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« La Bonne éducation » : Labiche, l’amour et les enfants

À la une, A voir, Les critiques, Théâtre, Tours
photo - Arthur Pequin

photo – Arthur Pequin

Sous le titre « La Bonne éducation », le directeur du Nest Jean Boillot met en scène dans le théâtre qu’il dirige deux courtes pièces de Labiche : « La Fille bien gardée » et « Maman Sabouleux ». Un diptyque autour de l’éducation où les plus mal élevés ne sont pas toujours ceux que l’on imagine…

Ces deux histoires sont écrites autour de 1850. La première montre un duo de domestiques zélés qui profitent de l’absence de leur maîtresse pour se rendre au bal Mabille, au pied de l’immeuble, alors qu’ils doivent veiller une enfant. Celle qu’on pensait être un nourrisson est en fait une fille capricieuse qui menace ses gens de maison de les dénoncer à sa mère s’ils ne l’emmènent pas avec eux. Dans la deuxième partie, un homme de la campagne joue la nourrice pour deux enfants des villes presque oubliés par leurs parents. Mais lorsque ces derniers débarquent à l’improviste, ils ont outrés des manières inculquées à leur descendance.

Sous la houlette de Jean Boillot, les deux vaudevilles, lestés d’une mise en scène parfois trop dans le détail, mettent du temps à démarrer, perdant ainsi de leur genre comique dans les premiers instants. Mais l’ambiance qui s’installe et l’étrangeté dans laquelle nous plongent les personnages bizarres font mouche : la sauce monte lentement, mais l’attente vaut le coup : dans les deux pièces, on est pris dans le nœud des histoires et les coups de théâtre sont particulièrement délirants.

Un délire dû en grande partie au jeu des acteurs. Philippe Lardaud, habitué à travailler avec Jean Boillot joue deux rôles féminins propices à la démesure et pourtant, avec une certaine maîtrise, il compose deux personnages tout en nuances qui dévoilent leur folie peu à peu, pour atteindre des paroxysmes qui rendent le public hilare.

Jean Boillot modernise deux histoires désuètes, déconnectées des réalités actuelles. Mais il en extrait une question essentielle pour notre époque : qu’est-ce que les bonnes manières ? Si dans la première pièce, la fille se montre bien cruelle vis-à-vis des domestiques, dans la seconde, les parents sont empêtrés de désir bourgeois pour une enfant qu’ils ont pourtant presque abandonnée. Deux réflexions amusantes et distancées sur le rapport à sa progéniture qui disent une chose essentielle : peut-être faut-il penser à aimer avant de vouloir éduquer ?

Hadrien Volle – www.sceneweb.fr

LA BONNE EDUCATION
DEUX VAUDEVILLES EN UN ACTE : « LA FILLE BIEN GARDEE » ET « MAMAN SABOULEUX »
Mise en scène : Jean Boillot
Assistant à la mise en scène : Régis Laroche
musique : Jonathan Pontier
dramaturgie : Olivier Chapuis
scénographie : Laurence Villerot
création lumières : Ivan Mathis
costumes : Pauline Pô
collaboration chorégraphique : Karine Ponties
collaboration vocale : Géraldine Keller
construction décors : Ateliers du NEST
avec Guillaume Fafiotte, David Maisse, Philippe Lardaud, Isabelle Ronayette, Nathalie Lacroix et Régis Laroche
Production NEST – CDN de Thionville-Lorraine Coproduction Les Théâtres de la Ville de Luxembourg

Durée : 2h10

Création au NEST du 12 au 19 octobre 2016
15 Novembre › 25 Novembre au Théâtre Olympia, CDR de Tours – (en alternance avec La bonne éducation – Intégrale les 19 et 25 novembre)
06 Janvier › 07 Janvier à la Halle aux grains, Scène nationale de Blois
12 Janvier à la SN 61, Scène nationale d’Alençon
21 Mars › 22 Mars au Théâtre Municipal Ducourneau, Agen
31 Mars à l’ACB, Scène nationale de Bar-Le-Duc
05 Mai › 07 Mai au Grand Théâtre du Luxembourg, Luxembourg Ville

14 novembre 2016/par Hadrien Volle
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