« Considérer ces moments [du quotidien], non seulement comme pleins de sens mais aussi sacrés, animés de la même force qui a créé les étoiles, la compassion, l’amour, l’unité souterraine de toute chose. » Ces mots, que David Foster Wallace a prononcés devant un parterre d’étudiants fraîchement diplômés trois ans avant son suicide en 2008, ont convaincu Marie Vialle de construire sa propre tribune, de manière « autonome, libre et légère ». La comédienne et metteure en scène incarne ce texte à la suite de l’écrivain, à l’aune de son quotidien. Les vagues, les amours, c’est pareil est une affirmation de l’insondable beauté de la vie malgré les cadres asphyxiants qui tentent de l’ « organiser ». Percevoir de l’extraordinaire dans une file d’attente au supermarché ou coincé dans un embouteillage, sonder de la noblesse dans le banal, ne demande finalement qu’un peu d’adresse à décaler son point de vue, le décentrer, à capter les mouvements infimes de la pensée et des sensations. À travers l’adresse d’un « je », dans tous ses errements et ses doutes, « il s’agit d’oser s’exprimer, oser penser, gagner ce droit de haute lutte ». Et au-delà, d’affranchir toute forme de savoir et de poésie des cercles et des formats soi-disant dédiés à la réflexion.
Les Vagues
mise en scène et interprétation : Marie Vialle
texte : Marie Vialle, d’après C’est de l’eau un discours de David Foster Wallace
scénographie, costume et collaboration artistique : Chantal de La Coste
travail vocal et collaboration artistique : Dalila Khatir
création lumière : Yves Godin
création son : Nicolas Barillot
couturière : Géraldine Ingremeau
Création 2018
Le 104
mar. 16 octo. 20h
mer. 17 octo. 20h
jeu. 18 octo. 20h
ven. 19 octo. 20h
sam. 20 octo. 20hLe Monfort
les 8, 9 et 10 nov. à 19h30
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