Nâzim Boudjenah, pensionnaire de la Comédie-Française sera jugé le 1er décembre pour « violences sur conjoint » et « menaces de mort », à la suite d’accusations de la youtubeuse Marie Coquille-Chambel qu’il conteste, selon des informations concordantes confirmées par l’Agence France Presse.
En juin dernier, la Youtubeuse théâtre Marie Coquille-Chambel annoncait, dans une série de tweets, avoir porté plainte contre un acteur de la Comédie-Française pour « violences habituelles ». Des accusations que l’institution avait pris avec le plus grand sérieux. Photos à l’appui, qui dévoilent de larges ecchymoses au visage, sur le haut du corps et au niveau des genoux, elle affirmait avoir « été frappée le 6 mars, le 26 mars et le 2 mai ». « Coups de poings au visage, dans les côtes, dans le dos quand j’étais à terre, coups de livres, de chaussures. Il m’a tirée par les cheveux dans tout son appartement. Il m’a jetée au sol. Il a tenté de m’étrangler », poursuit-elle, avant de lancer un appel : « Je sais qu’il a une réputation de mec dangereux, s’il y a d’autres victimes, d’autres témoignages pour que ma parole soit entendue, s’il-vous-plaît, contactez-moi. Il m’a menacé professionnellement. Il a cherché à contacter ma famille et mes amis pour se dédouaner et me diffamer. »
Après cette plainte, le parquet de Paris avait ouvert début juillet une enquête préliminaire pour « violences volontaires par ex-conjoint ou ex-partenaire ». L’AFP a joint Me Florence Bourg, qui indique que son client « abordait cette audience avec une grande sérénité ». « Il va enfin pouvoir s’exprimer, après des mois de dénonciation mensongère sur les réseaux sociaux, sur ces accusations qui ont eu de graves répercussions professionnelles et personnelles », a-t-elle ajouté. Pour elle, « c’est un cas exemplaire de destruction de la carrière d’un acteur respecté et respectable », pensionnaire du « Français » depuis 2010. Nâzim Boudjenah a de son coté déposé plainte contre Mme Coquille-Chambel pour « harcèlement » et « va engager des poursuites en dénonciation calomnieuse ».
« Je prends connaissance des nouvelles menaces, judiciaires cette fois, à l’encontre de ma cliente (…). Ce comédien ne (la) fera plus taire », a réagi auprès de l’AFP l’avocate de Mme Coquille-Chambel, Me Agnès Tricoire. « L’omerta sur les violences contre les femmes dans le milieu du théâtre doit cesser », ajoute-t-elle, voyant dans sa cliente « un exemple de courage pour toutes les jeunes femmes violentées, maltraitées, humiliées, et réduites au silence de peur que leur carrières soient brisées. » Elle affirme par ailleurs que sa cliente a déposé, le 2 septembre, une nouvelle plainte contre ce comédien, cette fois pour viols, pour des faits qui se seraient produits « pendant le confinement ». « Mon client réfute totalement et fermement ces nouvelles accusations honteuses. L’escalade de la calomnie n’a plus de limites. Nous sommes confiants : cette surenchère mensongère n’abusera pas la justice », a répondu Me Bourg.
Laisser un commentaire
Rejoindre la discussion?N’hésitez pas à contribuer !