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Le Macbeth apathique de Stéphane Braunschweig

À la une, Décevant, Les critiques, Paris, Théâtre

© Elizabeth Carecchio

Stéphane Braunschweig renoue avec Shakespeare qu’il a monté au début de sa carrière, en anglais, en italien et en français (on se souvient d’un très éclairant Marchand de Venise dans les années 90). Malgré un couple Macbeth inédit – Chloé Réjon/Adama Diop le spectacle manque de souffle.

La lande shakespearienne a fait place à une immense salle carrelée froide. Une cuisine, un abattoir, un institut médico-légal, une boucherie ? On peut tout imaginer. C’est en tout cas un lieu où la rougeur du sang peut éclabousser la blancheur du lieu. Mais le sang ne giclera pas beaucoup pendant ce drame où pourtant les meurtres succèdent aux meurtres, comme si Stéphane Braunschweig n’avait pas osé aller au bout de son idée. Les trois sorcières, enceintes, sont assises sur des sceaux, attendant l’accouchement de leurs enfants qui s’apprêtent à vivre dans une société gangrenée par la violence. Des cadavres gisent autour d’elles.

Au cœur de la pièce, il y a un couple maléfique et tyrannique. Lady Macbeth, la plus retors des deux est incarnée par Chloé Réjon, tigresse toute en noir, prête à sortir ses griffes pour assouvir sa soif de pouvoir. La comédienne incarne le mal avec une belle froideur glaçante. Adama Diop endosse ici le premier grand rôle de sa carrière. Repéré par Stéphane Braunschweig lorsqu’il était étudiant au Conservatoire de Montpellier, puis lorsqu’il a joué Les grandes personnes de Marie Ndiaye à la Colline et 2666 de Julien Gosselin au Festival d’Avignon en 2016, le comédien né à Dakar au Sénégal, canalise la folie montante de son personnage, sans tomber dans la caricature. Mais la performance des deux comédiens ne suffit à donner de l’envergure au spectacle. Les personnages secondaires sont trop ternes. On ne sent pas sur le plateau l’énergie et la tension d’un drame shakespearien. Et si l’on ajoute à cela des changements de décors très longs, ce Macbeth tourne au ralenti.

C’est dommage car il y a comme souvent chez Stéphane Braunschweig de belles idées scénographiques, comme le contraste entre cette immense salle clinique et cette salle à manger couvertes de boiseries marquetées représentant les ors de la République. Les treillis des militaires font penser à toutes ces dictatures qui subsistent sur le planète, mais le directeur de l’Odéon ne joue pas trop avec cet effet. C’est comme si il lançait des pistes, sans vraiment les creuser. Du coup, on sort avec le sentiment d’avoir assisté à une énième production de Macbeth, sans envergure et tristounette.

Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr

Macbeth
de William Shakespeare
mise en scène et scénographie Stéphane Braunschweig
avec Christophe Brault, David Clavel, Virginie Colemyn, Adama Diop, Boutaïna El Fekkak, Roman Jean-Elie, Glenn Marausse, Thierry Paret, Chloé Réjon, Jordan Rezgui, Alison Valence, Jean-Philippe Vidal
traduction Daniel Loayza et Stéphane Braunschweig
collaboration artistique Anne-Françoise Benhamou
collaboration à la scénographie Alexandre de Dardel
costumes Thibault Vancraenenbroeck
lumière Marion Hewlett
son Xavier Jacquot
assistante à la mise en scène Laurence Kélépikis
maquillages / coiffures Karine Guillem
production Odéon-Théâtre de l’Europe
avec le soutien du Cercle de l’Odéon
Remerciements à Azzedine Alaïa et la Maison Alaïa pour les tenues de Lady Macbeth.
Avec le soutien de l’Etat de Vaud et de la Ville de Lausanne.
Durée 1ère partie: 1h25. 2ème partie: 1h

Théâtre de l’Odéon
26 janvier – 10 mars 2018

28 janvier 2018/par Stéphane Capron
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