Sceneweb
  • À la une
  • Actu
  • Critiques
    • Coup de coeur
    • A voir
    • Moyen
    • Décevant
  • Interviews
  • Portraits
  • Disciplines
    • Théâtre
    • Danse
    • Opéra
    • Cirque
    • Jeune public
    • Théâtre musical
    • Marionnettes
    • Arts de la rue
    • Humour
  • Festivals
    • Tous les festivals
    • Festival d’Avignon
    • Notre Best OFF
  • Rechercher
  • Menu Menu

JT22, un premier tour plein de promesses

Actu, Paris, Théâtre

Mais cette nuit, vivre ! de Louisa Chas photo Guillaume Hasemann

Tous les premiers tours ne se ressemblent pas. Le festival JT22 propose dix jours de créations d’anciens élèves fraîchement issus des écoles nationales. L’occasion de traquer les évolutions du théâtre au prisme de sa jeunesse. Un premier tour de piste et des pistes d’avenir sur le fond et la forme à suivre au JTN (Jeune Théâtre National), au TCI (Théâtre de la Cité Internationale) et au Grand Parquet.

Forcément, vous y trouverez quelques grands noms de demain. Il n’y a qu’à regarder dans le rétro pour s’en persuader. Le festival a connu plusieurs formes successives (Berthier, Théâtre en Mai) avant de devenir le festival JT depuis 2014. Mais à travers toutes ces dénominations, ce sont des figures de renom d’aujourd’hui qui y ont fait leurs premières armes. Vincent Macaigne, Cyril Teste, Pauline Bureau, Alice Laloy, Guillaume Vincent, Caroline Guiela Nguyen, Thomas Jolly, Julien Gosselin , Maëlle Poésy. Une liste que l’on pourrait encore allonger, qui laisse penser que nos écoles nationales savent faire éclore de nouveaux talents. Fussent-elles un peu hégémoniques dans ce monde cruel de l’émergence.

A partir du 12 avril, ce sont donc onze projets issus d’artistes sortis depuis quatre au plus des écoles nationales qui ont été sélectionnés pour ce Festival JT22. « Il y a plus de candidats que d’élus. On ne fait pas le choix sur une ligne artistique mais sur la solidité dramaturgique du projet » explique Marc Sussi, directeur du JTN, organisme instigateur de ce festival. « Le but est que ces projets puissent rencontrer le grand public mais aussi des professionnels. Pas forcément pour qu’ils diffusent le spectacle qu’ils présentent mais pour qu’ils puissent les accompagner sur les suivants. Pour qu’ils nouent un premier contact ».

Un tremplin d’une certaine manière. « Une manière de mettre le pied à l’étrier » confirme Raphaëlle Rousseau qui, à l’école du Théâtre National de Bretagne, avait présenté une première maquette de 20mn de son projet autour de Delphine Seyrig. Discussion avec DS – Je ne suis pas une apparition. Elle créera au Théâtre de la Cité Internationale sa version longue dans le cadre de JT 22. Une piste d’envol à plus d’un titre pour elle, puisqu’en menant un dialogue avec des interviews de l’actrice, la jeune artiste rend hommage à cette femme comédienne qu’elle admire et cherche, dit-elle, à « tuer le père » pour réussir à se lancer.

« Dans les thématiques, la question du genre est très importante », note Marc Sussi, « celle de la place des femmes, de l’écologie, de la diversité aussi. Elle est peut-être moins mûre, mais la parole portée par ces jeunes artistes est tout aussi intéressante que celle de leurs aînés. Ils livrent leur regard sur notre monde à travers leurs expériences ». Celui-ci peut passer par un recours aux classiques. Louisa Chas, sortie en septembre 21 de l’ESAD (Ecole Supérieure d’Art Dramatique) reprend ainsi le monumental Ivanov de Tchekhov, « parce qu’il interroge la jeunesse, la perte des repères, les privilèges des parents. Autant de situations qui font écho à aujourd’hui » explique-t-elle. Mais cette nuit, vivre !, une version forcément abrégée d’un texte qui, monté dans son entièreté, occuperait environ 6h de représentation. « Un choix qui laisse aussi apercevoir que la nouvelle génération en reviendrait au texte », avance Marc Sussi. « Pas forcément aux classiques, mais à la collaboration avec des autrices et auteurs contemporains, qui remplace l’écriture collective de plateau qui s’était largement répandue ». Une évolution qui serait due notamment à ce que les écoles créent maintenant des sections auteurs, pour le directeur du JTN. Romain Gneouchev, issu du TNS (Théâtre National de Strasbourg), crée par exemple Chute(s), un dernier souvenir sonore, qui s’appuie sur un texte écrit pour et avec les comédiens de la troupe par Rémy Bouchinet. Plongée dans l’esprit et les souvenirs d’un jeune homme en train de mourir d’overdose, l’écrit s’y mélange au travail de création sonore et musicale.

