La fin de l’amour, la mort, le sexe, l’enfance en Indochine, les plages normandes, les bars d’hôtels, le mensonge, la folie… Immersion kaléidoscopique dans l’univers de Duras, le Musée de Gosselin propose une visite virtuelle d’un espace mental, visuel et vivant, parcouru de performances à découvrir isolément ou en continuum. Prodigieusement inventif.
Par ce décloisonnement total et protéiforme du rapport entre scène et salle, c’est encore un vecteur d’appropriation de textes majeurs qu’invente l’artiste passionné de littérature. Dans ce musée nomade et mouvant, Julien Gosselin se fait commissaire d’une exposition jalonnée de performances. Il y réalise donc des choix, en invitant des textes de Marguerite Duras, ses thèmes de prédilection, ses obsessions aussi, parce que plonger dans une œuvre à ses côtés, c’est toujours pénétrer le tissu émotionnel de sa propre lecture, par le prisme d’un agencement de fragments dont il a le secret. Quinze acteurs et actrices du Conservatoire national supérieur d’art dramatique de Paris, éclatants de jeunesse pour porter un langage si peu familier de leur génération, un musicien en live et des chefs-opérateurs caméra au poing donnent ici à entendre ou à voir, assis, debout ou allongé, des extraits de Hiroshima mon amour, L’Homme assis dans le couloir, Savannah Bay, L’Amant, Suzanna Andler, La Maladie de la mort, L’Exposition de la peinture, La Douleur, L’Homme atlantique, etc.
Ouvert dix heures par jour, le Musée Duras accueille les spectateurs pour une durée libre, de deux heures (soit une performance) ou davantage, déambulant parmi des formes performatives, théâtrales, musicales et filmiques. Un barrage contre la pensée unique, à la faveur d’une expérience personnelle.
Musée Duras
Mise en scène : Julien Gosselin
Avec des élèves de la promotion 2025 du Conservatoire national supérieur d’art dramatique de Paris : Mélodie Adda, Rita Benmannana, Juliette Cahon, Alice Da Luz Gomes, Yanis Doinel, Jules Finn, Violette Grimaud, Atefa Hesari, Jeanne Louis-Calixte, Yoann Thibaut Mathias, Clara Pacini, Louis Pencréac’h, Lucile Rose, Founémoussou Sissoko et la participation de Denis Eyriey et Guillaume Bachelé
Dramaturgie : Eddy D’aranjo
Vidéo : Pierre Martin Oriol
Musique : Guillaume Bachelé et Maxence Vandevelde
Lumière : Nicolas Joubert
Collaboration à la scénographie : Lisetta Buccellato
Costumes : Valérie Montagu
Assistante à la mise en scène : Alice de la Bouillerie
Régie vidéo : Raphaël Oriol et Baudouin Rencurel
Régie son : Julien Feryn
et l’équipe de l’Odéon-Théâtre de l’EuropeCréé le 18 octobre 2024 au Conservatoire national supérieur d’art dramatique-PSL, dans le cadre des Ateliers de 3e année
Production : Odéon-Théâtre de l’Europe, Conservatoire national supérieur d’art dramatique de Paris, Si vous pouviez lécher mon coeur
Avec le soutien artistique du Jeune théâtre nationalspectacle de 10 heures (5 performances de 2 heures, à voir en continu ou séparément)
du 7 au 9 juin 2025
Printemps des Comédiens – Montpellierles 21 et 22 juin
Wiener Festwochen | Freie Republik Vienne
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