Sceneweb
  • À la une
  • Actu
  • Critiques
    • Coup de coeur
    • A voir
    • Moyen
    • Décevant
  • Interviews
  • Portraits
  • Disciplines
    • Théâtre
    • Danse
    • Opéra
    • Cirque
    • Jeune public
    • Théâtre musical
    • Marionnettes
    • Arts de la rue
    • Humour
  • Festivals
    • Tous les festivals
    • Festival d’Avignon
    • Notre Best OFF
  • Rechercher
  • Menu Menu

Le Canard Sauvage façon Braunschweig : quand les maisons vacillent !

Dijon, Les critiques, Lorient, Moyen, Paris, Théâtre
Théâtre de la Colline 2013-2014 " LE CANARD SAUVAGE " de Henrik Ibsen mes et scéno Stéphane Braunschweig avec Christophe Brault, Rodolphe Congé, Anaïs Demoustier, Claude Duparfait, Luce Mouchel, Charlie Nelson, Thierry Paret, Chloé Réjon et la participation de Jean-Marie Winling

Photo Elizabeth Carrecchio

Stéphane Braunschweig est décidément un grand scénographe. Il parvient une nouvelle fois à nous surprendre avec sa version du Canard Sauvage de Ibsen. Une pièce rude sur des affaires de familles qui entrainent un drame. Une mise en scène brute qui manque parfois un peu d’âme.

Tiens un fauteuil à oreilles traine sur le devant de la scène côté jardin ! Clin d’œil à la magnifique adaptation du roman de Thomas Bernhard « Des arbres à abattre » qui a triomphé pendant deux saisons à la Colline ? On retrouve en tout cas avec plaisir Claude Duparfait dans le rôle de Gregers. Cet homme revient dans sa ville natale après un long exil. Il va déterrer les secrets de deux familles, la sienne et celle de son ami d’enfance Hjalmar Ekdal interprété par Rodolphe Congé. Tout va voler en éclat jusqu’au drame final. Hjalmar ne parvient à affronter la réalité de sa vie révélé par Gregers. Sa fille n’est pas la sienne mais celle du père de Gregers. Comme la Nora de Maison de poupée, autre pièce d’Ibsen, il quitte le domicile conjugal. Mais si Nora le fait avec force et courage, lui, il le fait par lâcheté et par aveux de faiblesse. Que reste-t-il lorsque les rêves s’effondrent ? C’est l’une des questions posées par Ibsen dans cette pièce écrite en 1884.

Stéphane Braunschweig a construit comme d’habitude une très belle scénographie. La maison des Ekdal est un atelier en bois (nous sommes chez un couple de photographes), une boîte avec une très belle perspective qui s’ouvre sur une forêt de sapins (on se croirait au théâtre du peuple à Bussang !). Et lorsque la vérité éclate, la maison des Ekdal bascule. Le décor s’incline sur le devant et contraint les acteurs à de beaux numéros d’équilibristes. Dans son magnifique Tartuffe en 2008 (lorsqu’il était directeur du Théâtre National de Strasbourg) la maison d’Orgon s’enfonçait dans le sol au fur et à mesure de la pièce, ici la maison des Ekdal vacille.

C’est un travail soigné, un brin académique tout de même. Il y a beaucoup de froideur dans le jeu des comédiens. Mais tout cela est tempéré par la brillante interprétation de Rodolphe Congé, saisissant de naturel. Il met de l’âme dans cette pièce. Comme dans Personnages en quête d’auteur, Stéphane Braunschweig utilise la vidéo. Dans le Pirandello, c’était Annie Mercier qui apparaissait à l’image, ici c’est le grand Jean-Marie Winling qui incarne le père de Gregers. Mais cet effet, si impressionnant soit-il (car il apparaît en très très grand sur tout le mur de scène), renforce encore un peu plus le côté distancié et cérébral du spectacle. Mais Stéphane Braunschweig est comme cela, c’est sa façon de décrypter les œuvres du répertoire.

Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr

Le Canard sauvage de Henrik Ibsen

traduction du norvégien Éloi Recoing

mise en scène et scénographie Stéphane Braunschweig

collaboratrice artistique Anne-Françoise Benhamou

collaboration à la scénographie Alexandre de Dardel

costumes Thibault Vancraenenbroeck

lumières Marion Hewlett

son Xavier Jacquot

maquillage et coiffures Karine Guillem

assistanat à la mise en scène Pauline Ringeade

avec

Suzanne Aubert, Christophe Brault, Rodolphe Congé, Claude Duparfait, Luce Mouchel, Charlie Nelson, Thierry Paret, Chloé Réjon

et la participation de Jean-Marie Winling

Théâtre National de la Colline

Grand Théâtre

du 6 au 14 janvier 2016

6 janvier 2016/par Stéphane Capron
Partager cette publication
  • Partager sur Facebook
  • Partager sur X
  • Partager sur WhatsApp
  • Partager sur LinkedIn
  • Partager par Mail
  • Lien vers Instagram
Vous aimerez peut-être aussi
L’Ecole des femmes dans la mise en scène de Stéphane Braunschweig en vidéo
Théâtre gratuit tous les jeudis du couvre-feu pour les 18-28 ans à l’Odéon
Stéphane Braunschweig plaide pour la parité à l’Odéon !
Stéphane Braunschweig monte Jours de joie d'Arne Lygre au Théâtre de l'Odéon Jours de joie et soir d’espoirs au Théâtre de l’Odéon
Casser la maison de poupée
Sébastien Bournac met en scène Un ennemi du peuple de Henrik Ibsen
Mikaël Serre met en scène Xynthia, l’odyssée de l’eau, un opéra de Thomas Nguyen, d’après Un ennemi du peuple d’Henrik Ibsen
Stanislas Nordey met en scène L'Hôtel du Libre-Échange de Feydeau « L’Hôtel du Libre-Échange » : Nordey en liberté
0 réponses

Laisser un commentaire

Rejoindre la discussion?
N’hésitez pas à contribuer !

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Dans le moteur de recherche, plus de 22 000 spectacles référencés

© Sceneweb | Création site et Maintenance par Limbus Studio
  • L’actualité du spectacle vivant
  • Qui sommes-nous ?
  • Newsletter
  • Politique de confidentialité
  • Signaler un abus
  • Contact
  • Politique de cookies (UE)
Faire défiler vers le haut