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Une Traviata ectoplasmique par Benjamin Lazar

A voir, Danse, Les critiques, Paris, Théâtre musical

La Traviata © Pascal Gély

Dans Traviata vous méritez un avenir meilleur, une troupe de chanteurs-acteurs-musiciens soudés et fort talentueux réinvente la célébrissime « dévoyée » qui inspira Alexandre Dumas fils et Giuseppe Verdi. Empreinte d’une morbidité somnambulique, l’adaptation proposée se veut intimiste et inventive, éloignée des conventions lyriques mais toujours à l’écoute du mot comme de la musique.

Aux Bouffes du Nord, l’espace toujours magique est baigné d’exhalaisons légères de fumée blanche et voilé d’une large toile de tulle. En sourdine éclate une fête sans joie où les convives prennent des allures spectrales. C’est dans ce climat fantomatique qu’Alfredo (très bon Damien Bigourdan) rencontre la piquante Violetta et lui déclare sa flamme. Tandis qu’elle se moque d’abord gentiment de lui, elle l’accompagne volontiers au piano et lui exprime un amour sincère en retour.

Passionné par l’ancien, le metteur en scène dont on goûtait bien peu l’approche très patrimoniale des œuvres du répertoire, s’écarte de la reconstitution historique pour adopter un geste théâtral plus personnel, plus poétique, plus inspiré, davantage concentré sur l’émotion. Cosignataires du spectacle, Florent Hubert signe des arrangements musicaux très habiles qui s’affranchissent sans arrogance de la partition nécessairement réduite et imposent des couleurs et inspirations très diverses ; Judith Chemla, interprète le rôle-titre avec un joli filet de voix léger et diaphane. Elle est la grâce mutine et fragile incarnée. Pleine de fraîcheur et de gravité, la courtisane est bouleversante car présentée comme pleinement consciente de son destin funeste.

Enivrée d’alcool et de parfums floraux, cette Traviata de nature capiteuse et indéterminée, entre le théâtre et l’opéra, s’apparente à un ectoplasme. Elle évolue dans un paradis artificiel qui échappe à la réalité. Elle dit moins l’excès d’amour et de liberté d’une vie incandescente que son usure et son essoufflement pour dépeindre un monde qui s’éteint.

Christophe Candoni – www.sceneweb.fr

Traviata
Conception Benjamin Lazar, Florent Hubert et Judith Chemla
Mise en scène Benjamin Lazar
Arrangements et direction musicale Florent Hubert et Paul Escobar
Chef de chant Alphonse Cemin
Scénographie Adeline Caron
Costumes Alain Blanchot
Lumières Maël Iger
Maquillages et coiffures Mathilde Benmoussa
Assistante à la mise en scène Juliette Séjourné
Avec Florent Baffi, Damien Bigourdan, Jérôme Billy, Renaud Charles, Elise Chauvin, Judith Chemla, Axelle Ciofolo, Myrtille Hetzel, Bruno Le Bris, Gabriel Levasseur, Sébastien Llado, Benjamin Locher et Marie Salvat
Production C.I.C.T. – Théâtre des Bouffes du Nord
Coproduction Théâtre de Caen ; Espace Jean Legendre, Théâtre de Compiègne – Scène nationale de l’Oise en préfiguration ; Le Parvis – Scène nationale de Tarbes-Pyrénées ; Le Théâtre – Scène nationale Mâcon-Val de Saône ; TANDEM – Scène nationale ; Théâtre Forum Meyrin, Genève ; Le Moulin du Roc – Scène nationale de Niort ; Cercle des partenaires des Bouffes du Nord
Action financée par la Région Île-de-France
Avec l’aide d’Arcadi Île-de-France et la participation artistique du Jeune Théâtre National
Construction des décors Ateliers du Moulin du Roc – Scène nationale de Niort
Spectacle en italien et français, surtitré en français
Durée : 2h environ

Théâtre des Bouffes du Nord
Du 12 septembre au 3 octobre 2023
Mardi 12, jeudi 14, vendredi 15, vendredi 22, samedi 23, mardi 26, mercredi 27, vendredi 29, samedi 30 septembre et mardi 3 octobre à 20h

10 août 2023/par Christophe Candoni
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