Des Beatles à Bob Dylan, des Clash à Nirvana, Jean-Claude Gallotta feuillette son histoire du rock. Il raconte 60 ans de l’histoire du Rock en 13 titres. Le spectacle est présenté actuellement au Théâtre du Rond-Point. Le chorégraphe Jean-Claude Gallotta dit son amour pour cette musique qui a bercé son existence. Un spectacle touchant surtout après les attentats sanglants du vendredi 13 à Paris. « My Rock » est une recréation qui fait entendre les voix des plus grandes icônes du rock. Rencontre avec le chorégraphe.
Qu’est-ce que cela veut dire une « recréation » ?
Cela veut dire que l’on reprend les choses d’origine et on le retravaille en conservant ce que l’on trouve bien et ce qui fait la grande différence c’est le changement des interprètes. J’ai aussi réécrit les textes en le remettant au goût du jour.
Pourquoi le Rock a changé votre vie ?
Adolescent un peu paumé, j’avais un ami plus âgé que moi, il était rocker et je le suivais partout. C’était mon mentor. Et je voulais faire du rock, et puis la danse m’a happé. Alors je voulais rendre hommage à cette aventure et dire aux jeunes qu’il faut suivre les forces artistiques.
Votre spectacle procure beaucoup de bonheur, surtout en ce moment !
Les gens nous le disent. On n’en menait pas large quand on est arrivés à Paris en plein pendant les attentats. On avait les jambes qui tremblaient. L’histoire du rock, ce n’est pas uniquement du divertissement. On n’est pas là pour faire « paillettes ». Les spectateurs sont touchés par le propos car on raconte quelque chose de profond.
Entre les moments dansés, vous traversez la scène pour parler du rock. Vos textes sont des réponses à ceux qui nous attaquent.
Je dis que l’art c’est aussi le baiser de paix. Patti Smith dit « on ne sait pas si on va être en sacrifice, un ange ou un démon ». Lou Reed dit « quand on n’a pas d’amour, on joue avec la haine ». Le rock c’est un contre poison au terrorisme.
Vous n’avez pas choisi des grands standards du rock, pour ne pas écraser la chorégraphie
Oui car avec les tubes on peut fermer les yeux et ne plus regarder. J’ai aussi voulu rendre hommage à Merce Cunningham qui a travaillé dans le silence. J’ai préparé toutes les danses dans le silence et ensuite j’ai construit la bande son. Il fallait trouver une adéquation entre le regard et l’oreille.
Propos recueillis par Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr
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