Les Démons que Fedor Dostoïevski décrit dans son roman sont les maladies, les difformités, les folies d’une jeune génération qui a perdu la foi religieuse en devenant victime d’une idéologie. Une génération indifférente, sans orientation, nihiliste, mais pleine de volonté de vivre et de créer un monde nouveau, l’homme nouveau. Dostoïevski a eu une vision claire du développement de la société russe telle qu’elle devait se manifester un demi-siècle plus tard avec le stalinisme. Mais ce n’est pas tout : il offre une description visionnaire des conséquences de la pensée moderne, matérialiste, rationnelle et nihiliste, qui met en doute toutes choses. Sur ce fond ténébreux, l’auteur nous raconte des histoires de relations humaines tendres et cruelles, nous présente une gamme de personnalités très différentes, dans une structure polyphonique, qui se retrouvent dans des situations très complexes, se cherchent sans se trouver et finissent toutes par être confrontées au meurtre, au suicide ou à la folie. Mais le récit déborde également d’humour et d’ironie. Ce texte a connu de nombreuses adaptations (Camus, Castorf, Dodine, Wajda). La mienne vise à donner une version presque complète du chef-d’œuvre de Dostoïevski et de ses personnages. C’est précisément pour cela que je ne pouvais accepter de m’en tenir aux limites d’un spectacle normal. Nous jouerons donc pendant neuf bonnes heures, soit douze heures de spectacle en comptant quatre pauses de 15 minutes et deux d’une heure, pour les repas. De 11 heures du matin à 11 heures du soir. Les Démons sont présentés avec une scénographie et des costumes de répétitions, sous la forme même que nous avons développée au cours d’un très long travail d’atelier, pour faire sentir le travail dramaturgique collectif sur le texte et l’intense travail avec les acteurs en matière de langue et de style de jeu “à la russe”. Peter Stein
Attention les intégrales sont complètes
Il Demoni de Fedor Dostoïevski
mise en scène Peter Stein
adaptation
Peter Stein
décor
Ferdinand Woegerbauer
costumes
Anna Maria Heinreich
musique
Arturo Annecchino
lumière
Joachim Barth
avec
Ivan Alovisio Nikolaï Vsévolodovitch Stravroguine
Alessandro Averone Piotr Stépanovitch Verchovensky
Carlo Bellamio Virginsky
Paola Benocci Ioulia Mikhaïlovna von Lembke
Armando de Ceccon Gaganov / professeur boiteux / prince
Maddalena Crippa Varvara Pétrovna Stavroguina
Maria Grazia Mandruzzato Prascovia Ivanovna Drozdova
Luca Iervolino Liamsine
Pia Lanciotti Maria Timofeïevna Lébiadkine / Arina Prochorovna Virginskaïa
Rosario Lisma Ivan Pavlovitch Chatov
Paolo Mazzarelli Mavriki Nikolaevitch
Andrea Nicolini Anton Lavréntievitch Grigoreïev
Franca Penone Daria Pàvlovna Chatova / Maria Ignatievna Chatova
Fulvio Pepe Sigaliov
Graziano Piazza Andrei Antonovitch von Lembke
Franco Ravera Ignat Lébiadkine
Antonia Renzella Fille / femme mince
Riccardo Ripani Erkel
Matteo Romoli Fédka / écolier
Fausto Russo Alesi Alexeï Nilytch Kirillov / Tikhone
Elia Schilton Stépane Trofimovitch Verkhovensky
Federica Stefanelli Etudiante
Peter Stein Tikhone
Nanni Tormen Alexeï / professeur / Major général
Irene Vecchio Liza Nikolaïevna Drozdova
Giovanni Visentin Lipoutine
Giovanni Vitaletti piano
Arturo Annecchino piano
Massimiliano Gagliardi piano
production Tieffe Teatro Milano – Stabile d’innovazione, Wallenstein Betriebs-GmbH Berlincoréalisation
Odéon-Théâtre de l’Europe, Festival d’Automne à Paris avec le soutien de Guy de Wouters, l’Institut Culturel
Italien de Paris créé le 23 mai 2009 à San Pancrazio – Amelia (Terni)
durée 12h
18 – 26 septembre 2010
Location 01 44 85 40 40 / www.theatre-odeon.eu
Tarifs (particuliers) de 20€ à 44€
Horaires les samedis et dimanches à 11h (intégrale), le mardi 21 (1ère partie) et jeudi 23 (2ème partie) à18h – relâches le lundi, mercredi et vendredi
Odéon-Théâtre de l’Europe
Ateliers Berthier
Angle de la rue Suarès et du bd Berthier Paris 17e
Métro (ligne 13) et RER C Porte de Clichy
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