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Les tragédies modernes d’Olivier Py

À la une, Décevant, Festival d'Avignon, Les critiques, Théâtre

photo Christophe Raynaud de Lage

Olivier Py aime la tragédie grecque, il a traduit ces dernières années les sept pièces d’Eschyle, interprétant lui-même Prométhée enchaîné. Eschyle écrivait les tragédies par trois, le directeur du Festival d’Avignon reproduit le même schéma avec Pur Présent.

C’est dans un nouveau lieu, La Sicerie, qu’est présentée la création 2018 d’Olivier Py, Pur Présent. Un vaste bâtiment industriel, aéré, le long du boulevard Saint-Lazare, à l’extérieur des remparts. Il permet d’imaginer toutes sortes de scénographies; Olivier Py a choisi le tri-frontal autour d’un vaste praticable, avec comme seul élément de décor la reproduction d’un tableau du peintre Guillaume Bresson représentant une scène d’émeute dans une banlieue.

Olivier Py retrouve pour ce spectacle l’un des ses acteurs fétiches, Nâzim Boudjenah désormais à la Comédie-Française. Il a participé aux grandes aventures théâtrales marquantes du directeur du festival d’Avignon (Le Soulier de satin, Les Vainqueurs, L’Orestie et dernièrement Le Roi Lear de Shakespeare dans la Cour d’honneur en 2015). Cette dernière création laissera certainement un peu moins de souvenirs, même si le pensionnaire se jette à corps perdu dans cette tragédie avec ses deux comparses, Dali Benssalah, formé au Théâtre National de Strasbourg dont c’est le premier grand rôle et Joseph Fourez déjà distribué dans des rôles plus confidentiels chez Olivier Py (Le Roi Lear et Les Parisiens).

Dans la première pièce, La Prison, Nâzim Boudjenah interprète un caïd dans une prison, c’est le roi du cachot. Il s’en prend à un jeune aumônier venu le visiter, il le piétine et l’humilie. C’est le fils d’un grand banquier. Olivier Py interroge la notion de « bandit » sur le ton de la bouffonnerie. Qui est vraiment le bandit ? Le détenu ? L’homme d’argent qui spécule ? « Ce qu’on vous a donné, moi je l’ai volé » lance le taulard. Dans la deuxième pièce, Nâzim Boudjenah endosse le rôle du dit banquier, entouré de son deuxième fils. Il a fait fortune en créant un crypto-monnaie, déclenchant ainsi une crise financière. La troisième pièce, le masque, est plus nébuleuse, elle cherche à comprendre la la différence entre l’éthique et la morale.

« C’est pire qu’une dissertation » diront dépitées de jeunes lycéennes sorties en pétard de la salle, comme beaucoup de spectateurs qui désertent la Scierie au fil des trois tragédies. Ceux qui restent, les fans, réservent un accueil chaleureux aux trois comédiens. On sort avec le désagréable sentiment d’avoir déjà entendu les mêmes mélopées ampoulées dans d’autres pièces d’Olivier Py. A forcer de tourner en rond, de se répéter, l’auteur et metteur en scène finit par lasser.

Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr

Pur Présent
Avec Dali Benssalah, Nâzim Boudjenah de la Comédie-Française, Joseph Fourez
Et Guilhem Fabre (piano)

Texte et mise en scène Olivier Py
Scénographie d’après une idée de Pierre-André Weitz
Pur Présent de Olivier Py est publié aux éditions Actes-Sud Papiers.

Production Festival d’Avignon
Coproduction Teatro Nacional D. Maria II (Lisbonne)
Avec le soutien de l’Adami et de la Spedidam pour la 72e édition du Festival d’Avignon
Avec l’aimable autorisation de Guillaume Bresson représenté par la Galerie Nathalie Obadia, Paris/Bruxelles
Durée : 3h15 avec deux entractes de 20 minutes

Festival d’Avignon 2018
La Scierie
Du 7 au 22 sauf les 10, 18 et 19 juillet
A 18h

23 au 26 janvier 2019 au Théâtre national Wallonie-Bruxelles
Du 28 février au 1er mars au Théâtre National de Nice
Le 14 mars, au Théâtre de l’Archipel à Perpignan
LEs 14 et 15 septembre au Teatro Nacional Dona Maria II à Lisbonne

12 juillet 2018/par Stéphane Capron
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