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La mort d’Yves Bonnefoy, poète et traducteur de Shakespeare

Biographies, En bref, Théâtre

bonnefoy

Yves Bonnefoy est mort vendredi à l’âge de 93 ans. Ce grand poète français contemporain, auteur de plus de 100 livres, traduit en une trentaine de langues, cité plusieurs fois pour le Nobel, a été lauréat en France du Grand prix de poésie 1981 de l’Académie, du Goncourt 1987 de la poésie et a remporté le prix mondial Cino del Duca 1995. Dans le monde du théâtre, il était surtout connu pour ses traductions des pièces de Shakespeare. « Il faudrait jouer Shakespeare dans le noir » voilà ce qu’il disait à Fabienne Darge en 2014 dans le Monde. Il y a très peu de temps, il était l’invité d’Augustin Trapenard sur France Inter.

Quand il entreprit de traduire le théâtre de Shakespeare, Yves Bonnefoy fut soudain en présence, non pas des pièces comme telles, de leur sujet, de leur sens, mais, d’abord, de mots sur une page, de phrases qui s’élançaient dans des vers, d’une voix. Il décida de prêter moins attention aux situations et aux émotions que cette parole faisait entendre qu’aux mots et aux vers qui portaient ces mots, aux frémissements qui secouaient ces pages et en contredisaient même, à des moments, le discours. Quelque chose se jouait là qui n’était pas seulement le devenir d’une action ou les pensées ni le sentiment d’une personne, moins encore de grands aperçus sur la société d’une époque, mais un événement bien plus profond : la poésie à son plus fondamental.
Quatrième de couverture de « Shakespeare : théâtre et poésie » – de Yves Bonnefoy – Collection Tel (n° 407), Gallimard.

Une voix

Écoute-moi revivre dans ces forêts
sous les frondaisons de mémoire
où je passe verte,
sourire calciné d’anciennes plantes sur la terre,
race charbonneuse du jour.
Écoute-moi revivre, je te conduis
au jardin de présence,
l’abandonné du soir et que des ombres couvrent,
l’habitable pour toi dans le nouvel amour.
Hier régnant désert, j’étais feuille sauvage
et libre de mourir,
mais le temps mûrissait, plainte noire des combes,
la blessure de l’eau dans les pierres du jour.

Yves Bonnefoy, extrait de Hier régnant désert, Mercure de France, 1958

Conférence d’Yves Bonnefoy en 2000 « La Parole Poétique » le 17 Novembre 2000 à l’Université de tous les savoirs

2 juillet 2016/par Stéphane Capron
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