalité “comptable” éclaire un bilan pour le moins médiocre en matière de “parité culturelle”. Loin d’être majoritaires dans les directions et quand elles le sont, les femmes se voient octroyer les plus petits budgets » poursuit le SYNDEAC en mentionnant ce chiffre : 43% des centres dramatiques nationaux sont aujourd’hui dirigés par des femmes. Pourtant, les directrices de CDN ne gèrent que 41 000 000€ de subventions quand leurs homologues masculins en gèrent 79 000 000€ soit, à peu de choses près, le double.
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