Quelle que soit la forme de leur premier spectacle, toutes et tous attendent en tout cas beaucoup de cette rencontre avec un public élargi et avec des professionnels qu’ils espèrent nombreux. Mais si l’on peut y découvrir celles et ceux qui feront le théâtre de demain, Marc Sussi rappelle aussi justement qu’« il ne s’agit pas que de regarder ceux qui vont grandir, mais aussi et surtout ce qu’ils ont à nous raconter ». Un premier tour, en somme, qui en dirait long sur notre société…

Eric Demey – www.sceneweb.fr

Le programme

mardi 12 avril
20 h Barbie sur le récif | Nicolas Girard-Michelotti au GP
21 h Chute(s)… | Romain Gneouchev au TCi

mercredi 13 avril
20 h Barbie sur le récif | Nicolas Girard-Michelotti au GP
21 h Chute(s)… | Romain Gneouchev au TCi

jeudi 14 avril
18 h Le Voyage d’Alice en Suisse | Collectif Monolithe au JTN

vendredi 15 avril
14 h Le Voyage d’Alice en Suisse | Collectif Monolithe au JTN

vendredi 15 et samedi 16 avril
19 h Discussion avec DS | Raphaëlle Rousseau au TCi
20 h Sur vos fronts brûlants | Romain Gy au GP
21 h Ce qu’il me reste | Louise Arcangioli au TCi

jeudi 21 avril
18 h Le corps des autres | Marie Levy au JTN
19 h La Maladie de la famille M | Théo Askolovitch au TCi
20 h Gloria Gloria | Sarah Delaby-Rochette au GP

vendredi 22 avril
18 h Le corps des autres | Marie Levy au JTN
20 h Gloria Gloria | Sarah Delaby-Rochette au GP
20 h Mais cette nuit, vivre ! | Louisa Chas au TCi

samedi 23 avril
18 h Mais cette nuit, vivre ! | Louisa Chas au TCi
20 h La Maladie de la famille M | Théo Askolovitch au TCi

vendredi 10 et samedi 11 juin
20 h 30 Oh Johnny | Liora Jaccottet à l’Athénée Théâtre Louis-Jouvet

16 avril 2022/par Eric Demey
Partager cette publication
  • Partager sur Facebook
  • Partager sur X
  • Partager sur WhatsApp
  • Partager sur LinkedIn
  • Partager par Mail
  • Lien vers Instagram
Vous aimerez peut-être aussi
Phia Ménard crée Fiction Friction avec l'Ecole du TNB Nicolas JoubardFiction Friction : Phia Ménard à l’aube d’un monde nouveau
Nos 20 têtes d’affiche de la rentrée !
Delphine Seyrig, entre apparition et émotions
Mohamed El Khatib crée Mes parents avec les élèves de l'école du Théâtre national de Bretagne Leurs parents avant eux
Le Beau Monde remporte le prix du jury du Festival Impatience 2022
Romain Gneouchev met en scène Chute(s), un dernier souvenir sonore de Rémy Bouchinet
Le nouveau Rond-Point de Laurence de Magalhaes et Stéphane Ricordel
Lazare y revient, une nouvelle fois
0 réponses

Laisser un commentaire

Rejoindre la discussion?
N’hésitez pas à contribuer !

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Dans le moteur de recherche, plus de 22 000 spectacles référencés

© Sceneweb | Création site et Maintenance par Limbus Studio
  • L’actualité du spectacle vivant
  • Qui sommes-nous ?
  • Newsletter
  • Politique de confidentialité
  • Signaler un abus
  • Contact
  • Politique de cookies (UE)
Faire défiler vers le haut