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L’Orestie de Romeo Castellucci est épuisante

À la une, Décevant, Les critiques, Paris, Théâtre
photo SRS 1995

photo SRS 1995

Cette mise en scène date de 1995. Dans le cadre du large portrait que lui consacre le Festival d’Automne, Romeo Castellucci la présente de nouveau. Depuis il a fait mieux, notamment esthétiquement. C’est un peu l’overdose Castellucci !

Avant la première de cette reprise à l’Odéon, le soir du 2 décembre 2015, Romeo Castellucci est monté sur scène, dos au public, il a lancé un cri « Luc Bondy ». Le public s’est levé et a applaudi pendant une minute le metteur en scène qui vient de nous quitter. C’est l’image forte et émouvante qui nous restera de cette première.

Car le spectacle de Romeo Castellucci est une épreuve. Cette Orestie est un condensé de fantasmes sadomasochistes. Les images ne sont pas provocantes, elles sont répétitives et ennuyeuses, c’est pire. Romeo Castellucci met en scène l’horreur du monde. Des navires de guerre traversent la scène, des lapins en terre cuite se font exploser la tête. Clytemnestre, femme obèse, se fait fouetter par Hermés, magnifique comédien dont les fesses harmonieuses débordent d’un short en cuir tout à fait excitant. Cassandre s’époumone dans un cube en verre. Voilà ce que l’on a compris de la première partie pas toujours très lisible.

Après l’horreur, Romeo Castellucci passe à plus de poésie dans la seconde partie dans un paysage lunaire et cotonneux. Plyade, l’ami d’Oreste a les testicules qui pendent jusqu’aux genoux. Agamemnon est réincarné en Bouc éventré. Oreste finit enfermé dans une cage en verre avec de vrais jeunes chimpanzés effrayés qui représentent les Erinyes (ces divinités persécutrices). Romeo Castellucci joue avec nos nerfs. Ce spectacle est une véritable épreuve. On en sort épuisé.

Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr

L’Orestie
Mise en scène, décors, lumière, costumes, Romeo Castellucci
Musique, Scott Gibbons
Assistant à la création lumière, Marco Giusti
Automatisations, Giovanna Amoroso, Istvan Zimmermann
Direction de la construction des décors, Massimiliano Scuto, Massimiliano Peyrone
Production déléguée Socìetas Raffaelo Sanzio // Coproduction Odéon-Théâtre de l’Europe ; Festival d’Automne à Paris ; MC2 Grenoble ; Célestins – Théâtre de Lyon ; Théâtre Nouvelle Génération – Centre dramatique national de Lyon ; La rose des vents – Scène nationale Lille Métropole à Villeneuve d’Ascq ; Maillon Théâtre de Strasbourg – Scène européenne ; Romaeuropa Festival ; Théâtre National de Toulouse Midi-Pyrénées, avec le théâtre Garonne – Scène européenne (Toulouse) // Coréalisation Odéon-Théâtre de l’Europe ; Festival d’Automne à Paris (pour les représentations du 2 au 20 décembre)
Spectacle créé le 6 avril 1995 au ­Teatro Fabbricone, Prato
En partenariat avec France Culture

Odéon-Théâtre de l’Europe 6°
2 au 20 décembre 2015
L’apostrophe, scène nationale de Cergy-Pontoise et du val d’Oise
8 et 9 janvier 2016

4 décembre 2015/par Stéphane Capron
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1 réponse
  1. Karminhaka
    Karminhaka dit :
    13 décembre 2015 à 22 h 39 min

    Il y a beaucoup de matière dans l’Orestie de Castellucci. Tout ne pourra pas plaire, mais force est de reconnaitre la puissance de la radicalité. Ce théâtre de la cruauté (en référence à Antonin Artaud) fait partie de ses œuvres qui, vingt ans après, conservent intacte leur capacité de déranger, au point que beaucoup de choses qui se produisent sur scène aujourd’hui donnent l’impression de reculer.

    Répondre

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