N’éteignez pas les lumières sur le Spectacle Vivant. C’est le cri d’alerte des représentants du service public de l’art et de la culture au Gouvernement. « Une enveloppe globale de 3,5 millions a été allouée par le Ministère de la Culture aux structures les plus durement touchées par la hausse du coût de l’énergie. Ces aides complémentaires représentent 30% de la hausse, mais elles sont loin d’être suffisantes » explique le Syndeac qui est à l’initiative de cette campagne nationale diffusée dans les salles publiques nationales, au public ainsi qu’aux élus.
Le texte est en ligne en cliquant sur ce lien, pour signer la pétition. Elle s’inscrit dans la perspective du Conseil National des Professions du Spectacle, convoqué le 16 mars prochain en présence de la ministre, Rima Abdul Malak. Cette réunion sera exclusivement consacrée aux enjeux économiques du secteur et à ses conséquences pour l’emploi.
N’éteignez pas les lumières sur le spectacle Vivant
Depuis 20 ans, nous assistons toutes et tous à la bien nommée “crise du service public”. Magistrat·es débordé·es, soignant·es et professeur·es abandonné·e·s, classes et prisons surchargées. Depuis 20 ans nous subissons, par manque de moyens, le délitement des secteurs hospitalier, judiciaire, et éducatif qui garantissaient autrefois la bonne santé de notre démocratie sociale.
Comme les autres secteurs, le service public de l’art et de la culture connaît lui aussi sa “crise”.
Depuis 20 ans, les budgets alloués à la culture et à la création artistique se sont asséchés. Les différentes injonctions et responsabilités qui pèsent sur les professionnel·les du secteur, n’ont fait, quant à elles, que s’accroître. Comment faire plus avec moins ? Comment continuer à créer des spectacles, faire venir plus de publics, initier davantage de médiation avec moins d’argent, moins de personnels, moins de temps ? Mais surtout comment le secteur de la culture peut-il accompagner les mutations de notre société ?
A ce stade peut-on réellement continuer à parler de crise ? de période de troubles limitée ? Une crise aussi longue n’est plus une crise : elle devient l’expression d’une volonté politique.
Nous, compagnies de théâtre, de danse, de cirque, de marionnettes, de musique ; lieux de création, de production et de diffusion ; festivals, faisons aujourd’hui le constat amer du désengagement flagrant de l’État et de certaines collectivités territoriales.
Nous, professionnel·les de la culture, observons inquiets le déni des pouvoirs publics et en premier lieu celui du Ministère de la Culture. Le prétendu retour à la normale post covid est un élément de communication qui ne fait que masquer la gravité de la situation dans laquelle le secteur se trouve : Un arbre qui cache la forêt, le calme avant la tempête. Et comme pour l’école, l’université, l’hôpital ou les prisons, l’innovation, l’entrepreneuriat, le marketing et le métavers ne seront pas les solutions miracles.
A l’heure où les grandes entreprises capitalistes du CAC 40 annoncent des bénéfices records, où 80 milliards de dividendes ont été distribués dans notre pays et où Total affiche un bénéfice à 19 milliards d’euros, nous ne pouvons nous résoudre à intérioriser les discours de récession budgétaire. Redistribuer est un choix politique qui appuie une vision de société. Triste est de constater que les politiques qui nous gouvernent ne le partagent pas.
Où serons-nous dans quatre ans, d’ici la fin du quinquennat de M. Macron, si aucun changement de cap ne se manifeste ? Au moment où les tensions inflationniste et énergétique ne se tarissent guère, où le soutien des collectivités territoriales s’effrite, nous sonnons l’alarme.
Annuler un spectacle, ce n’est pas seulement empêcher 100, 200, 500 personnes de voir une pièce : c’est pousser le premier domino qui viendra fragiliser toute la chaîne de création artistique. C’est supprimer des emplois, précariser des salariés et désavouer la valeur travail. C’est nier la mission émancipatrice d’une culture diverse. C’est révoquer l’essence d’une société démocratique vivante.
Vous le savez toutes et tous, il n’y aura pas de retour en arrière, la déconstruction des services publics sera irréversible si on ne la stoppe pas net, notamment par un refinancement urgent et durable du service public. Nous appelons donc celles et ceux qui refusent ce constat à se mobiliser et à signer cette adresse comme une pétition.
Ensemble, nous demandons au Gouvernement de ne pas éteindre la lumière sur le spectacle vivant !
Les premiers signataires
Nicolas DUBOURG, directeur du Théâtre de la Vignette, président du Syndeac – Anne MONFORT, Compagnie day for-night – Nina VALLON, Compagnie As soon as possible- Alban RICHARD, CCNI de Caen – Sandrine MINI, théâtre Molière – Catherine MENERET, CCNI de Caen – Valérie BARAN, le Tangram – Marion FOUILLAND-BOUSQUET, la Ferme du buisson – JACQUES PEIGNÉ, Comédie de Caen – Amandine TRUFFY & Bertrand SINAPI, Compagnie PARDÈS RIMONIM – Bouba Landrille TCHOUDA, Compagnie Malka – Bruno LOBE, Manège de Reims – Bérangère VANTUSSO, studio théâtre de Vitry – Damien GODET, Sud Aquitain – Véronique FELENBOK, compagnie du Kairos, compagnie du Bredin, compagnie théâtre sur paroles- Laurence MENER,TJP de Strasbourg- Fabienne CHOGNARD, Dôme théâtre – Kaori ITO, TJP de Strasbourg – Mélanie PERRIER, compagnie 2 minimum – Elodie LE BREUT, AMI- Florence MEURISSE, Compagnie 111- Marine MANE, compagnie In Vitro – Joris MATHIEU, Théâtre Nouvelle Génération – Marion COUTRIS, théâtre des Calanques – Joséphine CHECCO, La Faiencerie – Clara le Picard, Compagnie à Table – Laurent HATAT, compagnie Anima Motrix – Fériel BAKOURI, Points Communs – Martin PALISSE, Le Sirque – Catherine RIBOLI, compagnie NOM’NA – Béatrice HANIN, le Théâtre, scène nationale de Saint-Nazaire – Jérôme Montchal, Equinoxe SN de Châteauroux – Camille D’ANGELO et Thomas LEBRUN, Centre chorégraphique national de Tours – Christian et François BEN AIM, Compagnie Christian & François BEN AIM CFB 451 – Benoît BRADEL, théâtre Festival Passages – Mirabelle ROUSSEAU, le T.O.C – Ludovic ROGEAU, le Bâteau Feu – Philippe FOURCHON, la Ferme du Buisson – Chloé DABERT, la Comédie, Centre Dramatique National de Reims – Jean-Michel PUIFFE, théâtre Sénart –
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Directeur par interim de La Comète, SN de Châlons en Champagne